Professionnalisation des chefs d'établissements au Cameroun. Enjeux et défis.( Télécharger le fichier original )par ELVIE ERIC NOUCMEN UNIVERSITE SENGHOR Dà¢â‚¬â„¢ALEXANDRIE -EGYPTE - MASTER II PRO GESTION DES SYSTEMES EDUCATIFS 2017 |
I.1.2 L'analyse du contexte de formation7(*) :L'analyse du contexte de formation que nous avons menée essaie de comprendre la vision stratégique, les principales orientations de l'institut SECA, sa description du plan de développement balisé par les grandes orientations du MINESEC et du MINEDUB. Nous ressortons aussi les défis d'adaptation et de développement, les insatisfactions et les souhaits d'amélioration du SECA. Cette analyse nous permettra de mener efficacement notre activité de formation afin de le rendre incontournable pour le système éducatif. I.1.2.1 Description de la vision stratégique de l'institution :L'État, incapable de financer tout seul l'éducation, encourage la création et le fonctionnement d'écoles privées. Un cadre législatif et réglementaire organise l'enseignement privé catholique dont fait partie le SECA. La loi n°004/022 du 22 juillet 2004 fixe les règles relatives à l'organisation et au fonctionnement de l'enseignement privé au Cameroun. Cette loi dispose en son article 3 que les établissements scolaires ou de formations privées poursuivent les mêmes objectifs que ceux assignés aux établissements scolaires ou de formation publics, à savoir la formation civique, physique, morale, intellectuelle, professionnelle et technique des jeunes camerounais. Les responsables catholiques actuels du système éducatif camerounais créent des écoles dans les localités les plus reculées pour évangéliser les populations, là même où l'école publique ne peux pas parvenir. La qualité du travail est ce qui attire nombre de parents dans l'enseignement catholique, en plus de la discipline, la rigueur, la culture du mérite et l'éducation morale. Il offre également un épanouissement spirituel et une culture du vivre-ensemble, terreau de la tolérance. Ce sont des valeurs en perte de vitesse dans la société actuelle et que bien des parents n'ont plus le temps d'inculquer à leur progéniture. Les établissements catholiques présentent un cadre scolaire privilégié qui favorise le suivi individuel, l'écoute et la compréhension, gage de la réussite scolaire. I.1.2.2 Description du plan de développementLes réformes actuelles et à venir consistent essentiellement à améliorer l'offre et l'accès à l'éducation. L'État Camerounais s'est donné le but d'offrir une égalité d'accès à l'éducation ainsi qu'une éducation d'égale qualité à tout citoyen sans distinction de sexe, de religion ou de tribu. Il s'agit donc de lutter contre l'exclusion scolaire, de réduire les inégalités d'origine géographique, et de promouvoir l'accès des filles à l'éducation, plus particulièrement dans les filières industrielles et scientifiques. Au niveau de l'enseignement de base, l'État s'efforce de réduire le déficit d'enseignants en accélérant en nombre suffisant leur formation et recyclage ; de réduire les déperditions scolaires ; d'organiser régulièrement les séminaires de formation et d'information pour une application judicieuse des réformes ; d'approvisionner les écoles primaires publiques en matériel didactique et pédagogique ; et d'introduire une taxe d'éducation pour soutenir la gratuité de l'enseignement de base. Au niveau de l'enseignement secondaire, le gouvernement s'est engagé à mettre à la disposition des établissements scolaires les nouvelles technologies de la communication et de l'information, cherche à assurer l'adéquation formation emploi et développer le partenariat entre l'école et le milieu socioprofessionnel. Le gouvernement cherche à accroître l'autonomie dans la gestion financière des universités et à encourager la création d'instituts privés d'enseignement supérieur. Le gouvernement tâche aussi d'améliorer la condition de travail des enseignants, la qualité et la pertinence des enseignements, la gestion et la maîtrise des ressources disponibles par une plus grande décentralisation. Un nouvel organigramme, en cours d'élaboration, visera la décentralisation des pouvoirs au niveau régional et local et une plus grande responsabilité des autorités régionales ou locales. Il faudra donc impliquer tous les partenaires de l'éducation à l'oeuvre éducative. La formation professionnelle s'est donné une nouvelle optique à savoir l'accès à tous, en fonction des places disponibles, mais sans recrutement automatique dans la fonction publique après la formation, comme c'était le cas avant la crise économique et les restrictions budgétaires. Certaines réalisations peuvent être considérées comme de réels succès au niveau de l'enseignement de base, tels la création de 455 écoles maternelles, de 2469 écoles primaires et la fourniture gratuite de matériels didactiques aux écoles primaires. Au niveau de l'enseignement secondaire, des efforts ont été faits pour favoriser l'accès à l'éducation notamment par la création ou la transformation de 220 établissements de l'enseignement technique et professionnel ; et par la signature de la convention de partenariat entre le gouvernement et le Groupement inter patronal du Cameroun en vue de créer un enseignement technique adapté aux besoins du marché. Depuis 1995, 27 anciennes écoles normales d'instituteurs jadis fermées ont été ré ouvertes, et 16 nouvelles écoles sont actuellement opérationnelles ; environ 30 000 élèves maîtres ont été mis en fonction entre 1995 et 2000 pour résoudre le déficit constaté de 15 000 enseignants des écoles primaires. Avec la décentralisation, certaines compétences ont été confiées aux communes. Nous pouvons citer les compétences suivantes tirées de l'extrait de la loi N° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes en son article 20 sur le développement éducatif, sportif et culturel : a) En matière d'éducation : · La création, conformément à la carte scolaire, la gestion, l'équipement, l'entretien et la maintenance des écoles maternelles et primaires et des établissements préscolaires de la commune; · Le recrutement et la prise en charge du personnel d'appoint desdites écoles; · La participation à l'acquisition des matériels et fournitures scolaires; · La participation à la gestion et à l'administration des lycées et collèges de l'État et de la région par le biais des structures de dialogue et de concertation. b) En matière d'alphabétisation : · L'exécution des plans d'élimination de l'analphabétisme, en relation avec l'administration régionale; · La participation à la mise en place et à l'entretien des infrastructures et des équipements éducatifs; c) En matière de la formation technique et professionnelle : · L'élaboration d'un plan prévisionnel local de formation et de recyclage; · L'élaboration d'un plan communal d'insertion ou de réinsertion professionnelle; · La participation à la mise en place, à l'entretien et à l'administration des centres de formation. Quant à l'institut SECA, qui est la direction diocésaine de l'ensemble des établissements scolaires (maternel, primaire, secondaire et normal) du diocèse de Bafoussam, il ne suit que les grandes lignes d'orientation fixées par l'État du Cameroun. Il est à noter que l'État subventionne l'enseignement privé au Cameroun qui l'aide dans sa tâche d'éducation et de formation de sa jeunesse. Pour cela, il s'est fixé pour objectif, l'amélioration chaque année de la qualité de ses enseignements par le biais du recyclage de son personnel à travers des séminaires, l'encadrement des jeunes tant sur le plan intellectuel que spirituel, et partant l'amélioration de ses résultats scolaires. Le rôle de la gestion tant au niveau de l'État que du SECA n'a été que de réaliser à un pourcentage satisfaisant dans les objectifs et projets qu'ils se sont fixés sans difficultés majeures. Elle aura aussi permis de voir les manquements des années antérieures et de chercher les solutions idoines pour remédier ou améliorer davantage la gestion et la réussite scolaire les années à venir. * 7 Annexe 3_ Analyse du contexte de formation-Document équipe Cameroun promo 2015 |
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