3.2.6. Comportement des ménages les cinq
dernières années
Comme pour le chapitre précédent, une
synthèse des taux d'adoption est effectuée en utilisant des
représentations graphiques. Ensuite, une analyse est faite pour chacune
des stratégies prise individuellement.
Graphique 3 : Stratégies d'adaptation des
ménages de la strate A
Pourcentages
100
40
20
90
80
70
60
50
30
10
0
Rat Rep Feui Aid VentA VentB Gara Emg Emar Toud Migr
Stratégies
An 99 An 00
An 01
An 02
An 03
Source : Données de
l'enquête
Pourcentages
40
20
80
70
60
50
30
10
0
Stratégies
An 99 An 00
An 01
An 02
An 03
Source : Données de
l'enquête
3.2.6.1. Diminuer la ration alimentaire
journalière
En moyenne, 51,2% des ménages de la strate A contre
72,4% des ménages de la strate B ont diminué la ration
journalière chaque année. Pour la période
considérée, la moyenne générale est de 61,8%. Selon
Hallaire (1989), pour tous les cultivateurs de la zone soudano
sahélienne se pose la question de la soudure. Pourra-t-on joindre les
deux bouts de l'année, sans ne pas être contraint de diminuer les
rations alimentaires les mois précédents la récolte
suivante, qui sont précisément ceux où l'on a besoin de
toutes les forces pour le travail du champ ? La diminution de la ration
alimentaire peut prendre un caractère préventif. C'est dire que
la stratégie est mise en place dans certains ménages vers les
mois de janvier, Février pour faire plus de réserves pour la
période hivernale où on a besoin de toutes les forces pour le
travail des champs. En effet, des chefs de ménage enquêtés
ont jugé qu'il est plus judicieux de réduire la ration
alimentaire journalière pendant la saison sèche où il n'y
a pratiquement pas d'activités.
3.2.6.2. Diminuer le nombre de repas
Au niveau de la strate A, 40,4% des ménages ont
utilisé cette stratégie. Il en est de même pour 59,4% des
ménages de la strate B ce qui donne une moyenne générale
de 49,8%. La diminution du nombre de repas, se fait en séquences.
Pendant les récoltes, si un ménage prend trois repas, la
restriction se fait selon l'ampleur du déficit. Un repas peut
disparaître vers les mois de janvier, février, un autre à
l'approche des périodes de semis mai juin. Et, selon le degré de
la crise, le seul repas restant peut ne pas être régulier à
cette période de l'année. Ici, comme pour la diminution de la
ration alimentaire le nombre de repas peut être réduit alors que
le déficit n'est pas présent. Pour Hallaire (1989), la
période difficile de soudure se situe non pas en saison hivernale mais
plutôt en saison sèche chez les habitants des Monts Mandara
(République du Caméroun).
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