2-2-2- coûts de
faillite :
Le coût de la dette devrait augmenter en fonction du
niveau d'endettement de la firme, et cela devrait entrainer, malgré
l'avantage fiscal, une baisse de valeur des actions. Par ailleurs, plus le
niveau d'endettement augmente plus le risque de faillite augmente. En effet, la
faillite n'est autre que la procédure judiciaire qui suit la
défaillance, elle entraine dans son sillage un certain nombre de
coûts supplémentaires. Donc, même si la fiscalité
favorise l'endettement de l'entreprise par le biais de l'augmentation de sa
capacité financière, elle engendre parallèlement
l'accroissement du risque de défaut de l'entreprise, Warner (1977).
Donc, les dirigeants de l'entreprise, qui essayent de maximiser la valeur de
l'entreprise, doivent réaliser un arbitrage entre les gains
procurés par les économies d'impôts sur les
intérêts de la dette et pertes engendrées par les
coûts de faillites. Malécot (1984)
La prise en compte des imperfections du marché tels que
la fiscalité et les coûts de faillite a conduit plusieurs
théoriciens à insister sur l'importance de faire un arbitrage
entre les coûts et les avantages de l'endettement. Dans ce cas, une
structure optimale du capital est alors possible. Cette théorie
appelée théorie statique de Trade-Off (Static Trade-off Theory)
stipule que les firmes possèdent des rations d'endettement
déterminés à partir d'un arbitrage entre les avantages
fiscaux générés par l'endettement et les coûts de
faillite. Donc cette théorie prend en compte en premier lieu les
économies fiscales liées à l'endettement, par la suite
elle incorpore les coûts de faillite, enfin elle arrive à
expliquer la structure de capital par un arbitrage à la marge entre ces
deux déterminants. Warner (1977)
Sur le plan empirique, parmi les principales études qui
ont été faites sur les coûts directs de faillite, nous
citons celle de Baxter (1967), qui en s'intéressant qu'aux coûts
directs et plus facilement mesurable, il les évolue à 20% de la
valeur de la firme. D'autres auteurs tels que Warner (1977), néglige les
coûts de faillite et les considère comme trop faibles pour
compenser l'avantage fiscale résultant des économies
d'impôts.
Plusieurs auteurs ont confirmé l'effet significatif du
cout de faillite sur le coût du capital, d'autre auteurs négligent
les coûts de faillite et les considèrent comme trop faible pour
compenser l'avantage fiscal résultant des économies
d'impôt. Alors, pour conclure, on peut dire que malgré les
avantages procurés par l'endettement, de nombreux auteurs, dont les
précurseurs son Beaver(1966) ou encore Altman(1968), insistent sur le
fait que l'excès d'endettement conduisait à la fragilisation de
l'entreprise et augmentait la probabilité de défaillance de la
firme, ce qui va engendres des couts tels que les couts d'agences et les
coûts de faillite. C'est pourquoi, l'arbitrage entre les avantages
fiscaux et les coûts de faillite résultant de l'endettement est
très important pour l'entreprise.
Conclusion :
Le coût de la dette est un courant de recherche qui a
fait l'objet de plusieurs débats dans la littérature
financière. En effet, ce courant est fondé sur les concepts et
les mesures le coût de la dette, plusieurs chercheurs qui ont
été étudié l'effet de la gestion du résultat
comptable et les déterminants de structure financière sur le
coût de la dette on cité principalement, (Draief et Chouaya
(2012), Draief (2010) Cassar et al (2008), Subarmanyam et Zhang (2010), Takasu
(2012) et Li et Richie (2009)). Dans ce cadre de ce chapitre
nous avons essayé de mettre en exergue les concepts, les mesures le
coût de la dette et les principales revues littératures qui ont
été étudié l'effet de la gestion du résultat
comptable et les déterminants de structure financière sur le
coût de la dette et nous avons également essayé de
développer les avantages et les inconvénients de l'endettement
bancaire.
Conclusion de la première
partie :
Cette première partie a été
consacrée à présenter dans un premier chapitre les aspects
fondamentaux de la gestion du résultat : la définition de notion
de la gestion du résultat, ses fondements théoriques, ses
motivations et modèles de mesures de la gestion du résultat et
dans un deuxième chapitre, nous avons mis l'accent sur l'aspect
empirique sur le coût de la dette.Les études antérieures
Prevost et al (2008), Janes(2003) et Francis et al (2005) ont montré que
la gestion du résultat affecte le coût de la dette du fait que si
les créanciers seront conscients des manipulations faites par les
dirigeants, ils vont les sanctionner par l'augmentation des coûts de
financement. Selon la littérature, plusieurs études ont conclu
qu'il existe une relation positive entre la rentabilité de la firme et
le coût d'endettement ((Sengupta (1998), Lim (2011), Utkir (2012) et
Draief et Chouaya (2012)). Ainsi, l'influence positive des opportunités
de croissance sur le coût de la dette. Chen (2002), Draief (2010) et
Draief et Chou (2012). Le cadre explicatif de l'effet de la gestion du
résultat et du déterminants de la structure financière sur
le coût de la dette, présenté dans le deuxième
chapitre, sera vérifié empiriquement dans le contexte tunisien et
ceci en utilisant un échantillon des entreprises tunisiennes non
financières cotés à la Bourse de Valeur Mobilière
de Tunis (BVMT).
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