2-1-2 Rôle de la
fiscalité dans le choix de financement par emprunt bancaire :
Les dettes génèrent des intérêts
déductible pour la firme emprunteuse, par contre le rebroussement des
capitaux n'est pas déductible fiscalement. La prise en compte de la
fiscalité, et notamment de la déductibilité des frais
financiers sur les bénéfices impossibles, est
étudiée par Modigliani et Miller(1963) qui affirment que la
valeur de la firme endettée est supérieure à celle de la
firme non endettée. Ces auteurs stipulent que l'endettement est
avantageux pour la firme du fait qu'elle va bénéficier des
économies fiscales, ceci est dans le cas ou la détresse
financière est sans coût (absence du coût de faillite).
Alors suite à cette prise en compte du rôle de la
fiscalité, nous pouvons conclure que les entreprises doivent maximiser
l'endettement au sein de leur structure de financement pour retirer le maximum
de bénéficier de l'avantage fiscal associé.
Toutefois, Miller(1977) en s'intéressant à
l'imposition sur le revenu, a montré que le gain fiscal
généré par l'endettement va diminuer si l'on prend en
compte la fiscalité des personnes physiques. Ainsi, Miller (1977) a
traité le problème de la fiscalité d'une manière
plus précise et plus proche de la réalité puisque à
cote de l'impôt sur la société, il fait intervenir
l'impôt sur les personnes physiques. En effet, les investisseurs
individuels perçoivent leurs revenus sous forme de dividende de gain en
capital ou d'intérêt, taxés à des taux identiques ou
différents. Durant les années soixante dix, la pensée
académique était qu'une structure parfaite de capital de la firme
s'obtenait à partir d'un compromis entre l'avantage fiscal
engendré par l'endettement et les couts de faillite causés par
celles-ci, jusqu'à ce que Miller (1977) ait montré que l'avantage
fiscal au niveau de la firme est entièrement annulé par le
désavantage fiscal au niveau personnel.
Leland et Pyle (1977) ont conclu que le recours à
accroitre l'effet de levier financier. Ce dernier représente la
variation du bénéfice par action en fonction de degré
d'endettement de l'entreprise. Il peut être dirigé soit à
la hausse soit à la baisse. En effet, si le coût de la dette est
inferieur à la rentabilité économique, on est dans la
phase d'effet de levier positif, dans ce cas, l'entreprise a
intérêt à s'endetter pour afin d'afin d'accroitre sa
rentabilité financière. Donc, la valeur de l'entreprise va
augmenter puisque la rentabilité dégagée est
supérieurs au coût de financement, même s'il n'ya pas eu du
capital supplémentaire investi. Cependant, si l'endettement atteint un
certain seuil, le risque financier de l'entreprise sera critique, en ce sens
les banquiers vont augmenter la probabilité de la faillite de la firme.
D'un autre coté, si le coût de la dette est supérieur
à la rentabilité économique, l'entreprise n'a pas
intérêt à s'endetter, car dans ce cas c'est mieux pour elle
d'utiliser les fonds propres.
L'effet de levier financier qui consiste à accroitre
les dettes par rapport aux capitaux propres, a pour conséquences une
hausse de bénéfice par action, une variabilité importante
du bénéfice par action, un accroissement de risque de faillite
résultant de la plus grande dépendance de la firme vis-
à-vis de ses bailleurs de fonds, Ghosha et Jain (2000).
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