La promotion des investissements directs au Burundi. Analyse des innovations portées par la loi n?°1/24 du 10 septembre 2008 portant code des investissements du Burundi( Télécharger le fichier original )par Jean Marie Bizoza Université du Burundi - Licence en droit 2012 |
2. L'enclavementLe Burundi n'a pas d'accès direct à la mer. Cela implique une forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Il se trouve donc dans une situation économique déplorable d'enclavement. Les effets de cet enclavement sont bien connus : l'enclavement d'un pays a très souvent comme conséquence que les frais de transport sont déterminant sur l'économie d'un pays car ils augmentent le prix des produits importés et réduisent les recettes d'exportation. L'approvisionnement subit des retards ou des interruptions avec des fâcheuses conséquences sur l'activité industrielle. Il faut mentionner aussi les frais de transport, d'assurance, de stockage et frais d'embarquement, etc. Les prix élevés des produits dans une économie où le pouvoir d'achat est faible découragent les opérateurs potentiels et le développement industriel. Néanmoins avec l'adhésion à l'E.A.C. et au CO.ME.SA et la relance de la C.E.P.G.L., espérons que le problème pourra trouver une issue favorable. Ainsi, l'intégration régionale du Burundi constitue une véritable opportunité pour le pays afin de pallier à son enclavement et de développer ses activités commerciales. Il aurait ainsi la possibilité de devenir un centre de transit pour les pays de la sous région et un nombre de services connexes (réparation mécanique, restauration, etc.) pourrait être développé.93(*) 3. La pénurie de personnel qualifiéL'autre problème est la pénurie du personnel qualifié. Il tient non au manque de main-d'oeuvre mais à la déficience de sa qualification. Le Burundi accuse une pénurie de main- d'oeuvre qualifiée : scientifique, cadres techniques, gestionnaires, mais aussi des techniciens d'exécution, ouvriers qualifiés, etc.94(*) Cette situation découle du fait que la majorité de la population est analphabète. En effet, le taux d'alphabétisation des adultes au Burundi est de 37,7% (F.M.I. 2007). Ce taux place le Burundi parmi les taux les plus faibles au monde. Ce frein du secteur de l'éducation est du aux capacités humaines limitées, à un matériel défaillant, et au manque d'infrastructures scolaires. D'autre part, l'inadaptation du système d'enseignement ajoutée au manque d'emplois non agricoles capables de retenir la population rurale a aggravé le problème de chômage. En vue de répondre à la pénurie de la main-d'oeuvre qualifiée, la législation du travail doit être actualisée pour permettre d'attirer plus facilement les travailleurs qualifiés venant de l'étranger, qu'ils soient de la diaspora, de l'E.A.C. et des autres pays. Cette actualisation est donc nécessaire. Elle l'est aussi vis-à-vis des engagements avec l'E.A.C. surtout pour les thèmes tels que la mobilité des personnes, de la main- d'oeuvre, les services, le droit d'établissement et de résidence. * 93 Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, op.cit., p.9. * 94C. BWAGUSA, Les contraintes et les perspectives d'industrialisation au Burundi, Mémoire, U.B., F.S.E.A., 1985, p.13. |
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