IV.1.5.3. Hémoglobinémie
Tableau XII. Répartition des malades selon le
taux d'hémoglobine
Notre étude a révélé que 32,20%
des patients avaient une hémoglobinémie inférieure
à 5g%. Le taux moyen était de 6,16#177;3,07 g% pour une
médiane de 5 g% (Q1-Q3 : 4,00-7,80g%) et les extrêmes de 3
et 14g%. Dans une étude menée à Ouagadougou en 1997, il a
été rapporté une fréquence de 16,6% pour une
hémoglobinémie inférieure à 5g%, équivalent
à près de la moitié de notre fréquence ;
cependant, la moyenne trouvée (7,6g%) est très proche de la
nôtre [64].
IV.1.6. Données
thérapeutiques et évolutives
IV.1.6.1. Type de traitement reçu avant
hospitalisation
Nous avons remarqué que 58,05% de patients n'avaient
reçus aucun traitement avant hospitalisation, ce qui est une
fréquence supérieure à celle de l'étude
camérounaise de 1999 [58] qui avait trouvé que 41,95% des
malades n'avaient pas bénéficié d'un traitement avant
hospitalisation.
IV.1.6.2. Traitement antipaludéen instauré
en hospitalisation
La quinine était la molécule la plus
utilisée en hospitalisation chez 94,25% des malades, suivie des ACT chez
32,18% des cas alors que seulement 5,75% des malades avaient reçus
l'artésunate. Notre constat est similaire à celui
rapportée au Mali en 2006: 57,8% des patients avaient
bénéficié de la quinine en hospitalisation contre 42,2%
qui avaient reçu des dérivés de l'artémisinine
[59].
Tous ces résultats réjoignent les
recommandations de l'Organisation Mondiale de la santé sur la prise en
charge du paludisme grave, devant recourir soit aux sels de quinine, soit
à l'artésunate, avec un relai per os de la quinine ou des ACT
[2].
IV.1.6.3. Evolution des malades
Tableau XV. Répartition des malades selon les
diagnostics associés
L'évolution était marquée par la
guérison chez 74,71% des malades alors que les décès
étaient enregistrés dans 18,39% des cas et 6,90% des cas
étaient perdus de vus. Notre fréquence des décès
est similaire à celle trouvée en République
Centr'africaine en 2006 [63] et au Togo en 1998 [67], respectivement 18% et
18,94% ; il est supérieur par rapport à celui des autres
auteurs :14,3% au Mali en 2006 [59], 14,16% à Sikasso en 2008
[69], 13% en 2003 à Bouaké [62], 12,9% à Ouagadougou
en 1997 [64], 9,7% au Togo en 2006 [72], 9% à Dakar en 2003 [65], 8,4%
à Lubumbashi en 2011 [20], 5,09% à Kinshasa en 2015 [73],
3,05% au Gabon en 1999 [66] et, un taux trop élevé était
rapporté en 2010 à Brazzaville [57].
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