b- La conception psychanalytique
du choix professionnel
Elle est l'oeuvre de FORER (1953),
BELL (1960) et BRILL (1949). Mais faut-il le
rappeler, la revue psychanalytique sur la notion du travail montre qu'elle fut
utilisée pour la première fois par FREUD in
(EVOLA1996 :6). Un être humain normal se
caractérise par « sa capacité d'aimer le
travail » (FREUD, idem). C'est un moyen de
décharge énergétique à travers lequel on parvient
à satisfaire ses besoins.
FORER (ibid.) pense que les facteurs
émotifs et les impulsions sont à la base du choix professionnel.
Ces choix sont généralement conscients et proviennent des bases
pulsionnelles de la personnalité. Le travail aurait donc pour rôle
la satisfaction des besoins névrotiques visant l'adaptation personnelle
de l'individu.
BELL (1953) souligne que l'implication d'une
loi, les projections d'avenir sont faites en terme de
« je », si la réaction de l'entourage est favorable
à ses projections, l'image du moi s'affermit et se stabilise face aux
influence extérieures. Une menace du moi peut provoquer des
émotions déstabilisatrices. La manière dont on vit son moi
peut influencer les décisions vocationnelles.
BRILL (1949), s'appuie sur la relation entre
le principe de plaisir et le principe de réalité pour expliquer
le choix professionnel. Le principe de plaisir conduit vers les satisfactions
immédiates, matérielles et idéelles.
Ici la sublimation joue un rôle capital
(mécanisme par lequel les pulsions sont réorientées en
substituant leurs buts et objets primitifs par le but et objet qui
représentent une valeur sociale) (EVOLA, idem). Les
investigations psychanalytiques sont nécessaires dans la pratique de
l'orientation car elle donne la possibilité au client
d'extérioriser ses fantasmes, ses joies, ses angoisses.
c- Les conceptions
éducationnelles du choix professionnel
Les expériences éducatives qui procurent
la satisfaction à l'enfant le prédisposent à rechercher
les activités à caractère social et les
expériences de frustration suscitent chez l'enfant les activités
qui ne nécessitent pas les contacts sociaux. ROE (1957)
pense que les différences observées entre les individus
concernant le choix professionnel proviennent des expériences
éducatives, leur enfance et la manière dont certaines
expériences avec l'environnement étaient satisfaites ou non. Les
satisfactions ou les frustrations éducatives que subit l'enfant
dès le bas âge détermine sa personnalité et le
poussent à certains types de métiers et à rejeter
d'autres. ROE (ibid.) décrit trois facteurs qui
déterminent le choix professionnel :
-la personnalité structurée à
partir de l'éducation parentale
-la motivation qui pousse l'enfant à choisir
certains types de métier et à rejeter d'autres.
-L'expérience de satisfaction ou de frustration
à partir de l'éducation parentale.
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