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Impact de la politique de réescompte et de change sur l'inflation: cas du Burundi(1980-2011)

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par Méthode NZOBONANKIRA
Université du BURUNDI - Licence en Sciences Economiques et Administratives; Option: Economie Politique 2014
  

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I.1.2.2. Contraintes externes au choix d'un régime de change,

Un certain nombre de contraintes limitent le choix des régimes de change qu'un pays peut adopter. Par exemple, il est impossible, dans un contexte de mobilité parfaite des capitaux, d'avoir à la fois un régime de change totalement fixe et une politique monétaire parfaitement autonome.

Symétriquement, lorsqu'un pays souhaite conserver l'autonomie de sa politique monétaire, il est tenu de choisir un régime de change flexible ou de limiter la mobilité des capitaux.

Ainsi, en change fixe, une relance produit un excès d'offre de monnaie ou une baisse du taux d'intérêt, tendent à déprécier la monnaie. Cette tendance ne peut être combattue que par le rachat de la monnaie, ce qui annule la stimulation monétaire.

S'il est possible d'échapper temporairement à cette contrainte en stérilisant la variation des réserves de change, par exemple si la banque centrale achète des titres sur le marché financier national, ce qui injecte de la liquidité dans l'économie, une telle politique n'est pas tenable à long terme.

En change fixe, les autorités monétaires doivent également montrer aux marchés qu'elles accepteront la contrainte d'un régime de change fixe à l'avenir, faute de quoi la monnaie est exposée à des attaques spéculatives qui sont d'autant plus puissantes que les marchés de capitaux et les marchés monétaires sont libéralisés.

Le contrôle des changes est alors le seul moyen de préserver le régime de change, car il limite les mouvements d'achat et de vente de la devise concernée. Il s'agit d'une restriction sur la convertibilité de la monnaie, qui apparaît ainsi comme un substitut à une restriction de l'offre de monnaie [SCHULER K., 1999].

I.1.2.3. Efficacité des régimes de change

Les littératures nous montrent des conceptions dichotomiques pour l'efficacité des régimes de change, Celle-ci se mesure par leurs avantages et inconvénients. Or, les avantages des changes flottants font certainement les inconvénients des changes fixes.

Ainsi, trois principaux avantages fondent les arguments des partisans d'un régime de change flottant et font les inconvénients du régime de change fixe.

D'abord, le régime de change flottant offre une autonomie à la politique monétaire, Il permet l'utilisation de cette dernière comme instrument efficace de politique économique et traduit une absence d'inflation importée. Ensuite, Il impose la symétrie (suppression des asymétries). Enfin, il assure l'équilibre interne et externe en cas de choc et absence de spéculation.

Pour les théoriciens de l'école monétariste, le régime de change flottant a quatre qualités principales :

v Tout déficit extérieur entraîne une demande excédentaire de devises étrangères, ce qui déprécie la monnaie nationale et améliore la compétitivité ; les exportations sont stimulées, les importations freinées et le solde commercial se rétablit. Cela signifie qu'un ajustement symétrique se produit en cas d'excédent extérieur.

v La spéculation est rendue plus difficile qu'en changes fixes car les opérateurs sont dans une plus grande incertitude quant à l'évolution des taux de change.

v Les politiques économiques deviennent plus autonomes car elles se libèrent de la contrainte de stabilisation de change. La politique monétaire retrouve toute son efficacité pour agir sur l'équilibre interne de l'économie.

v Les banques centrales n'ont plus à détenir des réserves de change coûteuses pour intervenir sur le marché des changes.

En régime de changes fixes, la politique budgétaire est plus efficace que la politique monétaire. Une politique budgétaire expansionniste entraine une hausse du taux d'intérêt domestique suite à l'émission supplémentaire de titres publics qui en résulte. Les capitaux étrangers sont attirés par la hausse du taux d'intérêt, ce qui induit de la création monétaire. Cette création monétaire réduit la hausse initiale des taux d'intérêt, ce qui est favorable à la croissance économique.

A l'inverse, une politique monétaire expansionniste est traduite par une baisse du taux d'intérêt, ce qui peut entrainer des sorties de capitaux et une diminution de la masse monétaire, avec effets restrictifs sur la croissance.

En revanche, dans le régime de changes flottants la politique monétaire est plus efficace que la politique budgétaire. Une politique budgétaire expansionniste se traduit, en effet, par une appréciation du taux de change induite par la hausse du taux d'intérêt ce qui est défavorable à la croissance économique.

A l'inverse, une politique monétaire expansionniste amène une baisse du taux d'intérêt et une dépréciation du change qui favorise la croissance en pesant sur les importations et en stimulant les exportations.

Ce modèle a beaucoup de succès mais il a d'importantes limites car il ignore de nombreux aspects de l'équilibre économique notamment l'influence des variations de change sur les prix et les salaires, ainsi que le rôle des anticipations et des effets de richesse.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius