Conclusion :
A l'égard de ce qu'on a vu dans le section
précédent , l'étude de la relation entre l'ouverture
commercial et la croissance économique en premier lieu toute en mettant
en évidence l'expérience de la zone M.E.N.A en deuxième
lieu, les principaux documentaires durant la période 1997 jusqu'à
2003 et d'autres tentatives théoriques en troisième lieu ,nous
permettra d'avoir principaux canaux de transmissions de l'ouverture sur la
croissance qui sera l'objet de la section suivante.
SECTION 4 : LES PRINCIPAUX CANNAUX DE TRANSMISSION DE
L'OUVERTURE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Tarmi les principaux canaux de
transmissions qu'on va développer par la suite, on cite :
· La diffusion technologique
· Les effets d'échelles
· Les réallocations sectorielles
· Ouverture, concurrence entre les pays
· La réduction des distorsions économique
4.1 .La diffusion technologique
La caractéristique principale des modèles
d'innovation est que toute la dynamique de l'économie est contenue dans
celle du taux de progrès technologique.
En effet, les investissements en recherche et
développement (R&D) constituent un puissant moteur de la croissance,
via les gains de productivité.
La question de savoir si l'ouverture commerciale va avoir un
impact sur croissance de long terme se résume alors, à la
question de savoir si elle aura un impact positif sur ces taux de
progrès technique.
Cela a été montré par les
théoriciens de la croissance endogène (notamment R.Batiz
&P.Romer, 1991 ; Grossmain &Helpmain, 1991) qui ne limitent pas
l'impact de la libération des échanges aux produits mais
également aux idées et aux connaissances. Dans ce cadre d'analyse
l'ouverture commerciale permet de mettre en évidence des gains
d'échelle particuliers dans la production de nouvelles technologies :
d'une part, les centres de recherche travaillent pas aussi efficacement qu'un
centre intégré), d'autre part l'intégration permet
d'éviter la duplication des coûts fixes liés à ces
activités.
Cependant, ces mécanismes devraient davantage
concerner l'intégration entre pays développés, qui
consacrent, en générale une part plus importante de leur richesse
aux dépenses de R&D, qui l'intégration entre pays
inégalement développés. Il n'en demeure pas
moins que pour les pays les plus pauvres, l'accès aux
technologies des pays les plus riches constitue un enjeu important de
l'intégration. En effet, l'ouverture au commerce international permet la
transmission des technologies des pays les plus avancés aux PVD. En ce
sens, le commerce extérieur est vecteur de convergence comme nous montre
le modèle de Pissaridés (1997) ; Dans ce qui suit
développerons, successivement, les analyses de R. Batiz &P.Romer
(1991 b) et de Pissaridés (1997) qui ont cherché à
formaliser une relation théorique entre la transmission internationale
des technologies et la croissance économique.
4.1.1. Le modèle de R.Batiz &P.Romer (1991)
:
Dans le souci d'élargir la perception classique des
gains d'ouverture, R.Batiz&P.Romer identifient trois effets majeurs du
libre-échange : un effet d'intégration (ou d'échelle), un
effet de redondance (l'ouverture évite une duplication des coûts
liées à l'activité de R&D) et un effet d'allocation
des ressources ;
Pour ce faire, les autres adoptent une structure plus
explicitée des mécanismes permettent de mette en évidence
des fondements microéconomiques sous-jacent aux décisions des
agents économiques.
Dans ce cadre d'analyse, les autres supposent les cas d'une
économie à deux secteurs :
v' Un secteur de R&D qui utilise le capital humain HA :
le capital physique KA, le travail non qualifié LA et le stock des
connaissances A comme inputs pour produire des nouvelles connaissances. Ce
secteur est considéré comme étant le moteur de la
croissance économique de long terme. Celle-ci est en fait
déterminée par l'ampleur de l'augmentation du nombre de
variétés des biens intermédiaires dans l'économie.
La technologie de production de ce secteur a pour forme générale
:
A = R (HA, LA, KA, A) (I-50)
v' Un secteur manufacturier qui utilise les mêmes
inputs pour produire des biens de consommation et des diverses
variétés de biens intermédiaires suivant une technologie
identique ayant la forme structurelle suivante :
Y = C + K = (KY, LY, KY, A). (I-51)
On suppose que la production des deux secteurs est à
rendements d'échelle croissants.
Pour le secteur de R&D, on suppose l'existence des
économies d'échelle externes à la firme qui
reflètent la diffusion de la connaissance à l'échelle
sectorielle permettant ainsi la création des rendements croissants.
Quant au secteur manufacturier, on suppose que les
économies d'échelle sont internes à la firme et qui se
manifestent par l'existence de la concurrence monopolistique qui se
caractérise par l'exclusivité dans la détention du plan de
développement d'une invention donnée qui permet à une
firme de produire un bien intermédiaire spécifique.
Ces hypothèses permettent de déduire qu'une
politique commerciale visant à restreindre la transmission
internationale des idées ou de biens intermédiaires engendre une
réduction de l'output de chaque secteur.
+ Le cadre de l'effet de
l'intégration
> Ce qui concerne Le secteur manufacturier :
Dans ce cadre, les progrès technique est
déterminé par l'invention de nouvelles variétés de
bien intermédiaires. Si « i » et « x(i) »
désignent respectivement l'indice de chaque type de bien et sa
quantité utilisée dans production du bien de consommation ou du
bien intermédiaire, la fonction de production est donnée par :
L'hypothèse d'analogie de la fonction de production
pour ces deux biens découle de la considération de production
d'une firme du secteur des biens intermédiaires comme une
activité de conversion d'une unité de bien final en une
unité de bien intermédiaire par le biais d'un transfert de
ressources.
Si « A » représente l'indice du bien dont
l'invention est la plus récente, alors le bien « i » est
inventé lorsque « ». Ainsi, à chaque instant, la limite
supérieur de l'intégration
peut changer de « » à A(t). Cela permet
d'expliciter la relation entre le stock total du capital physique « K
» et le volume total des biens capitaux, soit ; .
Etant donné la symétrie du modèle, la
relation précédente peut s'écrire comme suit :
En substituant dans la fonction de production on aura une
structure particulière de la
technologie du secteur manufacturier :
Cette expression de la fonction de production est homogène
de degré « » en
HY, L, K et A contrairement à la fonction de production
fondamentale qui est homogène de degré un.
> Pour Le secteur de la recherche :
Dans cette approche, la spécialisation retenue pour la
technologie du secteur de la R&D présente deux
caractéristiques essentielles :
. Les intensités factorielles des deux secteurs sont
différentes. En effet, le secteur de recherche est
considéré comme intensif en capital humain.
. La technologie de la recherche est une fonction
homogènes de degré deux, ce qui montre que ce secteur fonctionne
avec des rendements dynamiques croissants. Les inputs utilisés dans ce
secteur sont la connaissance et le capital humain.
Ces deux caractéristiques impliquent, en effet, que le
degré d'intégration dans ce secteur est déterminé
par la circulation internationale des idées.
Dans le cadre d'un modèle de cycle de produit,
Grossman et Helpman (1989) ont montré que les modifications de politique
commerciale visant à rendre plus facile, pour un pays du Sud moins
développé, l'imitation des biens inventés dans le Nord,
peuvent accélérer le taux de croissance économique..
Aussi, a ce state, Passaridès (1977) suggère que
la diffusion technologique attendue par l'imitation.
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