Les premiers modèles de croissance endogène ont
souligné l'apport en termes d'accroissement des ressources de
l'ouverture économique. Ils n'ont pas exploité les interactions
possibles entre les facteurs. Les successeurs de Romer (1990) ont
prolongé et affiné ces travaux. Ils ont recensé les canaux
de transmission qui nous ont permis d'appréhender plusieurs niveaux
d'interaction possible entre ouverture économique et capital humain. La
première interaction considérée est une
complémentarité simple, linéaire dans le sens où
elle correspond à un impact de l'ouverture économique au stock du
capital humain présent dans l'économie nationale ou mondiale.
Elle fait référence à quatre cas de figure
rencontrés lors du développement précédent :
La propagation de la compétitivité liée
à un accroissement de la concurrence, les effets d'échelle, le
rattrapage technologique e l'influence de l'ouverture économique sur les
rendements de l'éducation via sa réallocation vers les
activités productives. Dans le cas de l'accroissement de la concurrence,
la logique est la suivante : suivant le niveau d'éducation atteint par
les travailleurs, l'économie sera plus ou moins capable d'effectuer les
changements structurels nécessaires au maintien de la
compétitivité.
Plus elle est préalablement qualifiée, plus
elle connaîtra des gains de productivité importants qui lui
permettront non seulement de rester compétitives, mais d'enregistrer des
gains de croissance. Une telle interaction est aussi illustrée de
manière particulièrement adéquate par les modèles
à rendement d'échelle.
Cependant, dans ce cas, les gains de croissance ne
s'avèrent pas proportionnels au stock de capital humain accumulé
par l'économie seule, mais par l'ensemble des pays qui entrent en
interaction. Dans ce cas, l'ouverture correspond à une mise en commun
des ressources, qui, apparaît automatiquement bénéfiques
pour l'économie. Plus un pays s'ouvre à un environnement
qualifié, plus le bond de croissance qu'il enregistre lors de son
ouverture économique est important. L'ouverture économique
interagit ici avec l'écart en capital humain. Cette interaction simple
se retrouve aussi dans le modèle de distorsions développé
par Berthélemy, et al. (1998).
L'écart technologique entre pays peut devenir
contraignant s'il est trop important. Krogman (1987), Grossman et Helpman
(1991) et Pautrel (1997) mettent l'accent sur l'influence de l'ouverture
économique sur l'économie qui dépend du capital humai
accumulé par l'économie qui justifie l'existence
d'équilibre multiples : selon les caractéristiques initiales du
pays .Selon Krugman (1987), lorsque l'ouverture économique
coïncidé avec un faible niveau technologique des pays, la
concurrence international peut entraîner la disparaissions d'entreprises
essentielle au dynamisme de l'économie et amputer durablement les
capacités productives du pays.
Chez, Pautrel (1997), l'ouverture économique peut
permettre aux pays les moins avancées d'avoir accès au savoir
mondiale, un faible niveau de capital humain peut les empêcher de
s'approprier les connaissances acquise à l'étranger et de les
utilisées.
Chez Helpman et Grossman (1991) et l'extension d'Eicher
(1996), la réallocation sectorielle consécutive à
l'ouverture économique peut entraîner une baisse significative des
investissements dans les secteurs moteurs ou même, à
l'extrême, l'abondant d'activités essentielles pour
l'économie ce qui nous permet d'aborder les différents
modèles empiriques et leurs résultats et
interprétations.