2.2.1 Les concours et prix littéraires
internationaux
Ce sont les concours littéraires au niveau
international qui ont intéressé premièrement les jeunes.
Le CTI et le Concours de la meilleure nouvelle de langue française, avec
leurs retombées pécuniaires et la possibilité
d'édition et de distribution à grande échelle, ont vu
la
27 Locution latine qui veut dire « elle
corrige les moeurs en riant », devise de la comédie imaginée
par le poète Santeul et donnée à l'Arlequin Dominique pour
qu'il la mît sur la toile de son théâtre, devenu credo de
Jean Baptiste Poquelin dit Molière, auteur dramatique français au
17e siècle).
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participation de beaucoup de Tchadiens. Ces concours ont servi
de tremplin pour une création littéraire indépendante.
Tous ces textes sont publiés par des grandes maisons d'édition
internationalement reconnues, cela parait flatteur.
Au commencement était le concours de la meilleure
nouvelle de la langue française de RFI. Ce concours a vu la
participation de beaucoup de jeunes tchadiens. Le prix et la publication des
nouvelles primées étaient des occasions ultimes pour
l'émergence de la littérature d'un pays qui est resté
longtemps après l'indépendance sans maison d'édition. Les
nouvelles primées et éditées en France étaient
diffusées sur les antennes des radios et télévisions
francophones. Il est convenable de citer quelques lauréats de la
décennie 70 : En 1973, Maoundoé Naindouba a produit La Double
détresse (Paris, ORTF/ACCT, 1975) et a gagné le
6e prix de la meilleure nouvelle de la langue française. En
1976, Noël Nétonon N'Djékéry gagne le 5e
prix du 3e concours de la meilleure nouvelle de langue
française avec Les Trouvailles de Bemba (Paris, Hatier, Monde
noir, poche, 1977). En 1978, La Lèpre (introuvable) de
Maoundoé Naindouba arrache le 5e prix. En 1979, Baba Moustapha gagne le
2e prix du 5e concours avec La Couture de Paris, (Paris,
Hatier, Monde noir, poche, 1983). Les deux décennies suivantes ont
également été bénéfiques pour les tchadiens.
En 1982, c'est le tour de N.N.N'Djékéry de gagner le
7e prix avec La Descente aux enfers (Paris, Hatier, Monde
Noir, Poche, 1982). En 1984, La Carte du parti de
N.N.N'Djékéry gagne le 6e prix du 8e concours.
Parallèlement, B. Moustapha gagne le 1er prix des Jeux
Floraux de Touraine avec Sortilèges dans les ténèbres
(1980, introuvable). En 1985, Djékorédom Nabam Koopa est
lauréat du concours « Dialogue des générations »
organisé par l'ACCT. En marge de ce concours, Epître posthume
est classée nouvelle finaliste au concours « Les
inédits 94 » de RFI/ACCT au compte de Djédouboum Sadoum en
1994. En 1996, Samafou Diguilou Bondong a eu le prix international de la
littérature « Goccia di Luna » à la Spezia en
Italie.
Le concours au niveau international est dominé par le
CTI de RFI. En 1978, L'Etudiant de Soweto (Paris, Hatier, Monde Noir,
Poche, 1981) de M. Naindouba a eu le Grand prix du 9e CTI.
En 1984, c'est Illusions (Paris, RFI, 1984) qui est primée
et diffusée sur les antennes dans le cadre de l'émission :
première chance sur les ondes. Elle est la signature de Nocky
Djédanoum. En 1987, Le Camp tend la Sébile de Koulsy
Lamko, (Paris, Lansman, 1993) est sélectionnée au 15e
concours. En 1989, Ndo Kela ou l'initiation avortée de Koulsy
est primée. En 1993, c'est Makarie aux épines de B.
Moustapha (Yaoundé, Clé, 1989) qui obtient le Grand Prix du
6e concours. Mon fils de mon frère et La
Ziggourat de
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Babel sont sélectionnées respectivement
au 17e et 18e concours, signés de Koulsy Lamko.
Kaltouma et Mbang Gaourang, le roi du Baguirmi de Palou
Bebnoné et Le Commandant Chaka de B. Moustapha ont
été produits dans le cadre de ce concours de
théâtre.
En dehors du CTI, Vangdar Dorsouma Ismaël a gagné
en 1993 et 1997, le 2e prix du concours du Monde rural pour la
pièce La Solitude est un fardeau et le 2e prix du
« Lotus d'argent » lors du Sommet de la Francophonie au Cambodge,
pour la pièce intitulée : Abrasse-Afine ou la confidence.
En 1998, La Malédiction est sortie finaliste du concours
« découverte » RFI-Théâtre-Sud 98 » sous la
signature de Ouaga Balle Danaï;
La poésie est fille pauvre des concours internationaux
: en 1985, Djimtola Nelli est lauréat du 3e Festival
International de la jeune poésie africaine (FETIPO) à
Grand-Bassam. La même année, Sauve ton peuple de Ali
Abdel Rhamane Haggar, pièce censurée à N'Djaména
sera représentée à Bangui en Centrafrique. En 1992,
Dinguemnaial Renaud est lauréat du Concours de poésie de la ville
de Garoua.
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