I.4.2.2. Autres examens
- Glycémie.
- Hématocrite (Ht).
- Ponction lombaire pour éliminer une méningite.
- Créatinine plasmatique; l'urée est une
alternative, mais il n'est pas nécessaire de mesurer les deux, compte
tenu du fait que la créatinine est plus utile.
- Electrolytes, ceux-ci peuvent de temps en temps
révéler une anomalie qui peut être corrigée comme
l'hyponatrémie. La créatinine et les électrolytes sont
d'un grand intérêt quand il y a un risque d'insuffisance
rénale aiguë ou que celle-ci se constitue.
- Hémoculture, parce qu'une septicémie peut
compliquer un paludisme grave à Plasmodium falciparum et causer un
état de choc ou une fièvre d'origine inconnue.
- Numération globulaire complète et formule
leucocytaire. Elles indiquent parfois la possibilité d'un diagnostic
supplémentaire, ex. /grosseosinophilie, ou une complication, par ex.
thrombopénie majeure.
- Gaz du sang, pH et trou anionique : Ils aident à
identifier une acidose et le syndrome de détresse respiratoire de
l'adulte (SDRA).
- Radiographie thoracique. Elle peut identifier un
oedème pulmonaire ou une condensation lobaire.
- Concentrations en lactates du plasma et du liquide
céphalorachidien. Celles-ci sont élevées dans l'acidose
lactique : des taux élevés (>6 mmol/litre ou plus) sont
associés à un mauvais pronostic.
- Les tests des fonctions hépatiques peuvent être
utiles pour distinguer un paludisme grave à Plasmodium falciparum d'une
hépatite aiguë.
I.5. COMPLICATIONS ET PRISE EN
CHARGE
I.5.1. COMPLICATIONS [2]
Les complications du paludisme grave comprennent le
neuropaludisme, l'anémie grave, l'hypoglycémie, la
détresse respiratoire, l'acidose métabolique,
l'hémoglobinurie et l'hyperthermie.
I.5.2. PRISE EN CHARGE
I.5.2.1. PRISE EN CHARGE CURATIVE [2, 22, 37]
En cas de paludisme grave, la prise en charge curative peut
faire recours à :
· L'artésunate 2,4 mg/kg de poids corporel
administrés par voie intraveineuse (IV) ou intramusculaire (IM) à
l'admission (t = 0), puis 12 h et 24 h plus tard et, par la suite, une fois par
jour jusqu'à ce que le patient puisse prendre ses médicaments par
voie orale.
· Si l'on n'a pas d'artésunate injectable, il peut
être remplacé par l'artéméther ou la quinine :
ü artéméther : 3,2 mg/kg de poids corporel
à l'admission puis 1,6 mg/kg par jour ou
ü Dichlorhydrate de quinine : 20 mg de sel de quinine/kg
(dose de charge) à l'admission, puis 10 mg/kg toutes les 8 h. Chaque
dose est administrée en perfusion intraveineuse, diluée dans 10
ml/kg de soluté salin isotonique, en 2 à 4 heures avec une
vitesse de perfusion ne dépassant pas 5 mg de sel de quinine/kg par
heure. Si l'on ne peut pas administrer la quinine en perfusion IV, on peut
pratiquer une injection IM à la même posologie sur la face
antérieure de la cuisse. Chaque dose pour l'injection IM doit être
diluée dans un soluté salin normal à une concentration de
60-100 mg de sel/ml puis injectée en deux sites afin d'éviter
d'administrer un trop grand volume au niveau d'un seul site.
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