2- Les divisions territoriales
Pendant la période de tutelle, le territoire togolais
était, comme à l'époque mandataire, structuré en
unités administratives.
Ainsi, existaient toujours les cercles (dirigés par les
Commandants), qui par rapport à leur étendue pouvaient comporter
une ou plusieurs subdivision(s) (dirigés par des chefs). Après le
Second Conflit mondial, les unités territoriales s'étaient
multipliées. On comptait de nouveaux cercles comme ceux de Lama-Kara
(août 1950), de Tsévié et de Dapaong (novembre 1952), et de
Bassar (avril 1954). Au total, on dénombrait 17 unités
administratives à la fin de la tutelle française (Gayibor 2005 :
189).
Elles étaient dotées de moyens humains et
matériels pour le service public, dont les engins de transport routier.
Rappelons-le, depuis les années 1920, il était affecté aux
cercles et subdivisions des véhicules de service pour les
déplacements d'utilité publique qui s'y faisaient sentir. Ces
dispositions officielles étaient toujours en vigueur à
l'époque de tutelle. Ces unités disposaient ainsi des
matériels roulants routiers avec une dotation en carburants et
lubrifiants. En 1947, dans sa lettre n° 1 557 TP. du 26 novembre, le
Service des travaux publics et des transports, section Production industrielle,
limitait à compter du 1er décembre 1947, cette
dotation des cercles à «...2 100 litres d'essence, 180 litres
d'huile à moteur et 21 kilogrammes de graisses
consistantes...»105. Elle ne concernait que les
véhicules des cercles, ceux des services étaient directement
dotés par le Service de la production industriel. Les Commandants de
cercle pouvaient en dehors de cette allocation mensuelle, payer 1 000 litres
d'essences pour les tournées des fonctionnaires de leurs
collectivités.
Ils avaient intérêt à en tenir une
comptabilité régulière. Nous ne pouvons établir la
liste exhaustive de la composition des parcs automobiles de tous les cercles.
Ici, il est seulement question de faire l'état des matériels
roulants du cercle d'Atakpamé.
En effet, ledit cercle disposait de 22 véhicules,
probablement en 1956106 (pas avant du moins), dont presque la
totalité était moins vétuste (mise en service entre 1949
et 1956) et en bon état. Ils étaient repartis dans les postes
stratégiques et zones du cercle. Parmi ces matériels roulants, on
notait ceux du Commandant de cercle (d'immatriculation RT 4772), et des
Chefs
105 ANT-Lomé, 2 APA Cercle d'Atakpamé-add,
dossier n° 109 parc automobile, retrait des permis de conduire,
immatriculation des véhicules automobiles et engins routiers, fixation
du nombre de plaques CD et CC à attribuer aux véhicules
automobiles des ambassadeurs et consulats, réglementation de circulation
et location du carburant et lubrifiant, 1947-1965.
106 ANT-Lomé, 2 APA Atakpamé-add, dossier 109 parc
automobile; retrait de permis de conduire; immatriculation de véhicules
automobiles et engins routiers; fixation, nombre de plaques CD et CC à
attribuer aux véhicules automobiles des ambassades et consulats;
réglementation de circulation; location du carburant et lubrifiant,
1947-1965.
des subdivisions d'Atakpamé (immatriculé RT 3715)
et d'Akposso (immatriculé en RT 4130).
C'est depuis l'époque mandataire que les Commandants de
cercles étaient dotés de véhicules spéciaux sur
décret (en 1937), comme nous l'avons déjà vu. Ces moyens
de transport devaient leur permettre d'assurer les fréquentes
tournées, de trois à douze jour en moyenne par trimestre, comme
le disait Gayibor (2005 : 191), dans le cadre de l'examen de la situation
générale du territoire relevant de leur compétence,
etc.
Des tournées régulières devaient
être faites aussi par les Chefs de subdivisions. Ils en feraient
même plus que leurs supérieurs hiérarchiques
immédiats, les Commandants de cercle, à qui ils devaient adresser
mensuellement des rapports de tournées. En témoigne le
compterendu n° 48 daté du 1er mai 1954 des
déplacements du mois d'avril 1954 effectués par l'Adjoint au
Commandant de cercle de Tsévié en fonction au poste administratif
de Kévé et envoyé à son supérieur
hiérarchique direct107. Dans ce seul mois d'avril, il a
effectué des déplacements pendant dix-neuf jours sur trente dans
différentes zones de son unité pour des raisons diverses.
Les Commandants de cercles et les Chefs de subdivisions
devraient visiter et contrôler les chantiers entrepris dans le cadre des
réalisations des programmes de développement du FIDES, aller au
contact des populations pour recueillir les diverses informations les
concernant et contrôler les services publics dans le ressort de leurs
unités territoriales respectives.
Ils autorisaient les réquisitions de transports dans
leurs unités administratives. Aucun véhicule ne sortait du parc
automobile de leurs structures administratives sans leur approbation. Ils
étaient garés au parking des cercles ou des
subdivisions. Le Chef de garage était chargé de contrôler
les véhicules et d'assurer leurs petites réparations. En cas de
grosses pannes, ils étaient acheminés vers le Garage central de
Lomé, chargé de la réparation de tous les engins routiers
administratifs du territoire togolais.
Les cercles et les subdivisions assuraient donc en partie, la
gestion décentralisée de leurs matériels roulants de
service grâce aux moyens de maintenance (carburants, lubrifiants, garage
et personnel de réparation, etc.) qu'ils disposaient. Cela permettait
à ces unités avec les différents services techniques qui
s'y étaient établis de ne pas souffrir de système de
concentration en la matière.
ANT-Lomé, 2 APA Tsévié, dossier 42,
problème de chefferie dans les villages d'Assahoun, d'Edji, de
Kevé, de Yometchin, d'Atti-Apedokoé, koudassi. Problème de
Poste administratif d'Assahoun, correspondances, diverses, 1958-1966.
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