IV. 7.3Les déterminants
de la prise en charge médicale du paludisme à
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong
Les approches explicatives ou les théories sur la prise
en charge thérapeutique des enfants, aussi bien au niveau du
ménage qu'au niveau des formations sanitaires, sont nombreuses et
diverses. Elles évoquent la problématique de l'offre et de la
demande de service de santé. En d'autres termes, selon Akoto (2002) ces
dimensions (offre et demande) expriment les facteurs explicatifs du recours
thérapeutique. Il s'agit en gros de facteurs de prédispositionqui
sont d'ordre individuel ou socio culturel qui poussent les individus ou les
membres du ménage à recourir à un traitement ; les
facteurs facilitateurs (enabling factors) qui peuvent inciter ou promouvoir
l'utilisation des institutions sanitaires ; les facteurs de
renforcementagissent sur les individus, pour maintenir leurs attitudes
favorables vis-à-vis de tel ou tel recours thérapeutique.
IV.7.4.Stratégies de lutte contre le paludisme
IV.7.4.1. Les pouvoirs publics.
La manière dont le tissu urbain évolue et se
densifie dans l'anarchie semble avoir échappé à l'Etat. On
a l'impression que celui-ci n'a ni les moyens financiers nécessaires
pour pouvoir intervenir, ni même la seule volonté d'intervenir.
L'Etat qui est le plus grand propriétaire foncier en zone urbaine ne
réussit pas à trouver des solutions aux problèmes fonciers
(Pettang, 1999). Nous l'avons vu, la plupart des terrains sont acquis de
façon anarchique et seuls quelques privilégiés ont
accès à de véritables titres fonciers. Il y'a lieu de
constater ici que les comportements bureaucratiques et arbitraires sont en
partie à l'origine de cet état de chose.
L'analyse, de la situation actuelle desdits quartiers
révèle un état de crise de l'urbanisme et souligne par
là même l'urgence qu'il y'a à formuler de nouvelles
réflexions et propositions sur les risques sanitaires.
La réhabilitation ou restructuration foncière
qui relève exclusivement de l'Etat a pour but d'améliorer le
niveau d'équipement de tous ces secteurs sous intégrés.
Cette option d'aménagement appliquée à Dakar et à
Abidjan avec quelques succès est très appréciée par
les bailleurs de fonds comme la banque mondiale (Assongmo 2002). A
Yaoundé, aucun quartier n'a fait l'objet de restructuration
malgré les différents déguerpissements de ces
dernières années entrepris par la CUY.
IV.7.4.2. La société Hygiène et
Salubrité du Cameroun (HYSACAM)
Née dans la deuxième décennie de
l'indépendance, suite à une grande quantité d'ordures
produite dans les villes de Douala et Yaoundé, HYSACAM signa un contrat
avec ces deux villes en 1969. Le contrat reprit dans les années 2004 ont
fait de cette structure le partenaire de la Communauté Urbaine de
Yaoundé. Cette société est chargée d'assurer
l'hygiène et la salubrité dans ces villes par le ramassage et le
traitement des ordures ménagères, le nettoyage des grandes
artères et des principales rues des quartiers urbaines. Equipée
d'un matériel adéquat et d'un personnel relativement bien
formé, cette société essaye de faire face à ses
obligations contractuelles quotidiennes.
Dans les quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong les
équipes spéciales de HYSACAM passent chaque jour et même
dans les artères des quartiers pour la collecte des ordures. Ceci a
permis de réduire considérablement les inondations qui
étaient fréquents à Bonamoussadi, Efoulan lac et en contre
bas de la shell Nsimeyong car les populations avant l'arrivée des
équipes d'HYSACAM déversaient leurs déchets dans les
rivières.
Dans cette optique, nous allons présenter ici la
répartition spatiale des points de collecte d'ordures
ménagères par HYSACAM (figure 50).
Source : Enquête de terrain, 2012.
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