Professionnalisation des chefs d'établissements au Cameroun. Enjeux et défis.( Télécharger le fichier original )par ELVIE ERIC NOUCMEN UNIVERSITE SENGHOR Dà¢â‚¬â„¢ALEXANDRIE -EGYPTE - MASTER II PRO GESTION DES SYSTEMES EDUCATIFS 2017 |
I.1.2.3 Défis d'adaptation et de développement :Le Secrétariat à l'Éducation Catholique est une institution privée regorgeant un ensemble d'établissements scolaires. Ainsi, compte tenu de son statut (établissement privé confessionnel), il doit faire face à un certain nombre de défis dus notamment à la décentralisation bien qu'elle ne soit pas totalement effective : les allocations financières accordées aux établissements privés se font de plus en plus maigres, le suivi de ses institutions n'est toujours pas trop effectif (les inspecteurs nationaux ou régionaux font difficilement des descentes dans ces milieux). On comprend donc que non seulement la formation initiale n'est pas toujours au rendez-vous, encore moins la formation continue. L'institution se trouve donc dans l'obligation de débourser des sommes énormes pour la formation du « capital humain » (à nombre réduit) qui pourra servir l'institution par après. Les enseignants aussi bien que les directeurs d'établissement (gestionnaires) qui n'ont pas eu la chance de décrocher une formation professionnelle sont recrutés dans le tas (ce qui n'est pas sans incidence sur le rendement aussi bien des apprenants que des enseignants). La gestion d'un établissement privé confessionnel comme celui-ci met par conséquent en jeu trois composantes : la gestion religieuse, administrative de l'établissement mais aussi de l'établissement en tant que maillon de la chaine éducative sur le plan national. I.1.2.4 Insatisfactions :Notre investigation fait état des insatisfactions suivantes : · Le recrutement des enseignants n'ayant pas été dans une école de formation. Cette situation crée un problème dans la gestion des salles de classe; · Le paiement des employés ne correspond pas à la grille salariale telle que présentée par l'État. Les salaires sont insignifiants; parfois en dessous du Smig qui est de 362708(*) francs CFA. · Il n'y a pas de profil de carrière pour les enseignants, pas d'avancement, pas de reclassement; · L'organisation des journées pédagogiques sont de plus en plus rares; · Les chefs d'établissement sont étrangers à l'établissement d'un projet d'école; · Les chefs d'établissement n'évaluent pas le personnel à eux confié car ils n'ont pas les compétences requises; · Les chefs d'établissement ne peuvent pas élaborer un plan d'action efficace; · Les chefs d'établissement n'ont jamais été dans une école de formation. Ils ont été formés sur le tas; · Une centralisation excessive au niveau de la prise des décisions car toutes les décisions émanent du SECA; · L'absence de synergie entre les parents, la direction et le SECA; · L'absence de communication entre le personnel enseignants et les plus hautes instances; · Les violations des droits des enseignants notamment au niveau de l'interdiction de manifester à l'occasion de la journée internationale des enseignants; · L'insuffisance des structures d'accueil; · L'inadaptation des méthodes d'évaluation; · L'absence d'un cadre de dialogue ou de débat pédagogique entre enseignants. * 8 Décret n° 2014/2217/PM du 24 juillet 2014 portant revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) |
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