4.4. Ouverture économique et concurrence entre les
pays
L'ouverture économique entraîne un accroissement
de la concurrence pour les producteurs nationaux. Les modèles qu'on doit
adopter tiennent comptent des restructurations qui ont lieu et les conditions
dans lesquels la concurrence s'avère être bénéfique
pour l'économie.
Selon le modèle de Feder (1983), la concurrence incite
les entreprises à accroître leur productivité ce qui est un
avantage en terme de croissance. Rajhi (1995) a une vision moins harmonieuse de
ces effets puisqu'il conditionne l'impact de la concurrence au degré de
compétitivité des pays qui s'ouvrent. Ainsi, Krugman (1987) va
plus loin dans cette relativisation des effets de la concurrence en montrant
que dans certains cas la concurrence trop forte pour être soutenue et
mène à la fermeture des entreprises motrices de la croissance.
Par le biais d'une hausse de productivité que
l'ouverture économique est influente sur le taux de croissance au sein
du modèle de Feder (198 3) dont l'économie comporte deux secteurs
: *Un secteur produisant un bien exporté
*Un secteur protégé qui se concentre sur le
marché local
Dans le cadre d'interaction capital humain, ouverture et
extensions de Feder où il suggère l'existence d'une interaction
éducation- commerce qui peut nous aider à comprendre l'impact de
l'ouverture économique sur la croissance.
En définitif, plus les travailleurs sont
qualifiés, plus ils sont à même de faire face aux
changements technologiques nécessaires au maintien d'une bonne
compétitivité et plus les gains de productivité
enregistrés lors d'une augmentation de degré d'ouverture sont
importants. Le modèle de Feder (1983) augmenté est
intéressant pour étudier l'interaction
entre l'ouverture économique et le capital humain car
il remédie à certains défauts du modèle de Romer
(1990). Il suppose, en effet, une progressivité de l'ouverture
économique : moins les secteurs exportateurs sont abrités, plus
ils deviennent productifs et transmettent cette productivité au reste de
l'économie.
De plus, il s'intéresse à la fois à
l'effet direct de l'ouverture économique sur le secteur exposé,
mais aussi aux externalités positives qui en découlent pour les
autres secteurs et aux réallocations sectorielles. Cependant, le cadre
théorique de Feder (1983) est partiel, il laisse dans l'ombre les
décisions des agents économiques pour ne pas considérer
que l'aspect macroéconomique de l'interaction entre ouverture
économique et capital humain. Il ne s'intéresse pas non plus aux
caractéristiques des pays qui s'ouvrent au commerce extérieur.
Enfin, le problème des entreprises qui ne sont pas
assez compétitives pour survivre n'est pas du tout abordé,
à ce state, Krugman (1987) met l'accent sur la notion d'interaction
entre capital humain et ouverture extérieure.
4.4.1. Le modèle de Krugman (1987)
Un modèle en adoptant un coût économique
lié à la disposition des entreprises comme le fait Krugman (1987)
dans son modèle de l'apprentissage par pratique « learning by doing
» qui donne une nouvelle profondeur à la notion d'interaction entre
capital humain et ouverture extérieure. La disparité entre pays
entraînait, dans les modèles précédents, une
divergence de dynamique d'ajustement au processus d'ouverture
économique. La conséquence de disparités entre pays est
encore accentuée lorsque la connaissance n'est plus
considérée comme un bien non rival et gratuit, mais comme un
facteur spécifique. C'est ce que souligne Krugman (1987) en supposant
que chaque entreprise est caractérisée par un processus de «
learning by doing. » Le modèle repose sur l'hypothèse
d'accumulation de savoir par les entreprises qui deviennent productives au
développement de leurs activités.
Cette hypothèse a pour corollaire des avantages
comparatifs variantes dans le temps. Krugman (1987) suppose un monde
composé de deux pays, chaque pays produit n bien à l'aide du
facteur travail selon une technologie de production à rendements
constants. En conséquence, lors de l'ouverture économique, les
deux pays peuvent être caractérisés par les
entreprises au niveau de productivités très
différents ; les moins compétitives disparaissent
oüle mécanisme d'apprentissage est
prépondérant. Or le progrès technique et la
croissance reposent sur le savoir. Cela signifie que la croissance si elle
s'opère lors de la phase
d'apprentissage des l'entreprises. En absence d'un choc
externe44, la spécialisation d'un pays reste
inchangée. Ainsi, Krugman (1987) conclue à un rôle
essentiel de l'histoire dans la détermination des chemins d'expansion de
long terme des économies. Dans ce cadre, une politique temporaire
pourrait être optimale car elle permettrait aux pays d'accumuler le
savoir faire nécessaire à leur compétitivité.
L'approche de Krugman (1987) reste, quoi qu'il en soit,
partielle puisqu'elle néglige la réciprocité des
échanges de savoir entre pays. Si, en effet, l'ouverture
économique entraîne une perte de capital humain liée
à l'interruption du processus de « learning by doing », elle
peut aussi favoriser l'apport des technologies étrangères, et
donc permettre implicitement l'importation de capital humain. Il se pourrait
alors que le capital humain importé compense la perte due au
dépérissement de certaines activités et deviennent un
relais pour la croissance économique. C'est la diffusion technologique.
Pour ce là, on met en lumière le modèle de Rajhi (1995)
linéaire.
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