1-2 Les Hypothèses
relative à la relation entre les déterminants de structure
financière et le coût de la dette
1-2-1 Hypothèses relative à la
relation entre le niveau d'endettement et le coût de la
dette.
Les clauses restrictives des contrats d'endettement servent
à limiter la liberté des dirigeants dans leurs décisions
de gestion. Cependant, les dirigeants peuvent utiliser leur pouvoir
discrétionnaire pour gérer les résultats en vue
d'éviter la violation des ces clauses qui seraient coûteuses.
D'où la relation positive entre l'ampleur de la gestion des
résultats et le taux d'endettement, Draief et Chouaya (2012) et Draief
(2010). D'autre part, selon la Théorie politico-contractuelle, les
sociétés les plus endettées le référent les
méthodes comptables qui surévaluent le résultat afin
d'équilibrer leur structure financière. De plus, ces entreprises
ont un risque de faillite élevé ce qui aurait un effet
négatif sur la valorisation du résultat comptable et des accruals
discrétionnaires en particulier par les différentes partenaires
de l'entreprise et spécifiquement les créanciers. Draief (2010)
Draief et Chouaya (2012)
H2 : Il existe une relation positive entre le
niveau d'endettement et le coût de la dette.
Dans ce contexte, Tondeur (1999), Chen et Jian (2006), Draief
(2010) et Draief et Chouaya (2012) affirment que les créanciers de
l'entreprise exigent une prime de risque élevée si cette
dernière est très endettée. Cette prime constitue une
garantie pour les créanciers dans le cas du non remboursement. Donc
plus l'entreprise est endetté, plus élevé sera son
coût de la dette.
1-2-2 Hypothèse relative à la relation entre les
opportunités de croissance et le coût de la dette
Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chouaya (2012)
montrent que les firmes ayant des niveaux de croissance élèves
gèrent les résultats à la housse en vue communiquer cette
information à leurs investisseurs. En effet, les entreprises avec des
perspectives de croissance élevées veulent se différencier
par rapport aux autres entreprises avec des faibles opportunités, pour
ceci, ces entreprises manipulent les résultats dans leur perspective de
communication. Par ailleurs, les dirigeants des entreprises à fort
potentiel jouissent discrétion concernant les options investissement
à entretenir. Ce niveau de discrétion peut conduire à un
comportement opportuniste de la part des dirigeants, ce qui exposera les
actionnaires à des coûts d'agence élèves,
résultant essentiellement du problème de sous investissement et
de substitution des actifs associé aux entreprises à forte
opportunités d'investissement, Gul et al (2000).
H3 : Il existe une relation positive entre les
opportunités de croissance et le coût de la dette.
Dans ce contexte, Chen (2002), Draief (2010), Piot (2011) et
Draief et Chouaya (2012) stipulent que les coûts d'agence de la dette
sont élevés pour les firmes ayant des grandes opportunités
de croissance par rapport à la valeur des actifs en place. D'autre part,
les dirigeant d'une entreprise fortement endetté peuvent rejeter des
projets rentables si ceux-ci ne profitant qu'aux créanciers. Dans ce
cas, si les créanciers seront conscients d'une situation de sous
investissement au sein de l'entreprise ils vont la sanctionner par un
coût d'endettement élèves. D'un autre coté, le
problème de substitution d'actifs est plus élève dans des
entreprises ayant des fortes opportunités de croissance puisqu'elles
sont caractérisées par une forte asymétrie d'information
(Skinner (1993)), alors, si les créanciers anticipent un comportement
opportuniste de la part du dirigeant, ils vont sanctionner l'entreprise par un
taux d'intérêt élevé. Donc on anticipe que plus la
firme dispose des opportunités de croissance élevé, plus
le coût de la dette sera élevé.
1-1-2-2 Hypothèses
relative à la relation entre la rentabilité de la firme et
coût de la dette.
1-2-3 Hypothèse relative à la
relation entre la rentabilité de la firme et le coût de la
dette
H4 : Il existe une relation négative entre
la rentabilité de la firme et le coût de la dette.
Plusieurs indicateurs peuvent compte de la performance de la
firme telle que la variable « retun on assets » (ROA). La
rentabilité de l'entreprise (ROA) est étroitement liée au
coût de la dette, puisqu'un (ROA) élevé une signale de
bonne performance de l'entreprise, ceci montre que cette dernière est
capable de rembourse ses dettes, ce qui réduit par conséquent les
couts de la dette. En effet, Chen et Jian (2006) affirment qu'une entreprise
ayant un ROA élevé se caractérise par une
rentabilité plus robuste, une amélioration de la
solvabilité et un faible risque de défaut. De leur part, Anderson
et al (2004) stipulent que les entreprises les plus performantes se
caractérisent par une grande stabilité de flux de
trésorerie et peuvent par conséquent bénéficier
d'un faible coût de la dette. Donc, on prévoit que plus la firme
engendre un ROA positif le coût de la dette sera diminue.
Figure 1 : Récapitulation des
hypothèses de recherche
Coût de la dette
-
Les accruals discrétionnaires
+
Niveau
d'endettement
+
Rentabilité de la firme
-
Opportunité
de croissance
|