3. De 2009 à début 2012
S'agissant des tendances actuelles, on note une hausse
dramatique des émissions
de CO2 qui ont atteint 40% en 2010 (par rapport au niveau de
référence établi par le
Protocole de Kyoto) pour une franchise de 36 milliards de
tonnes de dioxyde de carbone.
La légère amélioration enregistrée
en 2009 (- 1,3 % d'émissions de CO2 dans
le monde) n'était qu'illusoire et liée aux
conséquences de la crise financière globale. En effet,
les émissions de CO2 sont reparties à la hausse
dès 2010, conséquence de la relance de la
croissance dans les grandes économies. Une hausse de
surcroît très significative de 5,9 %
pour 36 milliards de tonnes de CO2 ont ainsi été
libérées dans l'atmosphère en 2010, valeur
intégrant l'effet des déforestations, avec une
concentration globale en CO2 de l'atmosphère
établit à 390 ppm (parties par million) : le
niveau le plus élevé de l'histoire de l'humanité.112
Le charbon demeure une plaie environnementale, avec 41 % des
émissions
liées aux combustibles fossiles.
Sans surprise, le niveau d'émissions progresse dans les
pays émergents (+ 7,6
% au global contre 3,4 % pour les pays
développés). Les plus fortes progressions ont été
enregistrées
en Chine (+ 10,4 %) et en Inde (+ 9,4 %).
En valeur absolue, les pays qui émettent le plus de CO2
sont la Chine, les
Etats-Unis, l'Inde, la Russie et le Japon. Mais attention, le
niveau de la Chine et de l'Inde apparaissent
encore éloigné que ceux des Etats-Unis, de la
Russie et du Japon.
Dans la zone Europe, l'Allemagne a le rôle du mauvais
élève en 2010, tandis
que la France figure dans la même tranche que le
Royaume-Uni et l'Italie. Toujours dans cette
112
http://www.Planetoscope.com/261-emissions-mondiales-de-co2-dans-l-atmosphere.html
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zone, les pays les plus vertueux en 2010 ont été
l'Espagne, la Suisse et plusieurs pays de
l'Est.113
Ce qui précède démontre qu'en
dépit des efforts consentis et de la volonté de
réduire les émissions de GES par les
marchés-carbone, ces derniers sont encore loin
d'atteindre leur but.
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