1.3 Les concepts
centraux du modèle McGill
Les concepts centraux du modèle McGill sont le «
faire face » et le développement, l'apprentissage et le potentiel
de santé.
1.3.1 Le « faire face »
(coping) et le développement
Telle que présentée, la santé selon le
modèle McGill est un construit multidimensionnel incluant les processus
de « coping» et de « développement »
(Gottlieb & Rowat, 1987).
1.3.1.1 « Le
faire face » ou le coping
Le processus de coping ou le « faire face »
fait référence aux efforts déployés par les
personnes et les familles pour composer avec certaines situations
problématiques et pour les résoudre. L'objectif du « faire
face » est plus la maîtrise et la résolution du
problème que la réduction de la tension (Gottlieb & Rowat,
1987). Ce « travail pour la santé » fait appel au potentiel
ainsi qu'aux ressources personnelles et familiales (Malo et Al., 1998) et se
reflète dans des activités comme: observer et réunir des
données, rechercher des informations et des connaissances
supplémentaires (Allen & Warner, 2002) en vue d'identifier le
problème et de trouver les solutions (Gottlieb & Rowat, 1987). Les
résultats de cette dimension de la santé est d'améliorer
le fonctionnement et les compétences individuelles ou familiales de
résolution de problèmes, et de rehausser la qualité de vie
(Gottlieb & Rowat, 1987).
1.3.1.2 Le
développement
Le concept de « développement » est un
processus qui intègre les efforts dirigés vers l'accomplissement
des buts et des aspirations. Il consiste à se réaliser en tant
que personne et comprend entre autres des activités telles
qu'établir des buts réalisables, mobiliser les ressources et les
potentiels du contexte social vers la personne/famille, modifier les
comportements et choisir un mode de vie pour fonctionner au maximum de ses
capacités (Allen & Warner, 2002).
Les deux processus, « faire face » et
développement, sont intimement liés, en ce sens que, d'un
côté, l'habileté à composer est un processus appris,
inhérent à notre croissance et à notre
développement depuis l'enfance (Gasse & Guay, 1997), et de l'autre
côté, la résolution de problèmes contribue à
l'émergence de nouvelles ressources chez une personne, ce qui
l'amène à se développer (Malo et al, 1998).
L'expérience de vivre avec l'épilepsie exige une
réorientation dans le choix des buts et des aspirations ainsi qu'un
changement des comportements de santé et de mode de vie, donc un
apprentissage qui sous-entend une participation active et la mobilisation des
ressources et des forces de toute la famille.
Ainsi, dans le cadre de notre étude,
l'évaluation de ces deux processus, le « faire face » et le
développement, permettra une meilleure compréhension des
stratégies déployées par la famille, en l'occurrence la
mobilisation des forces et des ressources disponibles dans le contexte
socioculturel camerounais. A notre avis, prendre conscience de la participation
active familiale au processus de santé favorisera une relation de
collaboration plus sensible de la part des infirmières.
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