1.2 Contrôle des emballages et conditionnements
La conception et les matériaux d'emballage doivent assurer
une protection adéquate des produits afin de réduire au minimum
la contamination, empêcher les dégâts et permettre un
étiquetage adéquat. Les matériaux d'emballage et, le cas
échéant, les gaz de conditionnement, ne devraient pas être
toxiques et ne devraient représenter aucune menace pour la
sécurité sanitaire et la salubrité dans les conditions
d'entreposage et d'utilisation stipulées. Les emballages
réutilisables devraient être suffisamment durables, faciles
à nettoyer et, au besoin, à désinfecter.
Par ailleurs, tout fabricant doit placer le consommateur en
situation de connaître les caractéristiques d'une denrée
alimentaire. Afin de répondre au besoin d'informations des
consommateurs, la réglementation en termes d'étiquetage est
très stricte.
De manière générale, trois grands principes
sont à respecter :
· L'étiquetage doit fournir des informations sur
le produit dont certaines sont obligatoires. Elles renseignent de façon
objective le consommateur.
· Il ne doit pas figurer dans l'étiquette
d'informations douteuses ou pouvant induire le consommateur en erreur
(concernant l'origine, la quantité et les conditions de conservation et
d'utilisation.
· L'étiquetage doit être
rédigé en français (d'autres langues peuvent ensuite
être utilisées).
Les denrées préemballées sont contenues dans
un conditionnement qui sert de support à l'étiquetage.
L'information portée à la connaissance des
consommateurs comprend :
v des mentions obligatoires :
· la dénomination de vente : elle est
fixée soit par la réglementation, soit par les usages
commerciaux. Elle peut indiquer l'état physique ou le traitement subi.
Si la dénomination n'est pas définie, le produit
est alors décrit.
On peut aussi indiquer le traitement de stérilisation UHT
Ultra Haute Température)
· la liste des ingrédients : elle est
présentée par ordre décroissant du poids mis en oeuvre
(additifs compris).
Si la dénomination fait référence à
un ou plusieurs ingrédients essentiels pour caractériser le
produit, leur quantité doit être indiquée
(généralement en pourcentage)
Les additifs nécessaires par exemple pour mieux conserver
ou présenter un aliment doivent obligatoirement figurer dans la liste
des ingrédients.
· La quantité nette : elle est exprimée
en unité de volume (litre et sous multiples) pour les liquides et en
unité de masse (kilogramme et sous-multiples) pour les autres
denrées. Elle peut être aussi exprimée en nombre
d'unités.
Pour les denrées présentées avec un liquide,
le poids net égoutté doit être indiqué.
· L'indication d'une date : l'étiquetage porte
l'indication de la date jusqu'à laquelle le produit conserve ses
caractéristiques.
Il s'agit d'une date limite d'utilisation optimale (DLUO) :
mention « à consommer de préférence avant
le... » ou « à consommer de préférence
avant fin... ».
Pour les denrées altérables, il s'agit d'une date
limite de consommation (DLC) : mention « à consommer
jusqu'au ... ».
La date est accompagnée des conditions des conditions de
conservation (température à respecter)
· Nom, raison sociale et adresse de fabricant : cette
identification doit permettre l'identification d'un responsable pour que le
consommateur puisse faire connaître ses appréciations sur le
produit acheté.
· Le mode d'emploi ou les conditions particulières
d'utilisation : cette identification permet de faire usage
approprié de la denrée.
· Identification du lot de fabrication : elle permet le
repérage de la fabrication en cas d'anomalies dans les quantités
du produit.
· Lieu d'origine : cette obligation n'est
imposée que si son omission peut créer la confusion chez le
consommateur.
· Date de fabrication : pour les conserves,
semi-conserves, les denrées surgelées et congelées, les
beurres..., on doit indiquer la date de fabrication. Le titre
alcoométrique (« le degré en alcool ») doit
obligatoirement être présent pour les boissons alcoolisées
titrant plus de 1,2° d'alcool.
v Des mentions facultatives :
· utilisation de certains qualificatifs. Par exemple
« allégé » ou « light »
mais elles sont importantes en cas de régime alimentaire (maladie,
diabète).
La dénomination
« allégé » doit être
complétée par la nature du constituant (allégé
en... lipides, en sucres).
L'étiquetage doit mentionner le pourcentage de
réduction du constituant et l'information nutritionnelle sur la valeur
énergétique.
Le principe de l'aliment allégé (destiné
à une alimentation courante) est d'apporter moins de sucre ou de lipides
qu'un aliment de la même catégorie. Ces produits sont
utilisés dans des régimes spécifiques, comme des
régimes hypo-énergétiques, ou lors de maladies comme le
diabète ou hypercholestérolémie. Ce sont des produits de
« substitution ».
· mentions relatives aux vitamines et aux
minéraux : l'étiquetage doit indiquer la teneur en protides,
lipides, glucides et la valeur énergétique pour 100g /100ml.
Explication de certaines mentions
« Contient naturellement des
vitamines » : l'aliment n'a fait l'objet d'aucune addition de
vitamines et 100 kcal de l'aliment couvrant 5 à 15% de l'apport
nutritionnel conseillé.
« Naturellement riche en vitamines » :
l'aliment n'a fait l'objet d'aucune addition de vitamines et 100 kcal couvrent
plus de 15% de l'apport nutritionnel conseillé.
« Riche en ... (vitamines) » ou
« enrichi en... « : L'aliment a subi une addition de
vitamines (enrichissement) et 100 kcal couvrent 15 à 40% de l'apport
nutritionnel de cette vitamine.
« A teneur garantie après
restauration » : l'aliment a fait l'objet d'une addition de
vitamines ou d'éléments minéraux pour restaurer celles qui
ont été perdues lors d'opérations technologiques :
-la teneur est de 80 à 200% de la teneur vitaminique
initiale ;
- la teneur est de 80 à 120% de la teneur
minérale
· Qualification « maison » ou
« artisan » : Fabriqué par un artisan (registre
des métiers).
Un produit ne peut être dit « maison »
que s'il est fabriqué sur les lieux de commercialisation à partir
d'ingrédients de base composant traditionnellement sa recette.
· Etiquetage nutritionnel : les indications peuvent
partir sur :
-La valeur énergétique
- les protides, les acides ...
-les glucides : sucres, amidon
-les lipides : les acides gras, le cholestérol
-les vitamines et éléments minéraux.
Donc, ces instructions portées sur l'étiquette,
peuvent permettre aux opérateurs, tout au long de la chaîne, de
manipuler, présenter, entreposer, préparer et utiliser le produit
en toute sécurité et de façon correcte, d'une part et aux
consommateurs d'être en mesure de faire un choix judicieux adapté
à leur situation individuelle d'autre part
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