I-4-4.AMÉLIORER LE SYSTÈME INTERNATIONAL(MAEE,
2010)
Au niveau international, de nombreuses institutions et
entreprises revendiquent une responsabilité dans la lutte contre la
malnutrition dans les pays en développement. Cette diversité des
acteurs se traduit par un manque de coordination et de visibilité qui
entrave la mobilisation politique et financière. Une nouvelle
gouvernance et une réforme du système international sont donc
nécessaires pour :
· accroître la mobilisation politique en faveur
de la nutrition;
· mobiliser des ressources financières
à la hauteur des besoins, de manière durable et suivant des
critères d'efficacité de l'aide;
· rationaliser les initiatives et structures
parallèles non coordonnées, améliorer la coordination des
acteurs et promouvoir des stratégies partagées afin d'offrir un
soutien cohérent aux acteurs du domaine de la nutrition sur les aspects
de stratégies, de suivi des progrès, de validation des
innovations et dans l'appui aux pays;
· renforcer les ressources humaines et
institutionnelles dans les pays les plus touchés à travers la
création d'un environnement propice à la nutrition (formation,
coordination, intégration dans les cadres stratégiques nationaux,
recherche, études techniques);
· offrir des services lorsque les groupes nationaux
ne sont pas en mesure de les assurer, allant de pair avec un renforcement des
capacités locales.
Le Cameroun pour répondre aux actions néfastes
de la malnutrition, a mis sur pieds un programme national d'alimentation et de
nutrition qui comporte les neuf composantes suivantes (PNAN, 2006) :
1. la Promotion de l'allaitement maternel;
2. la lutte contre la malnutrition;
3. la lutte contre les carences en micronutriments (vit
A, en Fer, en chlore...)
4. la prévention et la prise en charge des maladies non
transmissibles (HTA, Diabète) liées à la nutrition;
5. le soutien nutritionnel aux groupes vulnérables et
socio économiquement défavorisés;
6. la prise en charge nutritionnelle des personnes vivant avec
le VIH/SIDA ;
7. la promotion de la sécurité sanitaire des
aliments ;
8. la sécurité alimentaire et la formation ;
9. le recrutement des professionnels en Nutrition.
La réalisation des actions retenues dans cedocument
sont déjà en activités dans l'intervalle 2007-2011, ceci
dans l'optique des bénéfices pour la santé des populations
en général, celle des enfants, des femmes en particulier etpour
la croissance économique du Cameroun. Les résultats attendus de
ce programme étaient les suivants :
1. Les membres de la communauté entreprennent
eux-mêmes des actions en vue de la résolution de leurs
problèmes nutritionnels ;
2. Les nourrissons sont exclusivement allaités
jusqu'à 6 mois ;
3. Les services de santé de 1er
échelon assurent la surveillance de la croissance des jeunes enfants ;
4. Les femmes enceintes, les femmes en âge de
procréer et les enfants d'âge préscolaire sont
supplémentées en fer /folates ;
5. Les enfants de 6 mois à 5 ans sont
supplémentées en vitamine A, deux fois l'an, tous les 4 à
6 mois;
6. Les PVVS sont nutritionnellement prises en charge ;
7. Les ménages consomment lesel iodé à
plus de 30 ppm ;
8. La qualité des denrées alimentaires
produites localement et importées est systématique
contrôlée ;
9. Les hôpitaux publics et privés disposent d'un
service de diététique pour la prise en charge des maladies ;
10. Les services de santé de district disposent d'un
nutritionniste.
11. Des mesures tendant à l'amélioration de la
production des denrées alimentaires et de la réduction des pertes
après récolte sont prises.
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