II- ANALYSE QUALITATIVE:
- Le directeur de l'école « A >>
affirme en ces termes : « nous participons à
l'encadrement des maîtres dans la mesure où nous contrôlons
leurs cahiers de préparation ainsi que la fiche de progression mensuelle
des programmes ».
- Le directeur de l'école « B >>
dit ceci : « les maîtres sont suivis
dans chaque action qu'ils entreprennent dans le domaine de la formation des
élèves. Nous vérifions leurs cour ».
- Selon le DCAP de Djélibougou :
« notre participation à l'encadrement pédagogique des
enseignants se fait sous forme d'appui-conseil c'est-à-dire observer la
technique d'animation des cours, relever les lacunes, faire des suggestions et
prodiguer des conseils à l'enseignant ».
- AT, membre de l'UNEREC : « nous
n'intervenons pas dans ce domaine car l'UNEREC n'est pas membre actif
».
- le DCAP de Banconi témoigne ceci :
(( le CAP est confronté au non transfert des ressources aux
collectivités, La confusion des rôles et responsabilités
des acteurs et partenaires, insuffisance dans la mobilisation des ressources
tant humaines que matérielles autour des problèmes de
l'école en mode décentralisé».
- le DCAP de Djélibougou affirme en
ces termes : (( les problèmes auxquelles nous sommes
confrontés sont : le déficit de communication entre acteurs et
partenaires, le retard des communautés à prendre conscience de
leur rôles et responsabilités d'où le dysfonctionnement des
APE/CGS, la difficulté de mobilisation des ressources humaines et
financières et le retard dans le transfert des compétences
».
- le Conseiller chargé de l'éducation
à la Mairie affirme en ces termes : « les fonds PPTE
ne sont pas transférés ».
- AT, membre UNEREC dit ceci : (( nous
sommes confronté à des problèmes comme le non paiement des
cotisations, l'abandon des paiements quelques mois après et le retrait
inopiné de certains retraités ».
- SS, membre UNEREC témoigne en ces
termes : (( pas de rencontre avec les enseignants et directeurs pour
traiter les problèmes des écoles ».
- le chargé de projet de CGS affirme ceci
: (( nous rencontrons des problèmes de financement pour
l'élaboration et la mise en oeuvre des projets d'établissement
».
- le Secrétaire administratif du CGS
dit ceci : a le problème majeur auquel le CGS est
confronté dans la gestion des ressources de l'éducation est
l'absentéisme des membre du CGS lors des réunions ».
- le chargé de mobilisation et de communication
du CGS avoue en ces terme : a La difficulté majeure
réside dans le manque de motivation des membres du CGS, la population
aussi n'écoute pas les informations radiodiffusées. Le
déficit de communication entre acteurs et partenaires».
- le trésorier du CGS témoigne
comme suit : a le problème de recouvrement des cotisations,
l'autorité de tutelle (mairie) ne s'implique pas dans son rôle,
tout est laissé à l'initiative du personnel (directeur et
enseignantsi ;
- le président du CGS : « Les
différents acteurs ignorent leurs rôles et responsabilités
(conflit de compétence). Au niveau du CGS et de l'APE, une ou deux
personnes seulement sont actives dans le fonctionnement du bureau aussi nous
sommes confronté au problème d'entretien des locaux et des
mobiliers scolaires. ».
- le directeur de l'école `'A»
témoigne en ces termes : a les problèmes rencontrés
dans la gestion des ressources de l'éducation se situent au niveau des
effectifs trop élevés des élèves et la formation
continue des enseignants ».
- le directeur de l'école `'B»
affirme dans ces propos : a le manque de matériels
didactiques et de salles de classes sont de sérieux problèmes
auxquels nous faisons face et cela est inquiétant dans la recherche de
la qualité de l'éducation ».
- le directeur de l'école `'D'' nous
dit : a l'effectif trop élevé, le manque de salles de classes
et l'insuffisance de manuels scolaire. Pas de source de financement. La mairie,
partenaire privilégié n'assume pas pleinement ses
responsabilités ».
- le directeur de l'école `'E»
avoue en ces termes : a le problème de formation continue des
maîtres, l'insuffisance des salaires face au coût
élevé de la vie ».
- le directeur d'école `'F» :
a Le manque de matériels didactiques et de manuels scolaires jouent
sur la qualité de l'enseignement, les effectifs sont mal
gérés car les maîtres ne sont pas formés à la
gestion des grands effectifs notamment en double vacation ».
- le DCAP de Banconi soutient en ces termes
: a la conséquence du transfert non effectif engendre le retard dans
la prise de décision, dans le recrutement ainsi que dans la prise en
charge des enseignants. ».
- le DCAP de Djélibougou
témoigne en ces termes : a le dysfonctionnement fait que les gens
ignorent leurs rôles et responsabilités, la baisse du niveau des
élèves due aux effectifs élevés et à
l'insuffisance de la formation continue des maîtres. ».
- le conseiller chargé de l'éducation
à la mairie affirme en ces termes : a les besoins de
l'école ne sont pas pris en comptes. ».
- AT, membre UNEREC affirme en ces propos :
a la conséquence rencontrée est que la
génération montante ne bénéficiera pas des
années d'expériences des retraités ; le manque de
communication avec les pairs enseignants et directeurs entrave la
qualité des apprentissages. ».
- SS, membre UNEREC, dit ceci : a
l'éducation perdra son contenu et sa dignité si les enseignants
retraités ne sont pas consultés au préalable.
».
- Trésorier CGS, dit ceci : a la
conséquence est que nos projets ne sont pas exécutés
à souhait par manque de financement».
- le secrétaire administratif du CGS
avance ceci : a la population ne sait pas le degré d'avancement des
activités scolaires, l'amélioration des conditions de travail de
l'administration scolaire et le CGS par manque de sensibilisation de la
population autour des problèmes de l'école. ».
- le chargé de mobilisation et de communication
du CGS dit ceci : a la population ignore les
réalités de l'écoles par la non écoute des
informations radiodiffusées. ».
- le président du CGS raconte : a
le manque d'entretien des locaux et mobiliers scolaires entraîne la
vétusté et la destruction de ces derniers. ».
- le directeur de l'école `'A»
affirme à ces propos : a les conséquences des
problèmes auxquels nous sommes confrontés sont entre autres la
baisse du niveau des élèves, la déperdition scolaire et
autres. ».
- le directeur de l'école `'B»
dit ceci : a la baisse du niveau des élèves, le taux
élevé de redoublement par manque de manuels scolaires sont les
conséquences des problèmes rencontrés dans la gestion des
ressources de l'éducation. ».
- le directrice de l'école `'D»
témoigne en ces termes : « les problèmes qui existent ne
sont pas sans conséquences, ces conséquences sont : la baisse du
niveau des élèves, la déperdition scolaire, la double
vacation et la rotation de classes par manque de salles de classes.
».
- le directrice de l'école `'E»
dit ceci : « le retard de maîtres et l'absentéisme sont
des conséquences de l'insuffisance des salaires des maîtres ; cela
amène aussi la réticence de certains dans la transmission des
connaissances de qualité. ».
- le DCAP de Djélibougou atteste ceci
: « il faudrait affecter des cadres biens formés dans les
services déconcentrés ; accélérer le transfert de
compétences afin qu'une habitude ne d'anarchie s'installe pas ;
rapprocher la CAD/DE aux CAP par la création de services ; exiger un
contrat de performance des APE et CGS ; accorder plus d'autorité au CAP
en ce qui concerne le suivi et la formation des maîtres. ».
- le DCAP de Banconi dit ceci : «
nous proposons que les ressources soient effectivement à la disposition
des collectivités territoriales (mairie) ».
- le conseiller chargé de l'éducation
à la Mairie affirme en ces propos : « pour
résoudre les problèmes rencontrés dans la gestion des
ressources de l'éducation, il faut un transfert total des
compétences et des ressources aux collectivités territoriales.
».
- AT, membre UNEREC déclare :
« faire des rencontres pour débattre les problèmes dont
souffre l'école en général et en commune I en particulier
afin d'apporter des solutions adéquates. La multiplication des contacts
avec les partenaires reste incontournable pour une gestion efficace de
l'école en mode décentralisé ».
- SS, membre UNEREC affirme en ces termes :
« pour résoudre les problèmes rencontrés dans la
gestion des ressources de l'éducation il faut multiplier les rencontres
avec les maîtres et autres acteurs et partenaires de l'école en
mode décentralisé. Organiser des conférences-débats
au niveau communal, régional et national sur l'importance de
l'implication des retraités de l'éducation dans le système
éducatif national ».
- le chargé de mobilisation et de communication du
CGS dit ceci : « La solution réside dans l'information
et la sensibilisation des acteurs et partenaires de l'école
».
- le trésorier du CGS affirme ceci :
<< il faut sensibiliser les APE/CGS, la population ainsi que les
administrateurs scolaires sur leurs rôles et responsabilités
».
- le chargé de projet du CGS nous
raconte ceci : (( pour surmonter ces problèmes, il nous faut mettre
en place un cadre de concertation qui se réunisse soit par mois, chaque
deux mois ou par trimestre afin de discuter des problèmes que chaque
partenaire est confronté dans le but de d'apporter des solutions
pertinentes ».
- le secrétaire administratif du CGS
dit ceci : (( pour remédier à ces difficultés, il
faut sensibiliser la population des réalités
de l'école ».
- le président du CGS : <<
pour contourner ce problème de vétusté et de
destruction des infrastructures, il faudrait mettre les moyens
nécessaires à la disposition des CGS
/APE ».
- le directeur de l'école `'A»
affirme en ces termes : (( La solution pour surmonter les
difficultés reste la construction de salles de classes, la mise à
disposition des directeurs d'écoles le maximum de manuels scolaires et
didactiques ainsi que de mobiliers scolaires. Il penser aussi à
décongestionner des écoles vers une autonomie
de chaque école ».
- le directeur de l'école `'B»
raconte en ces termes : (( la formation simultanée des
maîtres et la construction des salles de classes pourront empêcher
la déperdition
scolaire ».
- le directeur de l'école `'D»
dit ceci : (( la construction des classes et leurs équipements,
l'appui financier de l'Etat sont des aspects qui apportent les solutions
aux problèmes de l'école ».
- le directeur d'école `'E»
affirme en ces propos : (( mettre en place un cadre de réflexion
avec les partenaires afin de trouver des solutions aux problèmes
posés ».
- le directeur d'école `'F»
raconte : (( nous devons recruter des maîtres qualifiés pour
donner aux enfants une éducation de qualité ; ces doivent
obligatoirement sortir des IFM ou des centres spécialisés de
l'éducation ; construire aussi des salles pour élever le taux
d'admission en 1ère année et les y maintenir
».
SYNTHESE :
A la suite de nos enquêtes, nous avons remarqué que
chaque partenaire et acteur et chaque type de ressources de l'éducation
est confronté à des problèmes, à savoir :
- Le problème du partenariat:
Il y a un déficit de communication entre acteurs et
partenaires ce qui explique que chaque partenaire gère l'école
sans tenir compte des rôles dévolus à d'autres et les
actions entreprises par ceux-ci. Cette situation a pour conséquences
l'interférence dans les domaines d'intervention des uns et des autres.
Il y a aussi qu'un groupe scolaire refermant cinq (05) écoles est
gérée par un seul CGS ce qui est un problème à ne
pas sous-estimer. Enfin le seul cadre de concertation entre acteurs et
partenaires est lors de l'élaboration du PDCOM. La conséquence de
ce problème est la lenteur dans la prise de décisions et le
recrutement des enseignants. Alors il est urgent de Faire des multiples
rencontres avec tous les acteurs et partenaires de l'école en mode
décentralisé afin de juguler l'épineux problème de
gestion décentralisée des ressources de l'éducation. La
multiplication des contacts avec les partenaires reste incontournable pour une
gestion efficace de l'école en mode décentralisé. Les
acteurs et les partenaires doivent être au même niveau
d'informations et recevoir de l'Etat un appui financier à hauteur des
attentes.
Il faut signaler qu'un partenariat fécond autours de
l'école favorise la qualité de l'éducation.
- Les problèmes au niveau des ressources de
l'éducation :
Les ressources humaines : les points
de vue de certains enquêtés ont montré que les
maîtres sont peu qualifiés ; les effectifs sont trop
élevés ; le niveau des élèves sont en
deçà des espérances. Ici, la qualité de
l'éducation est mise en jeu. Il demeure donc incontournable de recruter
des enseignants en nombre suffisant, de construire des salles de classes, de
mettre le maximum de livres à la disposition des élèves et
de multiplier les formations des enseignants. Cette formation continue et le
recyclage des enseignants doit être une des priorités des
autorités éducatives.
Les ressources financières :
il est évident qu'aucun projet ne peut être
réalisé sans financement souhaité. Nous avons ressorti
de nos enquêtes que le financement dans le secteur de
l'éducation est presque inexistant. Les collectivités ont
affirmé ne pas
recevoir de ressources financières nécessaires
de la part de l'Etat. Contrairement à ce que stipule
l'article 6 : « le gouvernement mettra
à la disposition des communes, des cercles, des régions et le
District de Bamako sous forme de subventions affectées, les ressources
financières nécessaires pour la mise en oeuvre des
compétences spécifiques transférées aux
collectivités territoriales » du décret n° 02 - 313
/P-RM du 04 Juin 2002 fixant les détails des compétences
transférées de l'Etat aux collectivités territoriales en
matière d'éducation. Cela renvoie au non respect des textes et
qui entrave la bonne marche des écoles dans le contexte de
décentralisation. Alors il est faut mobiliser beaucoup de ressources
financières en faveur de l'école afin d'améliorer le
rendement scolaire en terme quantitatif et qualitatif.
Les ressources matérielles :
certains témoignages encore nous ont confirmé que
le problème majeur de la gestion des ressources de l'éducation
relève beaucoup de l'insuffisance des locaux, de matériels
didactiques, d'équipements et de manuels scolaires. Ce qui explique une
mauvaise gestion des effectifs. Pour cela, l'urgence se trouve à la
construction et à l'équipement des salles de classes ainsi que la
mise à disposition de manuels scolaires.
Les ressources techniques : les
guides d'entretien adressés aux différents partenaires nous a
fait savoir que tous les partenaires ne sont pas impliqués dans
l'élaboration des curricula et du calendrier scolaire ainsi que la mise
à jour de la carte scolaire.
En somme, nous pouvons dire que tous ces problèmes
auxquels les partenaires sont confrontés entravent l'atteinte du premier
axe prioritaire du PRODEC à savoir une éducation de base de
qualité pour tous.
? Vérification des hypothèses :
Nous avons rapporté que l'hypothèse
principale est infirmée dans la mesure où tous les
partenaires ne sont pas impliqués dans la gestion des ressources de
l'éducation. Quant aux hypothèses secondaires : la
première aussi est infirmée à savoir si la gestion des
ressources se fait de façon concertée. La seconde est
confirmée en partie car la mairie et le CAP payent
régulièrement le salaire des enseignants qu'ils recrutement. Par
ailleurs, les parents ne payent pas régulièrement la
coopérative. Ce qui amène une difficulté à faire
face à certaines dépenses de fonctionnement de la part du CGS.
La troisième est elle infirmée car les
résultats de CFEPCEF nous ont rapporté que les taux d'admission
des différentes écoles de premier cycle ne sont pas en dessous de
70%. Enfin la dernière hypothèse est confirmée car la
communication est considérée comme l'arme efficace pour faire
sortir l'école de cette impasse.
Globalement, nos hypothèses ont été
infirmées dans la mesure où trois hypothèses ont
été infirmées.
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