Eicher (1996) examine, comment l'interaction entre capital
humain et changement technologique affecte les salaires relatifs et la
croissance économique.
Il ne prend pas directement en compte l'ouverture
économique, mais son étude des chocs technologiques
l'amène à s'intéresser à l'impact de
l'élargissement du marché - des connaissances - sur les
structures économiques.
42 Céline Kauffiyanne 2002 «thèse de doctorat
:les déterminants de la croissance à long terme» p.p(20-50
)
Parmi les hypothèses étudiées, dans ce
cadre, qui tient compte de la technologie qui est considérée
comme une externalité issue du secteur éducatif. Elle donc
générée dès lors qu'il existe des professeurs et
des élèves. Le système éducatif est lui-même
rendu nécessaire dans cette représentation de l'économie
car il permet la formation d'une main d'oeuvre qualifiée qui sera
ensuite utilisée dans le secteur productif pour adapter les nouvelles
technologies.
L'auteur (1996) suppose deux secteurs productifs aux besoins
technologiques différents. Le secteur le plus avancé
nécessite l'emploi des travailleurs qualifiés (ainsi que d'une
main d'oeuvre non qualifiée) pour adapter les innovations à la
production. Le second secteur s'apparente à un secteur suiveur qui
produit uniquement à partir d'une main d'oeuvre non qualifiée et
d'une technologie passée.
Dans le secteur éducatif, les nouvelles technologies sont
produites à partir des innovations passées par les professeurs et
les étudiants
Ainsi, le secteur à forte technologie nécessite
l'emploi d'une technologie, d'une main d'oeuvre non qualifiée et du
capital humain (Et) pour produire le bien H :
Par le secteur éducatif ait être la technologie
générée par l'emploi de capital humain, aussi la main
d'oeuvre qualifiée est attirée vers le secteur productif aux
dépends du secteur de la recherche, ce qui retarde les progrès
technologiques futurs, et constitue un mécanisme de rappel qui
empêche une croissance explosive des innovations.
Une fois la technologie adaptée et utilisée qui
ne nécessite plus l'emploi d'une main d'oeuvre qualifiée pour un
secteur moins performant à l'aide d'une main d'oeuvre non
qualifiée et de la technologie passée43. Où les
innovations âgées de deux périodes ne sont plus utiles
à l'économie, ce modèle à générations
d'agents et à générations de produits.
Le modèle d'Eicher (1996) repose sur deux effets :
· Une bonne technologie entraîne un niveau plus
élevé des salaires. Parallèlement, le coût de
revient relatif des études augmente.
43 Céline Kauffiyanne 2002 « thèse de
doctorat : les déterminants de la croissance à long terme
»p.p.(37-47 )
· Le modèle innove en liant coût
d'accumulation du capital humain et taux de progrès technique. Eicher
déduit de son modèle un effet d'absorption qui met l'accent sur
le drainage des ressources hors du secteur éducatif et l'augmentation
des coûts de l'éducation qui en découle.
En outre, parmi les conséquences en termes
d'ouverture, Eicher (1996) étudie seulement les conséquences de
chocs exogènes technologiques. Il est intéressant de prolonger ce
modèle, en assimilant intégration économique et chocs
technologiques. Le boum technologique généré par
l'ouverture économique entraîne une réallocation du capital
humain vers le secteur productif, réallocation nécessaire afin
d'assurer l'adaptation des nouvelles techniques importées au cadre local
de production.
Le modèle d'Eicher (1996) prédit une chute des
investissements éducatifs suite aux chocs technologiques
répétés. Dans une économie peu
développée sue le plan technologique augmente sa
dépendance technologique vis-à-vis de l'étranger et
réduit son secteur éducatif en s'ouvrant sur l'extérieur
qui peut disparaître le système éducatif. Aussi, la
capacité à innover dans l'économie. Alors, dans ce sens,
le secteur éducatif disparaît à cause de pénurie de
main d'oeuvre qualifiée. Le secteur productif se réduit alors au
secteur suiveur qui contient l'ensemble des individus de l'économie.
Dans cette seconde hypothèse, l'ouverture
économique entraîne non seulement la destruction du secteur
éducatif où l'économie est acculée à
l'unique secteur ne nécessitant pas de qualifications et
entièrement dépendante du pays étranger à la fois
pour la production des nouvelles innovations.
L'interaction capital humain-ouverture économique se
fait fortement sentir dans le cas des réallocations sectorielles
où les pays faiblement dotés en capital humain auront tendance
à se spécialiser dans les activités à faible
technologie. Réciproquement, un pays fortement dotés en capital
humain se verra, à la suite de l'intégration économique,
encouragée dans ses activités d'innovations technologiques, ce
qui le mènera sur un sentier de croissance plus élevé. En
définitive, l'interaction qui nous intéresse semble justifier
l'existence d'équilibres multiples en conduisant les économies
dans un cercle vicieux ou vertueux des spécialisations selon les
dotations initiales des pays en capital humain.
Il faut souligner l'aspect relatif des avantages comparatifs
et donc l'ambiguïté du processus de spécialisation. En
effet, si un pays peut paraître faiblement doté en capital par
rapport à un autre pays, il peut, au contraire,
posséder un avantage comparatif dans ce même facteur par rapport
à un troisième pays.
Dans ce cadre, quelle voie de spécialisation
emprunteront les différentes économies considérées
? Il est probable que le premier pays ne peut couvrir les besoins en capital
humain des deux autres, le second participera, en partie à la production
des biens correspondant. Au final, son secteur à forte technologie ne
disparaîtra pas totalement puisque l'existence d'une troisième
économie encore plus démunie le requiert. Cependant, cette
troisième économie paraît bel et bien connaître le
phénomène de cercle vicieux auquel l'interaction peut mener.