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La gestion du parc automobile de l'état et le déploiement administratif au Togo (1937-1992)

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par Ahogla Egbèssi GBAMEHOSSOU
Université de Lomé (Togo) - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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2- Les divisions territoriales

Pendant la période de tutelle, le territoire togolais était, comme à l'époque mandataire, structuré en unités administratives.

Ainsi, existaient toujours les cercles (dirigés par les Commandants), qui par rapport à leur étendue pouvaient comporter une ou plusieurs subdivision(s) (dirigés par des chefs). Après le Second Conflit mondial, les unités territoriales s'étaient multipliées. On comptait de nouveaux cercles comme ceux de Lama-Kara (août 1950), de Tsévié et de Dapaong (novembre 1952), et de Bassar (avril 1954). Au total, on dénombrait 17 unités administratives à la fin de la tutelle française (Gayibor 2005 : 189).

Elles étaient dotées de moyens humains et matériels pour le service public, dont les engins de transport routier. Rappelons-le, depuis les années 1920, il était affecté aux cercles et subdivisions des véhicules de service pour les déplacements d'utilité publique qui s'y faisaient sentir. Ces dispositions officielles étaient toujours en vigueur à l'époque de tutelle. Ces unités disposaient ainsi des matériels roulants routiers avec une dotation en carburants et lubrifiants. En 1947, dans sa lettre n° 1 557 TP. du 26 novembre, le Service des travaux publics et des transports, section Production industrielle, limitait à compter du 1er décembre 1947, cette dotation des cercles à «...2 100 litres d'essence, 180 litres d'huile à moteur et 21 kilogrammes de graisses consistantes...»105. Elle ne concernait que les véhicules des cercles, ceux des services étaient directement dotés par le Service de la production industriel. Les Commandants de cercle pouvaient en dehors de cette allocation mensuelle, payer 1 000 litres d'essences pour les tournées des fonctionnaires de leurs collectivités.

Ils avaient intérêt à en tenir une comptabilité régulière. Nous ne pouvons établir la liste exhaustive de la composition des parcs automobiles de tous les cercles. Ici, il est seulement question de faire l'état des matériels roulants du cercle d'Atakpamé.

En effet, ledit cercle disposait de 22 véhicules, probablement en 1956106 (pas avant du moins), dont presque la totalité était moins vétuste (mise en service entre 1949 et 1956) et en bon état. Ils étaient repartis dans les postes stratégiques et zones du cercle. Parmi ces matériels roulants, on notait ceux du Commandant de cercle (d'immatriculation RT 4772), et des Chefs

105 ANT-Lomé, 2 APA Cercle d'Atakpamé-add, dossier n° 109 parc automobile, retrait des permis de conduire, immatriculation des véhicules automobiles et engins routiers, fixation du nombre de plaques CD et CC à attribuer aux véhicules automobiles des ambassadeurs et consulats, réglementation de circulation et location du carburant et lubrifiant, 1947-1965.

106 ANT-Lomé, 2 APA Atakpamé-add, dossier 109 parc automobile; retrait de permis de conduire; immatriculation de véhicules automobiles et engins routiers; fixation, nombre de plaques CD et CC à attribuer aux véhicules automobiles des ambassades et consulats; réglementation de circulation; location du carburant et lubrifiant, 1947-1965.

des subdivisions d'Atakpamé (immatriculé RT 3715) et d'Akposso (immatriculé en RT 4130).

C'est depuis l'époque mandataire que les Commandants de cercles étaient dotés de véhicules spéciaux sur décret (en 1937), comme nous l'avons déjà vu. Ces moyens de transport devaient leur permettre d'assurer les fréquentes tournées, de trois à douze jour en moyenne par trimestre, comme le disait Gayibor (2005 : 191), dans le cadre de l'examen de la situation générale du territoire relevant de leur compétence, etc.

Des tournées régulières devaient être faites aussi par les Chefs de subdivisions. Ils en feraient même plus que leurs supérieurs hiérarchiques immédiats, les Commandants de cercle, à qui ils devaient adresser mensuellement des rapports de tournées. En témoigne le compterendu n° 48 daté du 1er mai 1954 des déplacements du mois d'avril 1954 effectués par l'Adjoint au Commandant de cercle de Tsévié en fonction au poste administratif de Kévé et envoyé à son supérieur hiérarchique direct107. Dans ce seul mois d'avril, il a effectué des déplacements pendant dix-neuf jours sur trente dans différentes zones de son unité pour des raisons diverses.

Les Commandants de cercles et les Chefs de subdivisions devraient visiter et contrôler les chantiers entrepris dans le cadre des réalisations des programmes de développement du FIDES, aller au contact des populations pour recueillir les diverses informations les concernant et contrôler les services publics dans le ressort de leurs unités territoriales respectives.

Ils autorisaient les réquisitions de transports dans leurs unités administratives. Aucun véhicule ne sortait du parc automobile de leurs structures administratives sans leur approbation. Ils étaient garés au parking des cercles ou des subdivisions. Le Chef de garage était chargé de contrôler les véhicules et d'assurer leurs petites réparations. En cas de grosses pannes, ils étaient acheminés vers le Garage central de Lomé, chargé de la réparation de tous les engins routiers administratifs du territoire togolais.

Les cercles et les subdivisions assuraient donc en partie, la gestion décentralisée de leurs matériels roulants de service grâce aux moyens de maintenance (carburants, lubrifiants, garage et personnel de réparation, etc.) qu'ils disposaient. Cela permettait à ces unités avec les différents services techniques qui s'y étaient établis de ne pas souffrir de système de concentration en la matière.

ANT-Lomé, 2 APA Tsévié, dossier 42, problème de chefferie dans les villages d'Assahoun, d'Edji, de Kevé, de Yometchin, d'Atti-Apedokoé, koudassi. Problème de Poste administratif d'Assahoun, correspondances, diverses, 1958-1966.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon