1-2-2 Théorie des
signaux :
Cette théorie issue essentiellement des cherches de
Ross (1977) et Leland et Pyle (1977), elle est fondée sur
l'hypothèse de l'asymétrie d'information entre le dirigeant les
autres parties prenantes de la firme et du marché du capitaux. En
d'autres termes, les différents acteurs sur le marché ne
disposent des informations privées sur les perspectives d'avenir de la
firme tel que les opportunités d'investissement. Selon cette
théorie, certains choix effectués par les ménages peuvent
être interprétés comme des signaux révélant
de l'information aux utilisateurs en dehors de l'entreprise.
En fait, cette théorie suppose que les managers vont
communiquer les informations privées dont ils disposent par le biais de
signaux dans le but d'une part de changer les avis des utilisateurs externes et
leur donner confiance que la firme est en bonne situation financière,
pour gagner leur confiance et obtenir de bonnes conditions de financement et
d'autre part pour que ces investisseurs puissent évaluer les titres et
construire leur portefeuilles titres.
Raffournier (1990) affirme que « si les dirigeants
possèdent une information inconnue sur le marché et susceptible
d'avoir un effet positif sur le cours de l'action, il est dans leur
intérêt, dans la mesures ou leur situation personnelle est
liée à la valeur de la firme, de l'indiquer au
marché».
Cette théorie participe à l'amélioration
du fonctionnement du marché financier puisqu'elle sert à
réduire l'asymétrie d'information et à améliorer
les transactions entre la firme et les investisseurs. Cette théorie
essaye d'expliquer ce qui motive les managers à rendre publique une
information facultative ou à opter pour cacher cette information et,
justifier d'un autre coté le fait de prendre un tel choix comptable par
le manager de manière à arriver à produire une information
pertinente pour les investisseurs.
Les états financiers fournis par le manager vont
exposer le maximum d'informations avantageuses sur le marché, et en
particulier le résultat net représente la source d'information la
plus demandée par différents utilisateurs sur le marché
car elle leur indique la performance de l'entreprise, sa rentabilité et
les opportunités de croissance futurs. Dans le cadre de signalisation,
les dirigeants ont recours à la gestion du résultat pour
communiquer aux investisseurs des informations privées sur les
perspectives d'avenir de leur firme. Elle est donc placée dans un
contexte de communication qui permet d'aider les partenaires de la firme
(créanciers, analystes....) à mieux évaluer la firme. Donc
l'objectif de manipulation des résultats dans ce contexte est de
signaler quelques informations privées aux investisseurs sur la
performance future de la firme.
Dans ce cadre, les résultats de l'étude de Xue
(2003) prouvent que sous l'hypothèse de signalisation, la gestion du
résultat pour dépasser les seuils peut être un outil de
signalisation par les gestionnaires qui transmettre de l'information
privée concernant le rendement futur de l'entreprise ce qui va les aider
dans la réduction d'asymétrie d'information. De leur part, Gul et
al (2000) stipulent que les managers des firmes présentant d'importantes
opportunités d'investissements, ont recours à la gestion du
résultat afin de signaler la croissance future de la firme. Par
ailleurs, Nawaeze (2002) a montre que les entreprises relativement performant
tentent de publier des niveaux d'accruals à la hausse dans le but de
communiquer aux investisseurs des opportunités de croissance future et
aussi pour se distinguer par rapport aux entreprises les moins performantes.
Dans un autre contexte, Eng et Nabar (2007) ont
étudié les divulgation par les créances douteuses par la
banque des Hong Kong, la Malaisie et Singapour pour la période 1993
à 2000 ,ils ont conclu que les provisions pour créances douteuses
inattendues sont positivement corrélées aux rendements boursiers
des banques et flux de trésorerie futurs ce qui affirme que les
dirigeants des banques asiatiques augmentent les provisions pour
créances douteuses d'une part, pour signaler la bonne situation
financière de la firme, et d'autre part, les investisseurs vont offrir
des prix d'achat d'actions bancaires quand les provisions inattendues sont
positives.
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