Pautrel (1997) adopte une notion similaire qu'il relie
l'écart technologie entre pays. Il intègre ce concept de
technologie appropriée à un modèle à la Romer
(1990) pour en déduire les conséquences en termes d'ouverture
économique.
Il développe un modèle d'innovation
endogène dans lequel l'accumulation de nouvelles variétés
d'intrants est favorisée par le savoir incorporer dans les
équipements utilisés dans la production finale. Ainsi, les
équipements importés génèrent des
externalités
car ils permettent, simultanément, d'augmenter les
capacités de production et de créer des connaissances utiles au
développement technologique.
La diffusion de la technologie n'apparaît plus alors
comme un phénomène systématiquement positif, mais à
conditionner au niveau technologique atteint par les pays et à la nature
des technologies échangées. Pautrel (1997) reprend, au niveau de
ses hypothèses, la structure du modèle de Romer (1990). Il se
distingue de cette représentation en supposant que les activités
de recherche reposent sur l'imbrication entre le secteur manufacturier et le
secteur d'innovation. Ainsi, le savoir incorporé dans les
équipements ne se diffuse que par l'utilisation de ce bien car dans ce
cadre d'analyse il n'y a pas de diffusion internationale
immatérielle.
Il suppose un cadre où l'écart technologique
est néfaste pour l'adaptation des techniques. Il s'éloigne ainsi
d'une conception dans laquelle l'économie en retard
bénéficie toujours de la diffusion. Il suppose que plus la
différence de productivité entre équipements domestiques
et équipements étrangers est important, plus les ressources
à mobiliser pour l'adaptation ne doivent être conséquentes.
Deux effets opposés persistent:
? Un effet de progrès économique
lié au mécanisme d'apprentissage.
? Un effet de substitution des ressources
lié à la nécessité d'adapter les technologies
importées.
Pautrel (1997) suppose un coût d'adaptation des
équipements étrangers proportionnel à l'écart de
productivité. Il intègre un coût au coût
d'importation. On peut conclure, alors, que Pautrel (1997) déduit un
taux de croissance qui ne dépend pas forcement positivement de
l'écart technologique : si l'économie possède un stock du
capital humain important, les réallocations de sources en faveur de
l'activité d'adaptation des technologies ne seront pas contraignantes
pour la croissance économique.
Par contre, si l'économie ne possède pas un stock
de capital humain important, la différence de productivité n'aura
un impact positif.