X. PROGNOSTIC/SUIVI NEUROLOGIQUE DE L'ANN
Le devenir à moyen terme est classé en 4
catégories selon Amiel-Tison (61) :
· évolution normale sans handicap ;
· handicap modéré : retard des
acquisitions, déficit visuel ou hypoacousie appareillable,
épilepsie traitable ;
· handicap profond : infirmité motrice
cérébrale, cécité, surdité non
appareillable, retard mental, épilepsie non traitable ;
· décès.
L'évolution vers l'une ou l'autre des catégories
est partiellement prévisible selon la clinique, la biologie, l'EEG ou
l'imagerie cérébrale. Pour l'instant la prise en charge consiste
principalement à ne pas aggraver la situation, à ne pas nuire.
L'hypothermie a un effet certain, certes modéré qui devrait se
préciser encore.
Tout enfant ayant souffert d'asphyxie périnatale avec
une EHI de grade supérieur à 1 nécessite un suivi
prolongé, au minimum jusqu'à 3 ans et si possible jusqu'à
7 à 8 ans (apprentissages scolaires). Inversement, l'apparition des
troubles neurologiques chez un enfant ayant une histoire périnatale
ayant fait l'objet d'une intervention obstétricale et/ou
pédiatrique mais non suivi d'encéphalopathie néonatale (ou
de grade 1 maximum) ne peut pas être imputé à une anoxie
périnatale ou du moins il faut envisager d'autres facteurs
associés.
Les enfants ayant une atteinte isolée des noyaux gris
centraux ont habituellement une croissance normale du périmètre
crânien. Ils développent des troubles moteurs précocement,
dans les premiers mois de vie à type d'hypotonie. Le syndrome
dystonie-dyskinésie caractéristique des séquelles d'anoxie
n'apparaît que plus tard. Des difficultés précoces
d'alimentation doivent aussi alerter sur la présence de séquelles
neurologiques.
La cassure de la courbe du périmètre
crânien à la fin de la première année de vie est
très prédictive de troubles cognitifs ultérieurs
(lésions cortico-sous corticales). Les lésions corticales peuvent
aussi être la source d'une épilepsie ultérieure.
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