2.1.1. S'approvisionner en grains juste après les
récoltes
C'est une stratégie couramment observée. Les
années où elle n'est pas pratiquée c'est suite à un
manque d'argent. Sinon, c'est une pratique qui permet de compenser le
perpétuel déficit céréalier. Dans les familles
où la proportion des inactifs est très élevée,
l'achat des céréales est incontournable. Les chefs de
ménage ayant des activités secondaires comme l'artisanat, le
commerce, l'orpaillage assure la plupart de l'approvisionnement des
céréales grâce à ces activités. Cette
stratégie sera représentée par le code « App »
pour la suite de l'étude.
2.1.2. Pratiquer du maraîchage
Le manque d'eau freine l'expansion de cette activité.
Dans la province, c'est une activité génératrice de revenu
pour les femmes. C'est un moyen sûr de se procurer de légumes
pendant la période post récolte où les feuilles sont une
denrée rare. Dans le village de Koundouba c'est une activité
pratiquée par les jeunes qui se font embaucher dans le village de
Bèrenga au Passoré. Ceux qui ont plus de moyens travaillent
à leur propre compte. Cette stratégie sera
représentée par le code « Mar ».
2.1.3. Faire des aménagements de cordons
pierreux
Les cordons pierreux sont des obstacles filtrants qui
ralentissent la vitesse du ruissellement de l'eau. Dans tous les villages
concernés par cette étude, les cordons pierreux
aménagés dans les « champs de village » sont
effectués avec l'appui de partenaires comme les projets, et les
Organismes Non Gouvernementaux (ONG). Dans la plupart des cas, les producteurs
se concertent pour le ramassage des moellons. Le transport est assuré
par le projet ou l'ONG. Cependant, les champs qui sont très
éloignés des concessions sont aménagés par leurs
propriétaires eux-mêmes. Ces derniers peuvent quelque fois
bénéficier d'un appui pour le transport des moellons vers leur
champ. Cette stratégie sera représentée par le code «
Cp ».
2.1.4. Pratiquer le Zaï
Le zaï est une technique de récupération
des terrains encroûtés qui consiste à faire dans le sol,
des trous ou poquets destinés à recevoir le fumier et les
semences. La technique est très ancienne dans la zone. Sa pratique
limite très souvent la possibilité d'exploiter de grande
superficie puisque le travail est pénible. Dans des familles où
la technique n'est pas toujours utilisée, les chefs de ménages
ont répondu que cela est lié au manque de main-d'oeuvre car eux,
ils sont très âgés. Chez d'autres personnes, le zaï
peut ne pas être appliqué, ou avec plus de modération quant
à la profondeur des trous pour ceux qui cultivent dans les bas fonds. La
texture du sol est un élément déterminant pour la pratique
du zaï. Le code utilisé pour représenter cette
stratégie est « Zaï ».
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