Vulnérabilité des populations au plaudisme: cas des quartiers ngoa-ekéllé et nsimeyon (yaoundé)( Télécharger le fichier original )par Juscar NDJOUNGUEP Université de Douala - Master II 2012 |
Tableau 1 : Opérationnalisation de la variable dépendante
Source : Adapté par l'auteur. X. CADRE THEORIQUENotre travail repose sur deux théories, il s'agit d'une part de la théorie centre périphérie de Reynaud A et d'autre part de la théorie des lieux centraux selon Walter Christaller et L?sch.X.1. La théorie centre -périphérie de FriedmanCette théorie de Friedman a été reprise par Reynauld A. (1981) dans son ouvrage intitulé :Société Espace et Justice. Selon cet auteur, tout territoire à n'importe quel degré de l'échelle spatiale (ville, région, nation) se subdivise en sous-ensembles entre lesquels existent habituellement des inégalités de développement et d'environnement. Si un sous-ensemble territorial n'entretient pas de relations avec l'extérieur et vit pratiquement de ses seules ressources, il constitue un isolat. Le plus souvent, les flux entre deux sous-ensembles sontinégaux en quantité et en qualité. De cette dissymétrie fréquente naît une différenciation de l'espace, résumée par l'opposition centre-périphérie. Cette théorie nous permet de comprendre dans notre zone d'étude, pourquoi les bas-fonds sont marginalisés. Ces bas-fonds constituent par rapport aux zones planifiées un espace négligeable pour les pouvoir publics, ce qui justifie parfois la non assistance aux populations de ces milieux. X.1. La théorie du développement économique de Walt Whitman Rostow WALT WHITMAN ROSTOW(1963) affirme que : « A considérer le degré de développement de l'économie, on peut dire de toutes sociétés qu'elles passent par l'une des cinq (5) phases suivantes : la société traditionnelle, lesconditions préalables au décollage, le décollage, la marche vers la maturité, la consommation de masse ». On doit à W.W. Rostow une vision extrêmement linéaire et discutée du développementen cinq grandes étapes des sociétés industrielles. Comme l'illustre le graphique ci-dessus, de nombreux obstacles au développement se renforcent les uns les autres. Les faibles revenus engendrent une insuffisance de l'épargne ; celle-ci retarde la croissance du capital ; le capital inadéquat ne permet pas d'introduire des machines et de bénéficier d'une croissance économique rapide ; la faible productivité engendre des revenus faibles. Élargissant le modèle au-dehors des cadres historiques, on peut dire que les populations les moins les plus vulnérables sont celles qui ont un faible revenu. Celles ayant un revenu moyen sont moins vulnérables. X.3. La théorie des inégalités de Gunnar Myrdal 1898-1987 L'auteur a démontré que les inégalités sociales ont des causes multiples «L'Equilibre monétaire» (1931), Myrdal pose la distinction entre les anticipations (par exemple l'effet attendu d'une hausse de l'épargne sur l'investissement) et les réalisations, qui en diffèrent presque toujours. Ce décalage l'amène à explorer le concept de «causalité cumulative». Dans la pensée économique classique, en effet, une modification de la variable A provoque celle de B, et le système atteint un nouveau point d'équilibre. Myrdal affirme que la modification de B affecte en retour A, ce qui influe de nouveau sur B, etc. Si A et B augmentent, le feed-back positif se nourrit de lui-même (cercle vertueux) Si au contraire A et B diminuent, un cercle vicieux s'installe. Dans les deux cas, le point d'équilibre de la théorie classique disparaît. L'originalité de Myrdal consiste à faire fonctionner cette «causalité cumulative» (ou «circulaire») en utilisant des variables économiques, mais aussi sociologiques. Ainsi, dans le cercle vicieux de la pauvreté, le taux de délinquance et les lacunes de l'éducation influencent le niveau des salaires et celui du chômage. D'après Myrdal, il existe une relation entre la vulnérabilité des populations et leurs conditions socio-économiques et environnementales. Ces conditions influencent leur exposition aux maladies. L'importance de cette théorie pour la présente recherche est indéniable dans la mesure où les zones marginales urbaines jouent un rôle indéniable sur le taux de vulnérabilité des citadins au paludisme. Les agents vecteurs du paludisme se développent dans les milieux délaissés par les pouvoir publics où règne un environnement de promiscuité, de précarité et d'insalubrité. |
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