1.3. Les modèles de l'ouverture
économique
De 1977 à 1989, les articles se sont
succédé au sein du « journal of développement
économiques », discutant de la pertinence des indicateurs, des
spécifications et des méthodes utilisées estimer l'impact
de l'ouverture économique sur la croissance. « Les controverses
étaient essentiellement d'origine technique et
économétrique, laissant largement de côté la
justification théorique et des formes employées ».
Les modèles fondateurs de Michaerly (1977), Heller et
Porter (1977) et de Balassa (1978) entament une réflexion critique
effets des exportations sur les variables à intégrer aux
équations de croissance. Ils émettent l'idée que la
relation comptable reliant exportations et PIB est de nature à biaiser
la corrélation entre croissance et ouverture commerciale. Aux
côtés de la part des exportations dans le PIB est donc
testé le taux de croissance des exportations. Un tel débat a le
mérite de mettre à jour deux effets des exportations sur le PIB
:
~ un effet direct ~ un effet indirect
Le problème spécification est ensuite repris par
Feder (1983). Deux nouveaux canaux d'influence sont mis à jour : d'une
part, la réorientation des ressources vers le secteur exportateur se
concrétise par une hausse de productivité générale
; d'autre part, les exportations entraînent des restructurations
productives au sein même du secteur non extraverti par ricochets.
Théoriquement, c'est un modèle plus robuste et
empiriquement, on ajoutant notre indicateur d'ouverture économique.
Concernant, L'impact de l'ouverture sur la croissance le
modèle de Feder (1983) met l'accent sur la
résolution technique qui sert à communiquer l'intuition et
l'équation économétrique de base :
: Taux de production ; : Taux d'investissement ; : Taux de
croissance de la main
d'oeuvre ; : Écart de productivité
entre secteur exportateur et le secteur protégé ; :
Élasticité de la production des biens non
exportables par rapport aux exportations ;
Il existe deux secteurs économiques, dans le cadre de
modèle de Feder (1983), un secteur exportateur et un secteur non
exportateur ; si les exportations affectent la production des biens non
exportables avec une élasticité constante, on a l'expression
précédente :
La régression issue de la spécification de Feder
(1983) effectuée sur la base 1880-1980 confirme l'existence d'effets
fixes et le rôle des dummies temporelles. Il y a un impact positive de
l'accroissement des exportations pondérées par de ces
exportations dans le PIB. En accordant un coefficient selon Feder (1983),
d'après les tableaux, la base de Feder est constituée de 31 pays
semi-industrialisé.
Rejet la significativité d'un différentiel de
productivité selon la nature extravertie. Ainsi, si les résultats
obtenus pour les pays développés dans une perspective de long
terme se rapprochent de ceux de Feder (1983) concernant les pays
semi-industrialisés, ils ne confirment pas le modèle qui devrait
leur correspondre plus spécifiquement. Cependant, les pays
considérés comme aujourd'hui fortement développés
ont pu connaître il y a un siècle des comportements identiques
à ceux des pays semi industrialisés aujourd'hui.
Le PIB par tête enregistrés par les pays
développés comparés par les revenus des pays semi
industrialisés. Cependant, la spécification apparaît plus
pertinente dans le tableau déjà analysée. La
décomposition issue de l'hypothèse d'une élasticité
constante de la
production des biens non exportables par rapport aux exportations
conduit à l'introduction d'une variable peu significative lors des
régressions, à savoir la croissance des exportations.
L'approximation effectuée par Feder (1983) n'est pas
pertinente sur la base considérée si on tient compte de la
longueur temporelle. Une façon alternative de tester l'impact de
l'ouverture économique consiste à élargir la fonction de
production néoclassique. Cet ajout se fait par le biais d'une
endogénéisation de la productivité globale des facteurs
qui, de ce fait, peut dépendre d'un grand nombre de déterminants.
La robustesse des résultats est vérifiée en utilisant la
méthode préconisée par Edwards (1998) et Dessus (1998),
c'est-à-dire en faisant varier les indicateurs d'ouverture
économique utilisée au sein de la régression.
Trois indicateurs de l'ouverture économique sont
considérés : le taux de dépendance, réduit à
sa composante exportation, corrigé de la taille des pays ; cette
même variable transformée en log et un index qualitatif repris
à Sachs et Warner (1995) pour l'après 1950 et
complété sur la base de l'ouvrage de Bairoch (1997).Ainsi, les
résultats confirment l'influence de la variable d'ouverture
économique prise sous ses composantes exportations.
Cette transformation entraîne aussi un second effet
négatif : la perte de significativité de la variable de capital
humain. Une telle conséquence souligne, à nouveau, le manque de
robustesse de la variable de capital humain au sein de cette première
série de régressions. L'indicateur qualitatif ne semble pas se
présenter comme une variable pertinente de l'ouverture
économique. Son coefficient n'apparaît que faiblement significatif
au sein des régressions.
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