2.2.6.3. Pratiquer des cordons pierreux
Dans la strate A, les Cp sont pratiqués en moyenne par
43,2% des ménages contre 73,6% des ménages de la strate B. La
moyenne d'échantillon est de 58,4%. Ces différences peuvent
s'expliquer par le fait que dans les deux villages de la strate A la plupart
des producteurs, cultivent dans des bas-fonds.
Le PSAZ a contribué à l'aménagement de
232 hectares dans sa zone d'intervention, à la formation technique des
producteurs, à la fourniture de matériel de travail et le
transport des moellons.
2.2.6.4. Pratiquer le Zaï
Au niveau de la strate A, le zaï est pratiqué en
moyenne par 75,2% des ménages contre 90,6% des ménages de la
strate B soit une moyenne générale de 82,9%. La stratégie
d'approche utilisée par le PSAZ est l'application du zaï (
amélioré ) sur des parcelles de démonstration. La
démonstration consiste ici à comparer les systèmes de
cultures améliorées aux pratiques habituelles du paysan
démonstrateur pour le convaincre sur l'intérêt à
changer de stratégie de production pour accroître sa
productivité. Des visites commentées sont organisées dans
le but de renforcer la conviction des producteurs n'ayant pas eu
l'opportunité de conduire les démonstrations en vue de favoriser
l'adoption des techniques proposées.
2.2.6.5. Pratiquer des demi-lunes
Elle est une technique culturale peut connue par les
producteurs. En effet, la moyenne quinquennale de l'adoption de cette technique
dans la strate A est 2% des ménages contre 10% dans la strate B. La
résultante des deux moyennes est de 6%. Le nombre de visite
commentées sur les parcelles de démonstration est très bas
(4 visites commentées contre 32 pour le zaï
amélioré).
2.2.6.6. Posséder une fosse fumière
Pour la période considérée par cette
étude, 51,2% de la strate A contre 69,2% de la strate B ont
adopté cette stratégie soit une moyenne de 60,2%. Le PSAZ a
utilisé deux axes d'intervention pour la vulgarisation des fosses
fumières. D'abord, le fond de sécurité alimentaire a
été utilisé pour appuyer la construction de 163 fosses
fumières. Aucun des villages échantillonnés n'a
bénéficié de cet appui. Ensuite, le volet élevage,
dans sa stratégie d'intervention a soutenu la réalisation de 446
fosses fumières.
2.2.6.7. Utiliser des semences précoces
Selon PSAZ (2003-b), les paysans ont tendance à
minimiser les risques quant au choix des semences. Ils choisissent les
variétés en se basant sur le goût, la capacité
d'adaptation et la résistance. La moyenne quinquennale de l'utilisation
des semences précoces est de 71,2% pour la strate A contre 65% dans la
strate B. Le taux d'adoption de l'échantillon étudié est
de 68,1%. Les semences précoces contribuent à la gestion de la
soudure. Leur cycle végétatif étant réduit cela
permet aux familles qui sont dans des situations de pénuries
alimentaires de disposer de grains dans un délai assez bref. En effet,
selon Ba (2003), pour faire face à la soudure les paysans ont recours
à des variétés de semences précoces. Au cours de
nos enquêtes nous nous sommes aperçus que les villages non
couverts par le PSAZ bénéficient des semences vulgarisées
par le projet suite à des échanges ou par achat avec les
bénéficiaires.
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