1.2.3. Fonctionnement des marchés, des produits
alimentaires
Au vu de sa position géographique entre le Yatenga et
le Passoré, le Zondoma dispose d'importants atouts pour le commerce de
bétail et des collecteurs de cuirs et peaux assurent un
écoulement de la production animale vers les marchés locaux,
d'autres provinces du Burkina et aussi vers la République de Côte
d'Ivoire.
Pour les productions végétales, le faible
dégré d'organisation des producteurs est à l'origine d'une
vente des produits agricoles à un prix modique. Ce problème se
pose avec acuité dans le circuit de commercialisation des produits de
maraîchage. De plus, l'inexpérience dans le travail, le manque de
rencontre avec d'autres producteurs dans la région ou ailleurs, le
problème d'écoulement portent un énorme préjudice
à cette activité.
1.2.4. Facteurs socioculturels
Il existe des croyances traditionnelles en rapport avec la
consommation alimentaire dans la province du Zondoma. Certains aliments sont
accusés de provoquer des malaises (vomissements ) chez la femme enceinte
et de déposer des saletés dans le ventre du foetus. Ils sont, par
conséquent, déconseillés. Il s'agit surtout de l'arachide
et de la farine de mil délayée dans du jus de tamarins (le
zom-kom) qui sont régulièrement consommés par les
communautés.
La crainte des douleurs à l'accouchement est
très souvent à la base de certaines croyances. Ainsi, manger des
courges ou manger plus que d'habitude pendant la grossesse donne un gros
bébé rendant l'accouchement difficile ou prolongeant le temps de
travail.
En cas de diarrhée chez l'enfant, il est
déconseillé de lui donner des arachides, du haricot, de la farine
crue et du sucre. Tous ces aliments aggraveraient l'état de santé
du malade. La croyance sur le sucre pourrait être défavorable
à la thérapie de réhydratation par voie orale utilisant la
solution salée et sucrée préparée par la
mère (PSAZ, 2000-a).
1.3 Facteurs affectants la stabilité
1.3.1. Instabilité de la production domestique
La production agricole est fortement tributaire du
régime pluviométrique. A cet effet l'insuffisance ou
l'irrégularité de la pluviométrie affecte
énormément la production domestique. Il en est de même pour
les poches de sécheresse relativement longue à des stades du
développement des spéculations.
Les infrastructures de stockage et de commercialisation,
l'insécurité alimentaire constituent d'autres
problématiques majeures dans la province. Le taux de couverture de la
production céréalière est régulièrement
déficitaire au niveau des ménages. Les infrastructures de
stockage devraient alors jouer un rôle régulateur de la production
et des importations céréalières. Malheureusement,
d'après le tableau 2, nous constatons que 58,93% des Banques de
céréales recensées en 2000 ne sont pas fonctionnelles.
Selon le (PSAZ, 2003-b), il existe 14 importants
marchés locaux dans les départements qui servent de point de
ventes et d'échanges commerciaux entre les populations de la province et
celles des provinces voisines. A cet effet, un bon circuit de commercialisation
devrait permettre aux ménages du Zondoma de bénéficier des
productions excédentaires d'autres provinces à des prix
abordables.
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