Possibilité d'une stratégie de relance de l'élevage bovin en Afrique( Télécharger le fichier original )par Michaël BASHIZI TULINABO Univesité de Kinshasa - Gradué 2010 |
3.3. LA RECHERCHE EN ELEVAGELes services nationaux de recherche agricole (SNRA) doivent aborder ces questions en organisant le processus de recherche pour qu'il réponde à la demande sociale en tenant compte des exigences du marché (systèmes d'approvisionnement, systèmes de motivation/récompense). Cependant, audelà des difficultés et des contraintes budgétaires généralisées des structures nationales de recherche agricole dans presque chaque pays subsaharien, force est de constater que les programmes de recherche-développement (R-D) en élevage restent les moins dotés en ressources tant financières que matérielles et en personnel. Le Nigeria garde une position privilégiée sur ce plan car on y investit 34% du niveau global des fonds allouées à la R-D en Afrique de l'Ouest. Le total des dépenses publiques engagées dans la recherche agricole en tant que pourcentage du produit intérieur brut agricole (PIBA) -- défini comme ratio d'intensité de la recherche agricole (RI)--est un indicateur courant des investissements réalisés dans la recherche et qui permet de placer les dépenses consacrées à la R-D agricole d'un pays dans un contexte comparable au niveau international. En 2000, le continent africain a investi 0,70 dollar pour chaque 100 dollars du produit intérieur agricole (en dollars internationaux de 1993), chiffre inférieur à 0,95 dollar de 1981. Les ratios d'intensité allaient de 0,20 % ou moins pour la Gambie, le Niger et le Soudan à plus de 3,00 % pour le Botswana, Maurice et l'Afrique du Sud. En 1995, l'année la plus récente pour laquelle les données mondiales sont disponibles, le ratio d'intensité (RI) moyen de la recherche agricole en Afrique subsaharienne était légèrement supérieur (0,79 %) et également plus élevé que le ratio moyen de l'ensemble des pays en développement (0,62 %). L'Afrique de l'Ouest encore sur ce point traîne derrière le RI moyen de l'Afrique de l'Est ; moins du 1/5e de celui de l'Afrique australe et reste inférieure à la moyenne continentale en 1981, 1995 et en 200020. 20 www.asti.cgiar.org/pubs-africa.htm 3.4. LA DECROISSANCE DE LA PRODUCTION BOVINENous assistons aujourd'hui en République Démocratique du Congo à une baisse de production due à plusieurs facteurs notamment les guerres, le manque des instruments d'élevage, manque des marchés pour l'écoulement des produits bovins comme la viande, le lait, le cuir et tant d'autre. Durant la période de guerre, suite à l'insécurité dans la région, ces quelques marchés ne se tenaient que sporadiquement autour de la ville de Bunia. Nous constatons néanmoins, une reprise timide des marchés à bétail à partir de 2004, ce nombre est passé de 20 marchés contrôlés en 2003 à 24 marchés en 2004. Les ventes sont faites aux enchères après pesée des animaux. Le vendeur ayant toute latitude de se retirer si l'offre la plus élevée ne le satisfait pas. Les marchés par principe du regroupement des animaux permettant aux acheteurs d'avoir un plus grand choix et aux vendeurs d'obtenir de prix de vente plus élevé |
|