Chapitre 3 :
Formulation des hypothèses et développement de
la méthodologie de recherche
Introduction :
Ce chapitre va être divisé en deux sections, la
première section va mettre en oeuvre les hypothèses de recherche
avec un petit rappel de l'objective de notre étude. Dans la
deuxième section la méthodologie de l'étude (choix de
l'échantillon, méthode de collecte de donnée, les mesures
des variables, présentation du modèle de l'étude et enfin
la démarche statistique adopté).
Section 1 : Les
hypothèses de recherche
Comme nous l'avons précisé dans le premier
chapitre, la gestion du résultat se définit comme
«l'intervention délibérée du dirigeant dans le
processus de communication financière d'une entreprise dans le but de
s'approprier des gains personnels au détriment d'autres
parties » (Schipper, 1989). Dans notre étude, nous retenons
les accruals discrétionnaires comme mesure de la gestion du
résultat comptable, vu qu'elles constituent la mesure la plus
utilisée par les chercheures. Cette mesure (les accruals
discrétionnaires) va faire l'objet de notre première
l'hypothèse cette étude.
Rappelons tout d'abord que notre objectif dans cette recherche
est analysée l'effet de la gestion du résultat comptable et les
déterminants de structure financier sur le coût de la dette.
1-1 Hypothèse relative
à la relation entre la gestion du résultat et coût de la
dette.
Un courant de recherche tel que (Prevost et al. (2008),
Janes.(2003) et Francis et al. (2005)) affirment que dans le contexte
américain, les créanciers augmentent les coûts de
financement des entreprises qui gèrent leur résultat via les
accruals. Donc, notre travail de recherche a pour objectif la validation de ces
résultats dans le contexte Tunisien.
Concernant les hypothèses de notre recherche, ils
émanent des développements théoriques et empiriques de
différentes études étudiant la relation entre la gestion
du résultat et les coûts de dette. Ces études ont
montré que l'endettement constitue une incitation pour les
résultats. En ce sens, Defond et Jiambalvo (1994) stipulant que les
dirigeants ont recours aux accruals discrétionnaire afin de respecter
les clauses d'endettement. De leur part, Sweeney (1944) a pu valider
l'existence d'une relation significative entre la politique d'endettement et
les nivaux des accruals discrétionnaires.
D'un autre coté, les études examinant la
relation entre la gestion du résultat et le coût d'endettement
(Prevost et al(2008) et Janes(2003)) ont prouvé que si les
créanciers sont conscients de la manipulation faite sur le
résultat et spécifiquement sur les accruals
discrétionnaires sanctionnent les entreprises par l'augmentation des
coûts de financement. Ainsi, la gestion du résultat affecte le
coût de la dette, donc on prévoit que plus la gestion augmente,
plus le coût de la dette augmente.
H1 : relation positive entre les accruals
discrétionnaires et le coût de la dette.
|