2- Les premiers services administratifs de transport
routier
Dans les premières années de sa prise de
fonction, le gouverneur A. F. Bonnecarrère, dans sa volonté de
développer le transport administratif automobile, créa en 1924
des structures spécialisées. Il s'agit du cadre et de
l'école des conducteurs d'automobile, et du cadre de surveillants de la
route.
2.1- Le cadre et l'école des conducteurs
d'automobile
Deux structures de conducteurs d'automobile furent
créées en 1924 par arrêté du 28 février
192425 pour alimenter le transport automobile administratif.
-Le cadre des conducteurs automobile
Les agents de ce cadre étaient placés sous
l'autorité du fonctionnaire responsable du garage du gouvernement
à Lomé, ou des Commissaires des cercles26.
21 ANT-Lomé, 9 C Garage central, dossier 7,
correspondance avec le Commissaire de la République sur les
autorisations de circulation demandée par quelques maisons de commerce,
1929-1931.
La date de l'élaboration de cet inventaire (des 51
véhicules) n'ayant pas été précisée, pour
fixer l'année (1932), il est procédé à une analyse
des dates d'entrée des automobiles et des dates probables de leur
reforme. Ainsi, cette année en constitue la date d'intersection,
c'est-à-dire la date extrême supérieure d'entrée et
la date extrême inférieure probable de la reforme des
véhicules.
22 Idem.
23 Idem.
24 ANT-Lomé, 9 C Garage central, dossier 2,
textes divers sur la réglementation de la circulation, 1927.
25 JOT, 1924, arrêté n° 35 du 28
février instituant un Cadre de conducteurs d'automobile au Togo et
créant une Ecole de conducteur d'automobile à Lomé, pp.
94-96.
Ces agents dont l'âge était compris entre 18 et
35 ans, étaient recrutés à l'issue d'un examen. Leur
mission était de conduire les véhicules du pouvoir colonial et
d'assurer leurs éventuelles réparations.
Le statut de l'autorité hiérarchique (le
responsable du garage du gouvernement à Lomé) de ses conducteurs
et leurs attributions montrent que jusqu'en 1924, il n'existait pas de
structure centrale de gestion des véhicules administratifs. Il s'agit
là d'un signe patent de la modicité du parc automobile
appartenant à l'Etat.
L'école de conducteurs d'automobile
Placée sous la direction de l'Agent principal du garage
gouvernemental et sous le contrôle du Chef du Secrétariat
général, l'école avait pour attribution, la formation des
conducteurs pour l'Administration. L'effectif maximal des élèves
qu'elle devait former pendant six mois fut porté, en 1926, à 15
pour une durée de formation d'un an27. Cet effectif modeste
confirme l'analyse faite précédemment relative à la
petitesse du parc automobile administratif. L'école alimentait le cadre
des conducteurs d'automobile de l'Etat. Ceux-ci, comme leurs collègues
du secteur privé, exerçaient leur fonction sous le regard
vigilant des surveillants de la voie publique.
|