CONCLUSION.
En définitive, nous remarquons que dans l'ensemble, la
convergence est plus importante que la divergence dans la cohabitation entre
les autorités, traditionnelle et celle de l'Etat.
Les chefs religieux en tant que, acteurs de proximité,
mais aussi garants de la tradition bénéficient largement de la
confiance des populations, bien que l'autorité de l'Etat ne soit pas
mise en cause par celles-ci.
Mais force est de reconnaître dans le principe ces deux
tendances d'autorité ne sont pas aussi contradictoires que
çà, comme beaucoup seraient tentés de le soutenir.
Car l'autorité traditionnelle comme celle
étatique ont pour but la préservation de l'intérêt
général et de veiller sur l'application et le respect strict des
principes sociaux ou des textes.
Sans vouloir créer de polémique, nous estimons
que l'avenir des autorités traditionnelles ou chefs traditionnels est
morose voire incertain du point de vue social, car leur autorité sera de
plus en plus contestée et cela risque de les réduire au silence
et d'affecter sérieusement leur légitimité.
Mais une alternative est pour ces autorités
traditionnelles de suivre ou de combiner avec l'évolution du temps et de
refuser de demeurer éternellement contre le changement ou la
modernité.
Quant à l'Etat il doit ménager avec les
autorités traditionnelles afin d'éviter que ses citoyens ne
puissent paraître à des morceaux de bois dans l'eau. D'où
cet adage « quel qu'en soit la durée d'un morceau de bois dans
l'eau il ne se transformera jamais en caïman »; c'est dire
combien il est important voire indispensable pour nous de tirer notre
épingle du jeu de la mondialisation sinon c'est la disparition
assurée de nos moeurs et traditions et de notre identité propre
à nous.
Nous devons combiner les meilleurs aspects des deux modes de
civilisation ou du moins de culture pour faire un mariage réussi entre
tradition et modernité.
En contradiction avec la volonté des ancêtres,
l'évolution lui est aujourd'hui imposée. Comment
réagira-t-il alors l'homme de la tribu ? La réponse
est capitale pour nos sociétés de demain. Si les esprits
évolués ont le bon sens et la patience de préserver le
plus précieux du passé et de le fondre avec les
éléments du présent on peut attendre de nos
sociétés quelque chose de magnifique pour l'avenir.
BIBLIOGRAPHIE.
I. Ouvrages
généraux :
Anta Diop, C- L'unité culturelle de
l'Afrique noire. Présence Africaine éd., Paris, 1982.
Abeles.M ? C.Collard (dir.) 1985. Age, pouvoir
et société en Afrique noire. Paris. Karthala.
II. Ouvrages spécialisés :
Dieterlen, Germaine, le titre d'honneur des
Arou (Dogon-Mali), mémoire des sociétés Africanistes,
Paris, 1982.
Bouju, Jacky « Qu'est-ce que
``l'ethnie'' dogon ? », Cahiers des Sciences Humaines de
l'ORSTOM XXXI (2), Paris, 1993.
III. Textes législatifs
:
Constitution du 25 février 1992 de la République
du Mali, Bamako. Secrétariat du
gouvernement.
La loi n°62-17/AN-RM du 03 février 1962
portant code du mariage et
de la tutelle.
La loi n°95-034/ portant code des
collectivités territoriales.
Le décret n°95-210/P-RM du 30 mai 1995
déterminant les conditions de nomination et les attributions des
représentants de l'Etat au niveau des collectivités
territoriales.
IV. Revues :
Diakité, D. « Histoire du
peuplement dogon d'après les écrits »,
Jamana (Revue culturelle
malienne).
L'Essor, Mali 2000, Hors-série, janvier
2000.
Die magische welt der Dogon, Kunst, Kult und
Hirse in westafrika, Museum für völkerkunde Hamburg, 2004.
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