2-1-2 Les motivations
fondées sur la gestion des résultats par les seuils:
La gestion du résultat par les seuils est guidée
par la volonté d'atteindre un seuil prédéterminé
(par exemple résultat zéro, résultat de l'année
précédente et les anticipations des analystes). Elle permet de
prendre en compte des motivations autre que l'opportunisme du dirigeant tel que
les motivations contractuelles, les motivations réglementaires, Draief
Chouaya (2010) et Olivier (2010). La gestion du résultat par les seuils
est expliquée par la théorie des prospects et la théorie
des coûts de transaction. Elle constitue la principale incitation
à la gestion du résultat. Jeanjean (2011)
Burgstahler et Dichev (1997) ont utilisé un
échantillon des entreprises américaines pour étudier les
irrégularités de distribution des résultats comptables, et
ont démontré qu'il ya deux seuils que le dirigeant essaye
d'atteindre : le seuil du résultat nul (éviter de publier de
faibles pertes), seuil des variations nulles (éviter de publier de
faibles diminutions de résultat) et évitent de publier des
résultats inférieurs aux prévisions des analystes. En plus
deux seuils, Degeorge et al (1999) ont identifié un troisième
seuil à atteindre qui est la volonté d'atteindre les
prévisions des analystes financiers.
2-1-2-1- Le seuil du
résultat nul (éviter de publier de faibles pertes)
Selon cette hypothèse, les entreprises dont leurs
résultat sont inferieurs à zéro sont incités
à gérer les résultats afin d'afficher un léger
bénéfice. Hayn (1995) a conduit sa recherche sur un
échantillon des entreprises qui ont publié des pertes, le
chercheur a observé que le nombre des entreprises faiblement
déficitaires est faible ce qui montre que les entreprises n'ont pas
intérêt à publier un résultat
légèrement négatif. En outre, il stipule que passer sous
le seuil du résultat nul doit correspondre à la transmission d'un
signal négatif vers le marché et dépasser le seuil du
résultat nul correspond à la transmission d'un signal positif.
Ceci peut être expliqué par le fait de gérer le
résultat afin d'éviter une perte, Olivier (2013).
De leur part, Burgstahler et Dichev (1997) ont essayé
de savoir, comment et pourquoi les firmes évitent de publier les
réductions des bénéfices et les pertes. Par la suite, ils
ont estimé qu'entre 8% et 12% des firmes avec des diminutions des
bénéfices manipulent les résultats de manière
à les augmenter, et entre 30% et 44% des firmes avec des pertes, Par
ailleurs, Jeanjean(2011) a montré qu'afin d'éviter de publier des
pertes, les firmes gèrent les résultats à la hausse.
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