I.4.1.10. Collapsus circulatoire
Les signes de troubles circulatoires sont fréquents
(temps de remplissage capillaire > 2 s, froideur des mains et/ou des pieds).
Une hypotension modérée (tension artérielle systolique
< 70 mm Hg chez le nourrisson < 1 an et < 80 mm Hg chez l'enfant >
1 an) est présente dans 10 % des cas, tandis que l'hypotension
sévère (tension artérielle systolique < 50 mm Hg) est
rare (< 2 % des enfants atteints de paludisme grave).
I.4.1.11. OEdème pulmonaire
L'oedème pulmonaire est rare chez l'enfant, il
répond maintenant à une définition radiologique. Son
évolution est volontaires retardée des quelques jours, en
relation fréquente avec une réhydration excessive.
I.4.1.12. Saignements anormaux
Le saignement peuvent être cutanés ou muqueux,
ils sont rare chez l'enfant et sont le plus souvent rapportés à
une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) bien que
celle-ci ne permette pas de parler de paludisme grave en l'absence
d'hémorragie.
I.4.1.13. Ictère
Sa définition actuelle est clinique, il est moins
fréquente chez l'enfant que chez l'adulte.sa constatation suffit
à caractériser la gravité chez le nouveau-né en
zone d'endémie, il peut prendre la marque d'un ictère
néonatal de diagnostic délirant.
I.4.1.14. L'hémoglobinurie
Seul son caractère macroscopique avec constatation
d'urines rouge porto ou noire est un critère de gravité. Devant
ce tableau, il faut également évoquer une fièvre bilieuse
hémoglobinurie, dont le diagnostic repose sur le contraste entre la
sévérité du tableau clinique de la constatation de
parasité mie faibles ou absentes. Cette complication rare mais
redoutable du paludisme à plasmodium falciparum est en effet
définie cliniquement par l'association d'une fièvre et d'une
hémoglobinurie macroscopique (Black Water Fever des anglo-saxons). Elle
résulte d'une hémolyse intra vasculaire pouvant entrainer une
insuffisance rénale.
I.4.1.15. Hyper-parasitémie
La relation entre le parasite mies et la gravité du
paludisme, varie selon le niveau et l'Age chez les enfants non immuns vivant en
zone de paludisme instable, un parasite mie supérieure à 4%
représente un critère de gravité. En zone de transmission
holo ou hyper endémique, une densité parasitaire
supérieure à 20% est requise pour indiquer un paludisme grave.
I.4.2. Diagnostic biologique et
parasitologique [35,37-39]
Le diagnostic biologique et parasitologique du paludisme grave
comprend un arsenal d'examens de laboratoire et d'imagerie médicale que
nous pouvons scinder en deux groupes : les examens à visée
détective du plasmodium et les autres examens paracliniques.
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