IX.4.
Le paludisme
Selon l'OMS (Rapport mondial sur le paludisme, (OMS, 2010), le
paludisme est une maladie grave, multiforme et mortelle. A l'origine, le nom
«paludisme» est dérivé du mot ancien «palud»
qui signifie «marais», parce que les larves des moustiques s'y
concentrent. En 1880, les scientifiques ont découvert la
véritable cause du paludisme : un parasite unicellulaire microscopique
appelé le plasmodium qui véhicule le paludisme.
Cinq espèces affectent l'homme: Plasmodium vivax -
Plasmodium malariae - Plasmodium ovale - Plasmodium falciparum, responsable de
l'immense majorité des décès.
Le parasite est le plus souvent transmis par les piqûres
d'un moustique, l'anophèle femelle, qui a besoin de sang pour nourrir
ses oeufs. L'anophèle femelle pique entre le coucher du soleil et
l'aube. Autres modes de transmission : la contamination de la mère au
foetus, lors d'une greffe ou d'une transfusion sanguine. Les schémas de
transmission et de morbidité varient énormément selon les
régions et à l'intérieur des pays. Ces variations tiennent
aux différences entre les parasites et les moustiques vecteurs, aux
conditions écologiques qui influent sur la transmission et à des
facteurs économiques comme la pauvreté et l'accès à
des soins et à des services de prévention efficaces.
Les symptômes peuvent aller de la fièvre,
fatigue, maux de tête, troubles digestifs... à des manifestations
plus graves et mortelles telles que l'anémie sévère, le
coma, les convulsions généralisées, l'hypoglycémie,
l'oedème pulmonaire, l'insuffisance rénale, les infections
sévères, les hémorragies.
XI.4.Opérationnalisation de
la variable dépendante : Le concept de
vulnérabilité
La vulnérabilité ou
plutôt le concept de vulnérabilité apparaît dans
certaines communications comme un système, articulé autour d'un
grand nombre de variables, naturelles et humaines, dont la dynamique dans le
temps et dans l'espace peut engendrer des situations plus ou moins dangereuses
pour une société exposée. En milieu urbain, ce
système trouve ses racines dans le fonctionnement même de la ville
et/ou à l'extérieur de celle-ci (Dory 2001). Il semble ainsi
difficile de distinguer une vulnérabilité liée aux
phénomènes naturels, d'une vulnérabilité, produit
de phénomènes sociaux spécifiquement urbains.
La vulnérabilité représente une condition
résultant de facteurs physiques, sociaux, économiques ou
environnementaux, qui prédisposent les habitants d'une région ou
d'une localité à la manifestation d'un aléa qui
résulte par des préjudices ou des dommages. Elle fait ainsi
référence aux situations et aux caractéristiques
intrinsèques d'un milieu ou d'éléments de celui-ci, qui
conduisent à anticiper des conséquences néfastes pouvant
résulter de la manifestation d'un ou de plusieurs aléas. La
vulnérabilité met donc en évidence l'incapacité ou
l'inaptitude d'un milieu et de ses composantes à résister
à un aléa ou à répondre à sa manifestation.
Le concept de vulnérabilité fait
également référence aux composantes d'un milieu
exposé à un aléa potentiel de même qu'à leurs
caractéristiques et conditions dans lesquelles elles évoluent.
Lesparamètres exposésserapportent ainsi auxéléments
tangibles et intangibles d'un milieu, susceptibles d'être affectés
par un ou plusieursaléas naturels ou anthropiques et de subir des
dommages éventuels. La vulnérabilité ici
est considérée en relation avec des personnes, des biens, et des
services. Les éléments exposés couvrent également
des aspects intangibles comme la cohésion sociale d'une
communauté, les réputations et les occasions d'affaires.
Dans le cadre du présent travail, nous allons
considérer la situation de vulnérabilité comme
l'état d'un individu qui est négativement influencé par sa
situation sociale, économique et culturelle et qui se présente
comme une victime des épidémies de paludisme récurrentes
dans son milieu de vie. Pour cela, nous allons d'abord
opérationnalisé la variable dépendante (tableau 1).
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