3.6. LES MALADIES ATTAQUANT L'ELEVAGE BOVIN
Dans l'élevage bovin, les maladies comme les autres
contraintes constituent aussi un frein majeur pour l'amélioration de la
production bovine. Parmi elles nous pouvons citer : Kaufmann, Pfister, Claxton,
Leperre, la trypanosomiase qui est une affection parasitaire due à une
trypanosome (genre de protozoaire flagellé, parasite du sang des
vertébrés, généralement transmis à ceux-ci
par des insectes vecteurs)22, etc. Nous allons étudier ce
dernier type en quelques lignes.
3.6.1. Effectifs et répartition
géographique
Les zones affectées par la trypanosomiase animale
africaine sont principalement situées en Afrique intertropicale humide
et subhumide et possèdent, en matière d'élevage, un
potentiel très important. En effet, si l'on reprend la classification en
grandes régions naturelles de l'Afrique proposée par la FAO
(1986) et les dernières statistiques disponibles (FAO, 1991a), la
situation de l'élevage en Afrique tropicale peut, malgré de
grandes disparités au sein des régions, se résumer
ainsi:
3.6.1.1. Afrique soudano-sahélienne.
La région compte 28 pour cent du cheptel bovin sur 37
pour cent des terres. Si l'on exclut les zones désertiques très
arides et arides, la densité du cheptel y est très - certains
pensent - trop élevée. La contrainte majeure au
développement de l'élevage reste le manque de ressources
alimentaires.
3.6.1.2. Afrique orientale subhumide et
montagneuse.
On compte 36 pour cent du cheptel bovin sur un territoire qui
ne représente que 11 pour cent des terres. La densité bovine y
est donc très élevée, et les projections à moyen
terme de la FAO (1986) pour estimer les besoins en terres pour les cultures,
l'élevage et les forêts révèlent que, sous peu, ces
besoins dépasseront de plus de 30 pour cent la superficie totale de la
région.
22 Petit Larousse, Edition 2010
3.6.1.3. Afrique australe subhumide et semi-aride.
On compte 20 pour cent du cheptel bovin dans une zone qui
représente 25 pour cent des terres. Si l'on déduit les zones
désertiques très arides et arides (22 pour cent de la
région), la densité animale y devient relativement
élevée. De plus, les projections de la FAO indiquent qu'à
moyen terme les besoins totaux en terres dépasseront de près de
20 pour cent la superficie totale de la région.
3.6.1.4. Afrique occidentale et centrale.
Ces deux régions possèdent proportionnellement
peu d'animaux, avec 16 pour cent des effectifs bovins élevés sur
plus de 6 millions de km2, soit 27 pour cent des terres.
Seules ces deux dernières régions ont,
grâce à l'espace, aux ressources alimentaires et en eau dont elles
disposent, la possibilité d'augmenter à la fois les effectifs et
la productivité par tête, seule combinaison permettant de faire
face à la demande croissante de l'Afrique tropicale en produits
d'origine animale. Evidemment, si un tel potentiel de développement
existe encore en Afrique occidentale et centrale, c'est en grande partie
dû à un environnement pathologique relativement difficile,
lié principalement à la présence de la trypanosomiase.
Toutefois, ces régions possèdent un bétail (bovins, ovins
et caprins) dit «trypanotolérant» qui contribue
déjà, mais peut contribuer beaucoup plus, à leur mise en
valeur.
Cet article présente la situation actuelle, puis les
productions potentielles du bétail trypanotolérant. Il aborde
également les priorités que doivent se fixer la recherche et le
développement pour permettre la concrétisation du potentiel
d'élevage dans les régions qui possèdent du bétail
trypanotolérant et qui sont affectées par la
trypanosomiase.23
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