1-2-3 Théorie de
l'efficience des marchés :
L'hypothèse de l'efficience des marchés
représente depuis les années soixante dix, hypothèse
fondamentale de la finance (Fama (1970)). Pour qu'un marché soit
efficient, les prix doivent constituer des signaux crédibles pour
différent secteurs sur ce marché pour qu'ils prennent leurs
décisions (d'achat, de vente, ou de maintien) de façon
rationnelle.
Selon cette théorie Fama (1970) souligne qu'il s'agit
«d'une situation ou les prix des actifs financiers incorporent pleinement
toute l'information disponible au moment de l'évaluation de façon
à ce que l'opportunité de gagner un bénéfice
extraordinaire provienne uniquement de l'information privée ».On
distingue trois niveaux d'efficience informationnelle
Ø L'efficience faible : le prix
sur le marché reflète toutes les informations contenues dans les
cours passés.
Ø L'efficience semi-faible : le
prix compte toutes les informations publiques (les analyses publiées
dans les journaux, la communication financière), les cours passés
font partie de l'information publique.
Ø L'efficience forte : Toute
information, quelque soit publique ou privée, est intégrée
dans le prix des titres. Dans ce type d'efficience, trois catégories
d'acteurs sur le marché peuvent posséder l'information
privilégiée, se sont les dirigeants qui disposent d'informations
sur leurs propres entreprises ; les intermédiaires sur le
marché financier et les gestionnaires professionnels de
portefeuilles.
Conformément à l'hypothèse de
l'efficience, les prix des actifs financier (actions, obligation) sont
égaux à leurs valeurs fondamentales, soit parce que les
investisseurs sont rationnels, soit à couse des arbitrages qui ont pour
but de faire disparaitre toute anomalie de prix. Donc les investisseurs
qualifiés de rationnels seront conscients du fait que les dirigeants
gèrent les résultats et sur la base de ceci ils prennent leurs
décisions.
Si on suppose que le marché est efficient, les
dirigeants n'ont pas des raisons pour gérer les résultats car
les investisseurs sont conscients que les dirigeants manipulent les
résultats soit à la hausse ou à la baisse, et peuvent
alors détecter les manipulations opportunistes et baisser par la suite
la valeur boursière de la firme. Dans ce cadre, Warfield et al (1995)
ainsi que Swift et al (1993) ont trouvé une association négative
entre la gestion de résultats et les rendements boursiers. Jadlaoui et
Hallara (2013) affirment que « les manipulations purement comptables
entraînent des déformations ou des distorsions de la
réalité et que l'efficience des marchés financiers stipule
que ces manipulations n'ont aucune influence sur les cours boursiers ».
Mais si le marché n'est pas efficient ou le
comportement des investisseurs est qualifié par la fixation
fonctionnelle, on va alors observer des pratiques de gestion du
résultat. L'hypothèse de la fixation fonctionnelle stipule que
les investisseurs sont incapables de saisir les effets des donnes comptables
sur le mouvement futur de la trésorerie et se fixent sur les chiffres
affichés. Ainsi le marché peut être trompé par
manipulations comptables.
Dans ce contexte, Sloan (1996) argumente que ces investisseurs
n'accordent aucune importance au composante discrétionnaire du
résultat, ils ne s'intéressent qu'aux résultats tels
qu'ils sont publiés sans tenir compte des manipulations faites par les
dirigeants sur ces derniers donc ils seront trompés facilement par la
gestion du résultat.
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