A notre avis, les acteurs de l'environnement de la
Réserve de Biosphère de la Pendjari n'ont pas la même
perception de celle-ci. C'est ce qui justifie ce deuxième objectif
spécifique
de notre étude. Ainsi, dans cet examen, trois
critères fondamentaux nous ont intéressé.
Iis'agit notamment des critères culturel, économique
et écologique. Ces critères en effet nous
ont servi de base d'analyse. Les résultats auxquels nous
sommes parvenu sont traduits par le graphique n° 2 ci-dessous.
120%
100% 80% 60% 40% 20% 0%
P. = perception
P. Culturelle P.Economique P.Ecologique
Graphique n° 2: Perception des acteurs sur la
Réserve de Biosphère de la Pendjari.
Ce graphique montre que toutes les personnes
interviewées soit 100 % d'elles ont exprimé une perception
culturelle et économique de la RBP. Seulement trois (3) personnes
notamment les responsables de la DPNP, soit un pourcentage sensiblement
égale à 16,66 % des personnes interviewées,
témoignent d'une perception écologique de la RBP. L'aspect
écologique n'est peu être pas important pour le reste des
interviewés ou du moins, ils ne le perçoivent pas du tout. De ce
fait, ils ne peuvent pas, à notre avis, avoir les mêmes visions en
ce qui concerne les activités d'éducation environnementale. Par
conséquent, leur adhésion aux actions menées par le
service d'éducation environnementale de la DPNP laisserait à
désirer. Ceci explique peut être le comportement des enseignants.
Ils font semblant d'adhérer aux actions au début avec une
certaine vision (économique peut-être). Mais dès qu'ils se
rendent compte des vrais objectifs de l'action (aucun intérêt
économique) alors ils changent de position. Ainsi, pour confirmer cette
affirmation, nous avons poussé un peu plus loin notre
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
curiosité en cherchant à voir le niveau
d'information des acteurs, en dehors des responsables de la DPNP, par rapport
aux actions d'éducation environnementale des jeunes menées par la
DPNP de façon générale (c'est-à-dire y compris les
actions extrascolaires). Les résultats obtenus sont
schématisés par Le graphique n° 3.
Connaissance activités Participation
Graphique n° 3 : Connaissance et participation aux
actions d'éducation environnementale de la DPNP (A.E.E).
A la lumière du graphique n° 3, nous remarquons
que, toutes les personnes interviewées soit un pourcentage de 100 %
savent que la DPNP mène des actions d'éducation environnementale
envers les jeunes et les populations riveraines en général. Trois
interviewés seulement, représentant les 21,42 % des
enquêtés, affirment ne pas y participer. Il s'agit notamment des
responsables communaux. D'ailleurs, ils supposent que l'éducation
environnementale ne relève pas de leur compétence. Pour eux, la
DPNP en fait déjà assez.
Cependant, nous prenons avec beaucoup de réserves les
réponses de ceux qui ont affirmé qu'ils participent aux actions
de la DPNP. Car en nous intéressant à ce qu'ils font de
façon concrète, nous nous sommes rendu compte
que c'était des actions qui ne relevaient pas du programme
établit par la DPNP. C'est par exemple le cas des enseignants qui, par
le biais de certaines disciplines, abordent les questions d'environnement avec
leurs enseignés. Mais ce n'était pas ce que nous recherchions en
fait. De plus cela ne suffit pas à notre avis et ne répond
d'ailleurs pas au type d'éducation environnementale que nous
envisageons. En cherchant à savoir ce que faisaient exactement les
enseignants, nous voudrions voir s'il y avait une synergie d'action entre eux
et le service de l'éducation environnementale de la DPNP. Mais nous nous
sommes rendu compte que les enseignants faisaient plutôt allusion
à leur apport par rapport à l'éducation environnementale
en général. Mais heureusement, le service chargé de
l'éducation environnementale ne reste pas les bras croisés. Il
s'évertue actuellement à établir des programmes
d'éducation environnementale, et de ce fait, nous pensons qu'il
nécessite un renforcement des moyens.
En définitive, il ressort de l'analyse des
résultats que :
- seul les responsables de la RBP ont une très
bonne perception du Parc, alors que le reste n'en a qu'une
perception plutôt bonne ;
- Tous les interviewés ont la même perception de
l'Education Environnementale. Ils pensent qu'elle est nécessaire ;
- 96,29 % des interviewés, ont la même perception
sur les Activités d'Education
Environnementale de la D.P.N.P. Ils estiment qu'elles sont
insuffisantes ;
- Tous les interviewés ont connaissance des
activités d'Education Environnementale de
la D.P.N.P. mais eux tous n'y participent pas.
Donc, par rapport à la réserve de
biosphère de la Pendjari, l'éducation environnementale en
général et les activités d'éducation
environnementale menées par la DPNP, nous pouvons affirmer que les
perceptions des acteurs sont divergentes.