3.2.6.3. Cuisiner avec beaucoup de feuilles
Pour la période considérée par cette
étude, 37,6% des ménages de la strate A contre 70,4% de la strate
B ont adopté cette stratégie cela donne une moyenne
générale de 54%. Les repas composés en grande partie de
feuilles peuvent être préparés dans le soucis de varier le
régime alimentaire. Cette option n'a pas été prise en
compte pour cette étude. Ici, il est question de
l'obligation de faire des repas composés en grande
partie ou essentiellement de feuilles suite à une carence de
céréales où dans le soucis de combler un déficit.
La cueillette des feuilles pour la cuisine permet dans certaines familles de
réduire de moitié la dotation quotidienne de
céréales.
3.2.6.4. Bénéficier d'une aide
alimentaire
En moyenne, 8% des ménages de la strate A contre 12,4%
de la strate B ont bénéficié d'une aide alimentaire soit
une moyenne générale de 10,2%. L'aide alimentaire destinée
aux villages est jugée insuffisante par les producteurs en ce sens que
la dotation par ménage bénéficiaire ne dépasse pas
très souvent 10 Kg de céréales, dans le cas des aides
distribuées gratuitement. Pour les subventions, cela est fonction de la
disponibilité financière et de la dotation par village.
3.2.6.5. Obliger de vendre des animaux
Au niveau de la strate A, 51,2% des ménages ont
adopté cette stratégie contre 72,4% des ménages de la
strate B. La moyenne générale de l'échantillon est de
61,8% des ménages échantillonnés. Ici, il est question des
ventes d'animaux pour l'achat des vivres du ménage celles
occasionnées pour les autres besoins ( fêtes, voyages ) ne sont
pas concernées. Les animaux d'élevage en particulier ovins et
caprins sont les biens disponibles et facilement vendables par les
ménages pour résoudre le déficit céréalier.
En effet, selon Savadogo et
Larivière (1993), les ménages
préfèrent avoir recours à des moyens sous leur
contrôle et quine changent pas fondamentalement leur position
au sein de la société avant de recourir à
d'autres voies. Dans ce cas précis, les animaux (ovins,
caprins) représentent le bien le plus disponible.
3.2.6.6. Obliger de vendre d'autres biens
Au total, 2% des ménages de la strate A contre 2,4% des
ménages de la strate B ont appliqué cette stratégie soit
une moyenne générale de 2,2%. Le bien couramment vendu est le
vélo. Avoir un vélo en milieu rural est en même temps une
nécessité pour les déplacements, et ne pas en avoir est
souvent vu comme un signe de pauvreté. Des chefs de ménages pour
exprimer leur pauvreté extrême ont affirmé « ne
même pas avoir un vélo ».
|