I.1.1.3. L'action de la politique
de réescompte sur la masse monétaire
La politique de réescompte, par le truchement de son
taux, peut influencer l'activité de création monétaire et
tenter de contrôler la masse monétaire. A cette fin, la banque
centrale agit soit en injectant ou soit en retirant des liquidités
bancaires. Pour ce faire, elle agit sur le taux d'intérêt de court
terme et influence le comportement des prêts des banques de second rang.
Ce comportement peut être matérialisé par la figure suivante :
Graphique n°1 : Un
desserrement monétaire
Taux d'intérêt
i
Offre
i'
Demande
Base monétaire
Source : DIRER A, (2009).
p9
La figure ci-dessus montre les effets d'un assouplissement de
la politique monétaire sur la liquidité bancaire. Le coût
de refinancement des banques baissant, les banques peuvent à leur tour
prêter plus, ce qui accroît la masse monétaire. Au cas
contraire, si le coût de refinancement augmente, on observe des effets
contraires aux premiers.
I.1.1.4. Efficacité de la
politique de réescompte
La politique de réescompte à travers son mode de
fonctionnement laisse des doutes quant à son efficacité pour
restreindre l'octroi des crédits et de freiner le niveau de
l'inflation.
Premièrement, ce résultat peut ne pas être
atteint parce qu'en période d'inflation, l'entrepreneur a le pouvoir
d'incorporer dans son prix de vente l'élément bancaire de
coût. Donc, il n'est pas du tout incité à demander moins de
crédits parce que la banque centrale a haussé un point de son
taux. Selon GOUX J-F,(1998), pour le marché qui est
caractérisé par une demande excédentaire, l'entrepreneur a
intérêt à s'endetter pour produire et vendre des
quantités accrues à des prix supérieurs, et d'autant plus
qu'il remboursera ses dettes en monnaie dépréciée.
Deuxièmement, la baisse d'un point du taux de
réescompte de la banque de premier rang n'incite pas l'entrepreneur
à demander des crédits :
- D'abord parce que son marché peut se montrer
saturé,
- Ensuite, parce que la diminution du coût d'endettement
ne signifie pas une baisse sensible de son coût de production et ne lui
permet pas de diminuer suffisamment son prix de vente pour relancer la demande
de son produit.
I.1.2. La politique de change
La politique monétaire dans laquelle la politique de
réescompte rentre est étroitement liée au choix du
régime de change et les décisions prises au sein du cadre retenu
peuvent être influencées par celles qui ont trait à la
politique de change. La politique de change incombe à la banque centrale
qui participe presque toujours au choix du régime de change mais qui est
rarement habilitée à prendre des décisions
unilatérales. La banque centrale est le plus souvent
désignée comme institution chargée de mettre en oeuvre la
politique de change en raison de sa relation étroite avec les
marchés financiers et de son savoir faire technique[GUILLERMO O.,
2009].
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