I.4.1.3. L'acidose métabolique
Cette forme de paludisme grave est définie par Elle est
définie par un taux plasmatiques de bicarbonate inferieur à
15mmol /l ou à un excès de base supérieur à
-10mmol/l .Elle peut s'accompagner ou non d'une acidemie (pH capillaire ou
artériel inférieur à 7,35). Elle est essentiellement
liée à une hyperlactémie définie par un taux de
lactate plasmatique supérieur à 5mmol/l, qui constituée
aussi un indicateur de paludisme grave.
I.4.1.4. Anémie grave
Reconnaissable par la pâleur des téguments et
définie par un taux d'hémoglobine inférieur à 5%
(5 g/dl) ou d'hématocrite inférieur à15% ; la
nouvelle définition n'exclut pas les anémies microcytaires, il
faudra rechercher les signes d' intolérance d' une insuffisance
cardiaque droite puis globale et au maximum d' un collapsus ou des troubles de
conscience fait redouter une évolution fatale possible et impose une
transfusion dans les meilleurs délais.
I.4.1.5. Insuffisance rénale
Elle se définie par une diurèse inferieure
à 12ml/kg/24h ou par une créatininémie restant
élevée par rapport à l'âge malgré la
réhydratation initiale ; elle est rare chez l'enfant, une
protéinurie du type tubulaire surtout, plus rarement glomérulaire
est fréquemment constituée.
I.4.1.6. Trouble de conscience sans coma
Ils sont définis par un score de Glasgow
modifié, compris entre 9 et 14 ou un score de Blantyre entre 2 et 5.
I.4.1.7. Prostration
La prostration se définit comme l'incapacité
pour l'enfant à s'assoir sans aide (pour un enfant en âge de le
faire) ou se nourrir (pour le nourrisson).
I.4.1.8. Syndrome de détresse respiratoire
En faveur de ce critère, il y a la respiration
profonde, avec tirage intercostal dans la partie inférieure de la cage
thoracique et absence de signes de localisation au niveau thoracique,
évoquant l'acidose métabolique, avec une dyspnée de type
Kussmaul. Le tirage intercostal seul est un signe moins utile. L'acidose
accompagne souvent un neuropaludisme, une anémie sévère et
une insuffisance de perfusion tissulaire.
I.4.1.9. Convulsions multiples
A partir de deux convulsions dans les 24h quel que soit leur
caractère généralisé ou local, il s'agit d'un
paludisme grave. Ce critère est beaucoup plus fréquent chez
l'enfant. En zone d'endémie palustre, la survenue d'une convulsion lors
d'un état fébrile est très évocatrice d'un
paludisme, mais elle ne suffit pas à définir la gravité.
Au cours d'un accès palustre, une crise convulsive peut être
attribuée seulement à la fièvre. Cependant il ne faut pas
la banaliser, les convulsions fébriles du paludisme survenant plus
fréquemment à un âge plus tardif que lors des autres
affections fébriles. C'est pourquoi sa constatations doit faire craindre
un paludisme cérébral débutant.
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