L'ouverture économique permet la transmission des
technologies des pays les plus avancés aux pays PVD et ceci dans sa
dimension commerce.
En ce sens, le commerce est un vecteur convergent et l'un des
ressources pour les pays est certainement le capital humain comme nous montre
le modèle de Pissardiès.
Cependant, la relation capital humain, commerce de
technologies, imitation et adaptation au système local n'est peut
être pas directe ou linéaire41.
Dans cette optique, Pautrel (1997) émet
l'hypothèse d'un seuil de capital humain en deçà duquel
l'écart technologique avec le pays innovateur est trop important, ce qui
constitue un facteur limitant à l'activité d'imitation.
L'article de Pissardiès (1997) débute sur le
constat d'un paradoxe du commerce international : Contrairement à la
théorie, l'ouverture économique entraîne un accroissement
(et non un amenuisement) des inégalités salariales dans les pays
en voie de développement. Pourtant la conception commune du commerce
nord-sud voudrait que les pays industrialisés se spécialisent
dans l'exportation des biens de qualités supérieure, alors que
les pays de sud auraient la prééminence sur l'exportation des
matières premières, où des biens à la technologie
peu évoluée.
Par conséquent, le commerce devrait être
associé, pour les pays en voie de développement, à une
augmentation de la demande d'une main d'oeuvre non qualifiée,
entraînant un rapprochement entre les salaires des qualifiés et
des non qualifiés. Le modèle de Pissardiès (1997) essaye
précisément de discuter des canaux d'influence qui pourrait
être que l'imitation est plus aisée lorsque les économies
innovantes et imitatrices sont liées par le commerce. Le commerce est un
catalyseur des spécialisations, mais aussi un média de
technologies.
Concernant les hypothèses avancées, a ce state,
Pissardiès (1997) reprend au modèle de Grossman et Helpman (1991)
l'idée que le niveau technologique dans les pays du nord
s'apprécie au rythme de la recherche et que celui des pays du sud -
beaucoup plus bas que le précédent - dépend d'une
activité d'imitation bon marché. Pour simplifier le
modèle, la technologie du nord est supposée être
indépendante de celle du sud, ce qui permet de considérer le
comportement du nord comme exogène. Le taux de croissance technologique
du nord est supposé croître au taux exogène
g. Le modèle est constitué de deux autres
secteurs :
· Secteur manufacturier.
· Entreprise monopoliste productrice d'un bien
intermédiaire.
41 Céline Kauffiyanne 2002 « thèse de
doctorat : les déterminants de la croissance à long terme
»p.p.(30-38 )
L'intuition du modèle : Le progrès
technologique résulte d'un secteur recherchedéveloppement qui
utilise une main d'oeuvre qualifiée comme facteur de production en lui
ajoutant les activités d'imitation.
Dans cette carde, le commerce international
accélère l'activité de recherche au sens large : d'une
part, il favorise l'imitation en mettant à disposition du sud les
technologies de pointe à copier, d'autre part, il intensifie la
concurrence nord-sud, ce qui incite les pays du nord à innover.
En conclusion, si de manière identique au
modèle de Romer (1990), l'ouverture économique a un impact sur la
croissance qui dépend du niveau du capital humain accumulé par
l'économie, l'interaction liée au phénomène
d'imitation diffère de celle générée par les effets
d'échelle pour deux raisons. Contrairement à l'aspect permanent
du gain lié à l'intégration économique dans le cas
d'économie d'échelle, l'interaction capital humainouverture
extérieure liée aux activités d'imitation n'affecte les
performances économiques qu'à court terme. L'interaction permise
par les modèles de Passaridès (1997) est réciproque elle
ne se limite pas à une conjonction de facteurs donc, le capital humain
présent dans le pays influence l'impact de l'ouverture économique
sur le taux de croissance de cout terme.
L'intégration économique permet
symétriquement une réallocation du capital humain vers les
secteurs porteurs de croissance. Elle entraîne une hausse temporaire de
productivité du capital humain. Cependant, l'aspect systématique
d'un rattrapage technologique par le biais des activités d'imitation a
été largement remis en cause notamment par les défenseurs
de la notion de technologie appropriée. Selon Basu et Weil (1996), en
effet, il est certainement plus réaliste de supposer que les pays
n'utilisent pas tous les mêmes technologies et que certaines technologies
sont plus appropriées que d'autres à l'appareil de production
local.
Dans le cadre de la diffusion, on s'intéresse au
modèle de Pautrel (1997) ;