Vulnérabilité des populations au plaudisme: cas des quartiers ngoa-ekéllé et nsimeyon (yaoundé)( Télécharger le fichier original )par Juscar NDJOUNGUEP Université de Douala - Master II 2012 |
IV. 7.1 La médecine traditionnelle et la lutte contre le paludismeLes pratiques ancestrales de lutte contre le paludisme n'ont pas toujours été convenablement documentées en raison de la culture dominante de l'oralité. Il n'est par conséquent pas aisé de dire, de manière précise et exhaustive, quelles sont les pratiques traditionnelles en matière de prévention et de guérison du paludisme11(*). Pour l'essentiel, traditionnellement il est fait usage de décoctions d'herbes12(*) et d'écorces d'arbres pour lutter contre les moustiques et le paludisme. Le quinquéliba, connu sous le nom scientifique de Combretum micranthum, a été introduit au Cameroun, comme dans certains autres pays africains, pendant l'époque coloniale. Les feuilles et les graines de cette plante ont été utilisées sous forme d'infusions pour lutter contre les fièvres. De même, la citronnelle, une plante communément connue sous le nom local emprunté à l'Anglais de « Fever-grass » est consommée sous forme de tisane chaude dans presque toutes les régions du Cameroun en cas d'accès fébriles. Il n'est, au demeurant, pas prouvé que cette médication artisanale soigne efficacement le paludisme. IV. 7.2.La médecine moderne et la lutte contre le paludismeMédecine curative et individuelleCette médecine était faite dans les formations sanitaires et consistaient à rechercher les symptômes de la maladie pendant la consultation et à administrer un traitement aux malades souffrant de paludisme. Les traitements étaient faits, au cas par cas, pour tous les malades se présentant dans la formation sanitaire (dispensaire ou hôpital). En général, les malades fiévreux recevaient systématiquement de la quinine puis, plus tard.Les médicaments recommandés et utilisés pour soigner les accès palustres étaient la quinacrine, la nivaquine et la chloroquine. A côté de ces traitements curatifs dans les formations sanitaires, de vastes campagnes de traitement prophylactiques du paludisme auprès des populations ont été organisées pendant de longues années. La résistance des germe de la maladie le traitement antipaludique et la vaccination contre le paludismeA partir de 1985, le phénomène de chloroquinorésistance déjà d'actualité dans les pays de l'Afrique de l'Ouest atteint le Cameroun. Des évaluations de chimiosensibilité du plasmodium falciparun à la chloroquine et à l'amodiaquine revèlent les taux significatifs de résistance de ce parasite aux médicaments antipaludiques. Des études ont toutefois recommandé de continuer à utiliser ces produits comme des médicaments de première intention pour traiter les accès palustres simples (P. Gazin et al, 1990). Au demeurant, le phénomène de résistance à la chloroquine et à d'autres médicaments ira grandissant, obligeant les individus à recourir à de nouveaux médicaments pour soigner leurs accès palustres. Les conséquences de cette nouvelle donne dans le traitement contre le paludisme sont indiquées dans la déclaration d'Amsterdam en ces termes :« La complication de la pharmaco résistance complique le traitement dupaludisme et impose souvent le recours à de nouveaux médicaments qui risquentd'être plus coûteux ou plus toxiques que la chloroquine » (OMS, 1992). * 11C'est généralement sous ce nom générique qu'on nomme le paludisme. * 12Qui varient d'une culture à l'autre. |
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