Chapitre 1 :
Généralité sur les assurances
1.1.
Historique
Les traces lointaines des opérations d'assurance se
trouvent dans l'antiquité où l'assurance était
pratiquée sous la forme la plus ancienne : celle de l'assurance
mutuelle, qui consistait à la mise en commun avec d'autres personnes
exposées aux mêmes risques, des cotisations demanière
à constituer un fond qui devrait parer aux éventualités
prévues.
Déjà à Rome avant le
15èmesiècle il existait des mutualités des
petits marchands, des caisses de secours. Dès lors l'on comprend que
l'assurance a comme base « la mutualité » qui permet
d'éliminer le hasard et de créer la sécurité.
A la fin du moyen âge apparu l'assurance à prime
fixe sous la forme d'assurance maritime ; l'assuré s'adresse
à un tiers qui, moyennant une prime forfaitaire s'engage à
garantir jusqu'à un maximumconvenu. Ainsi l'assistance mutuelle se vit
remplacer par le principe du but lucratif et l'idée de l'association par
celle de la prime, n'étant elle-même que le prix du risque.
Le développement de commerce de mer dans tous les pays
du bassin méditerranéen provoqua l'éclosion de cette
assurance à prime fixe et l'assurance maritime apparut au
15èmesiècle comme une institution organisée.
L'assurance maritime ne constituait au 15emesiècle qu'une
assurance des choses destinée à garantir la cargaison contre le
risque de mer.
Au 17èmesiècle l'assurance terrestre
fit son apparition en Angleterre sous la forme de l'assurance contre l'incendie
à la suite du grand incendie de Londres en 1666 qui détruisit
plus de 13000 maisons et près de 100 églises.
Au 19èmesiècle, l'assurance prit son
essor par la création de plusieurs compagnies privées, mutuelles
sous action. A coté de l'assurance incendie des nouvelles formes des
assurances virent jour : les assurances contres les accidents, les
assurances de responsabilité.
Au 20èmesiècle, on assiste à
un développement de l'assurance favorisé d'une part par la
concentration des populations dans les villes, d'autre par
l'amélioration du niveau de vie et l'établissement des
statistiques des plus en plus précises et des tables des
mortalités par les mathématiques des assurances.
Le développement du machinisme et la circulation
automobile accrurent les formes d'assurancesde responsabilité
déjà connues et sous l'influence de la vie économique et
sociale, les assurances contre les vols, contre les risques de guerre, les
assurances contre les accidents corporels apparurent.En outre,
l'évolution des assurances au 20èmesiecle se
caractérise par une socialisation qui se manifeste à un triple
point de vue.
D'une part il ya des risques qui menacent l'individu dans sa
personne (maladie, invalidité, vieillesse,...) et dont la couverture
présente un intérêt social évident. Les personnes
menacées par ses risques et qui sont économiquement faibles ne
sont pas capablede s'assurer. Ainsi, tenant compte de l'intérêt
général, l'Etat est intervenu pour s'imposer à tous les
salariés, avec la participation des employeurs, la couverture de ses
risques sociaux afin d'améliorer, par la sécurité le sort
de la classe ouvrière.Dès lors les assurances contre les
maladies, les assurances contre les accidents corporels, les assurances en cas
de vie ou assurances retraites naquirent.
D'autres parts, la socialisation des assurances se manifeste
au sein même des assurances privées, car dans plusieurs pays, les
assurances sont exploitées par les sociétés privées
et, dans d'autres, on a institué le monopole et l'étatisation
des assurances, comme c'est le cas en RDC.
Par ces diverses manifestations, on
aperçoitl'évolution que l'assurance a subie depuis plusieurs
années.
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