V.1.2.2. Sexe
La majorité de nos patients étaient de sexe
masculin avec 54,02% et un sex-ratio étant de 1,17 en leur faveur. Cette
prédominance de cas pour le sexe masculin a été
également retrouvée par la majorité d'autres
auteurs : 58,6% (sex-ratio : 1,41) au Mali en 2006 [59]; 57,8%
(sex-ratio : 1,3) en 2011 à Lubumbashi [20]; 55,2%
(sex-ratio : 1,26) en 1997 à Ouagadougou [64]; 55,1%
(sex-ratio : 1,23) au Kivu en 2008 [51]; 55% (sex-ratio : 1,22)
à Sikasso en 2008 [69]; 51% (sex-ratio : 1,04) à
Yaoundé en 1999 [58]. Par contre, une prédominance
féminine a été trouvée dans une étude
gabonaise datant de 1999 [66]. La raison de la moindre atteinte du sexe
féminin pourrait s'expliquer par le fait que les filles auraient des
taux élevés d'IgM qui les protégeraient contre les
pathologies parasitaires en général, tel que l'a
évoqué Letoutourier, cité par Mutombo [20].
V.1.2.3. Résidence
Il est ressorti de notre étude que 87,80% des patients
résidaient dans la zone de santé, résultat qui pourrait
s'expliquer par le fait que l'accessibilité géographique est un
facteur très indispensable dans le recours à une structure des
soins.
V.1.3. Données
cliniques
V.1.3.1. Temps écoulé entre le début
des symptômes et la consultation
Notre étude a montré que 90,73% de malades
avaient fait moins de 7 jours avant de consulter contre 9,27% qui avaient fait
au moins 7 jours. Le temps moyen était de 3,84#177;3,38 jours, la
médiane était de 3 jours (Q1-Q3 : 2-4 jours), pour les
extrêmes de 1 et 15 jours. Notre médiane est la même que
celle rapportée à Dakar en 2003, à savoir 3 jours avec Q1
= 2 jours et Q3 = 6 jours [65] ; toutefois notre délai moyen est
différent de celui rapporté à Brazzaville en 2012 [70],
qui était de 6 jours pour des extrêmes de 2 et 12 jours. Cette
différence des moyennes pourrait s'expliquer par le fait que nos
prédécesseurs avaient travaillé sur le paludisme en
général, incluant tout aussi bien les formes simples et les
formes graves.
IV.1.3.2. Signes cliniques
En rapport avec le tableau clinique présenté, la
fièvre était notée chez 91,95% des malades, suivie de la
pâleur dans 56,32% des cas. Cette prédominance de la fièvre
rejoint les données de la littérature qui considère la
fièvre comme étant le signe quasi constant dans le paludisme
[2,35-37] et a été rapportée également par d'autres
auteurs : à 93% à Brazzaville en 1999 [57] et à 47,8%
associée aux convulsions et à 25% associée au coma en 2006
au Mali [59].
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