1.3.2. Fluctuation de prix
Les prix des céréales varient en sens inverse de
la disponibilité de celles-ci dans les greniers d'où le lien
entre l'insécurité alimentaire et la pauvreté. Dans de
telles conditions, la pauvreté qui s'exprime en terme de manque de
revenus limite l'acquisition de vivres même si ceux-ci sont disponibles
sur les marchés locaux. En effet, Selon l'INSD (2003), la région
du Nord est très affectée par la pauvreté avec 68,6% de sa
population contre une moyenne nationale de 46,4%. Cela témoigne la
vulnérabilité de cette population face aux fluctuations des
prix.
1.3.3. Fluctuation cyclique de l'offre
Dans une situation d'insécurité alimentaire la
gestion de la période de soudure s'impose au producteur dans l'optique
de stabiliser l'approvisionnement alimentaire surtout en hivernage, temps
coïncidant très souvent avec l'épuisement des
réserves. Des périodes de soudures de un à deux mois sont
observées dans les unités de production en sécurité
alimentaire temporaire. Celles qui sont en déficit alimentaire chronique
connaissent toujours des périodes de soudure plus ou moins longues
pouvant aller jusqu'à quatre mois (PSAZ, 2000-b).
1.4 Facteurs affectant la qualité de l'eau et des
aliments
1.4.1. Usage de l'eau
La province du Zondoma dispose de 605 points d'eau selon
l'inventaire réalisé par la D R A R H en mars 2003. Ces points
d'eau se repartissent comme suit :
- 291 forages exploités ;
- 142 puits permanents ;
- 165 puits temporaires ;
- 6 forages et un puit permanent abandonné.
Ce recensement montre en outre que cinq (05) villages n'ont ni
forage, ni puits busé. L'état de fonctionnement des pompes n'est
pas très satisfaisant : les pannes des pompes vont de 25% à 33%
selon les départements. Les pompes ABI et DIAFA sont les plus
défectueuses avec 67% et 63% des parcs respectifs (DRAHRHN, 2003).
1.4.2. Pratiques alimentaires et nutritionnelles des
ménages
Malgré la pratique courante de l'élevage de
petits ruminants, de volaille et de bovins dans certaines Unités de
Production, les produits d'origine animale n'entrent pas dans les habitudes
alimentaires des ménages.
Les communautés méconnaissent la
spécificité des besoins des enfants et des femmes en
période d'allaitement ou de grossesse qui fait d'eux un groupe
vulnérable sur le plan nutritionnel. Aussi, elles ne les reconnaissent
pas toujours comme groupe prioritaire. La classification par ordre de
priorité des personnes à nourrir en cas de crise alimentaire
(PSAZ, 2000-b) démontre qu'ils ne sont pas considérés
comme groupes prioritaires.
1.4.3. Pratiques de l'allaitement maternel
Le colostrum, liquide jaunâtre et opaque
sécrété par la glande mammaire durant les premiers jours
qui suivent l'accouchement, n'est pas toujours donné au nouveau
né. Il est considéré comme du lait sale eu égard
à son aspect jaunâtre et épais. Selon les croyances, le
colostrum provoquerait des maux de ventre au bébé. Les pratiques
d'allaitement maternel ne sont pas optimales. On constate que la mise au sein
se fait au moins 24 heures après l'accouchement et que le nourrisson ne
bénéficie pas toujours du colostrum. Bien que le sevrage
débute à la bonne période, les bouillies offertes ont une
valeur énergétique très nettement inférieure
à celle du lait maternel car il ne s'agit pas de bouillies enrichies
mais de bouillies commune (PSAZ, 2003-b).
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