1.5 Efforts an matière sécurité
alimentaire
1.5.1. Stratégies endogènes
La province subit les effets néfastes de la
désertification. Les producteurs ayant pris conscience depuis plus d'une
décennie de la dégradation des ressources naturelles oeuvrent
à sa restauration. Selon PSAZ (2000-c), les techniques de lutte
pratiquées dans la province sont le zaï à sec (faire le
zaï pendant la saison sèche en prévision de l'hivernage), le
paillage, les cordons pierreux et la fumure organique comme mode
d'intensification agricole.
En général, les producteurs se rencontrent pour
décider des actions de développement à entreprendre dans
leur village. Ces rencontres se tiennent en la présence de la
majorité des habitants dans 61,5% des villages. D'autres part, dans 73%
des villages, femmes, et jeunes participent avec les hommes aux rencontres de
prises de décision (PSAZ, 2003-b).
1.5.2. Interventions étatiques et des partenaires au
développement
Les efforts de vulgarisation entrepris par les acteurs de
développement dans le cadre de l'amélioration des systèmes
de culture sont traduits par l'adoption des techniques culturales
améliorées pour accroître la productivité agricole
tant pluviale que de contre saison.
Dans cette partie, l'accent sera mis sur la
présentation de notre structure d'accueil. A ce niveau aussi nous ne
retiendrons que les informations susceptibles d'améliorer la
compréhension de la suite du document.
Le Projet de Sécurité Alimentaire du Zondoma
(PSAZ) est un projet d'une durée de cinq ans dont l'exécution est
prévue de l'année fiscale 1999 (Octobre 1999) à la fin de
l'année fiscale 2004 (Septembre 2004). Le projet fait partie de
l'Initiative de Sécurité Alimentaire d'Africare pour l'Afrique de
l'Ouest et du Centre couvrant en plus du Burkina Faso, la Guinée, le
Mali, le Niger et le Tchad. Le but ultime du projet est d'améliorer
durablement la sécurité alimentaire tant au niveau communautaire
que des ménages du Zondoma. Le PSAZ a été conçu
avec trois objectifs stratégiques :
- renforcer la capacité des communautés à
identifier, analyser et résoudre leur
problème de sécurité alimentaire ;
- améliorer la productivité agricole ; et
- améliorer la nutrition des ménages.
Chaque objectif stratégique comporte différents
axes d'intervention.
Renforcer la capacité des communautés s'entend :
- développement d'un programme de recherche et de
planification participative ;
- mise en place et formation des structures communautaires de
développement ;
- conduite d'un programme d'alphabétisation fonctionnelle
;
- mise en place d'un fonds de sécurité alimentaire
pour soutenir les initiatives
locales.
Améliorer la productivité agricole renferme
- un appui aux champs collectifs et parcelles de
démonstration individuelle ;
- un appui au développement du maraîchage ;
- une amélioration de la gestion des productions animales
;
- un soutien aux activités post-récoltes.
Améliorer la santé et la nutrition des
ménages intègre
- le développement d'un programme de nutrition à
base communautaire ;
- le développement et la mise en oeuvre d'un programme
d'éducation pour la
santé et la nutrition ;
- la promotion de la production et de la consommation de
légumes riches en
éléments nutritifs et la consommation de
protéines animales ;
- l'accroissement de la disponibilité en eau potable.
Nous présentons les efforts du PSAZ à travers
quelques indicateurs de suivi et évaluation issus de l'enquête
finale.
Tableau 03: Catégories d'insécurité
alimentaire des unités de production
Période
|
Catégorie
|
0 mois d'insécurité
|
Inférieure ou égale à 3 mois
d'insécurité
|
Supérieure ou égale 3 mois
d'insécurité
|
Mai 2000
|
8,5%
|
29,8%
|
61,7%
|
Mai 2003
|
24,9%
|
38,6%
|
36,5%
|
Source : PSAZ, 2003
La sécurité alimentaire des ménages
implique entre autre une disponibilité des aliments. Cette
disponibilité a été mesurée en estimant le nombre
de mois de provision adéquate de nourriture dans les ménages. Les
résultats du tableau 03 mettent en exergue l'impact de
l'amélioration du nombre de mois de provision adéquate de
nourriture sur le niveau de sécurité alimentaire des
Unités de Production (ensemble de personnes qui exploitent le même
champ et qui partagent les produits de ce champ). On note que la proportion des
UP en sécurité alimentaire a été
améliorée, elle passe de 8,5% en 2000 à 24,9% en 2003. De
même, une réduction du taux des UP en insécurité
alimentaire est constatée (61,7% à 36,5%).
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